Merci Destot ! (2)
Pour ceux qui n'ont pas encore vu les photos, prenez le temps d'y jeter un oeil : non, ce n'est pas Bagdad... ni Kaboul... c'est... Grenoble.Ce grand foutoir, c'est le chantier de construction d'une nouvelle ligne de tramway, qui reliera deux banlieues aujourd'hui quelque peu exclues du réseau de communication de l'agglomération grenobloise. C'est un bon projet. Il a été vendu aux citoyens au nom de la solidarité, et même si l'on peut disserter sur savoir si oui ou non la même entreprise mais privée aurait été meilleure, le fait est que cette nouvelle ligne de tram verra le jour et qu'elle sera utile à tous.
Cette nouvelle ligne verra le jour... mais quand ? Car se dévoilent de sacrés problèmes, au fur et à mesure que les travaux avancent, et que le mandat de notre cher Maire touche à sa fin !
Grenoble a été l'une des premières villes françaises à réintroduire le tramway sur son territoire, en 1987. A l'époque, une entreprise mixte avait été créée, pour concevoir et produire suffisamment de rails et de wagons pour les dix années à venir. Il est en effet nécessaire de changer les rails régulièrement, car ils subissent d'importantes déformations.
Grenoble a donc fait tourner son joli tram pendant deux dizaines d'années avec son stock de rails et de wagons. Et puis, la ville a décidé de construire une troisième ligne.
Grenoble a donc fait appel à la société qui lui avait conçu le matériel à l'époque. Mais entre temps, le tramway a connu un fort succès parmi les villes voulant se doter de transports en commun efficaces et agréables. Les entreprises présentes sur le marché ont donc adopté des normes standards pour les rails et les wagons (seule la carrosserie change d'une ville à l'autre).
Toutes les villes équipées d'un tram peuvent donc désormais mettre en concurrence plusieurs unités en vue de certains projets. Mais pas la ville de Grenoble, qui va alors devoir payer le prix fort!
Face à cette situation, la ville envisage donc de construire sa ligne avec des nouveaux rails aux normes standards. Seulement, le modèle de wagon grenoblois ne colle pas avec des rails standards ! Trop larges ! Il va donc aussi falloir les remplacer...
Il en résulte alors, quelque soit l'option finale, un coût excessif à assumer en vue de mener à bien ce projet de troisième ligne.
La ville de Grenoble s'est engagé dans ce projet en attendant de la part de l'Etat les subventions nécessaires. Les problèmes apparaissant, et les subventions désirées gonflant sans cesse, l'Etat a voulu mettre le holà à cette entreprise de plus en plus bancale et coûteuse.
Mais considérez donc la situation suivante : le gouvernement actuel est de droite (UMP), Grenoble est de gauche (PS) ! Vous saisissez ? La ville fout toujours un peu plus le bordel avec son projet, et accuse la droite de lui mettre des bâtons dans les roues ! Conclusion : la droite c'est des chieurs, et si on veut qu'ils arrêtent de nous faire chier jusque dans notre chère petite ville, il va falloir qu'on vote pour un Président de gauche en 2007.
Car il est déjà prévu que la ligne ne voit le jour qu'en 2007, pas avant, et encore "si tout se passe bien" comme nous le rappelle Destot.
Ou comment la guéguerre partitocratique épuise la société à sa source...
0 commentaires
Enregistrer un commentaire