27.8.05

Deux mythes autour des délocalisations

Le thème politique des délocalisations a été omniprésent dans les blablas des étatistes de tout poil durant le premier semestre 2005. Voir notamment cette discussion ou celle-là sur le forum francophone de référence des libéraux et du libéralisme, où de nombreux mythes entourant ce concept sont démontés.
L'un de ces mythes, celui du dumping social, est battu en brèche par une étude citée par le Christian Science Monitor (trouvé via ASI Blog), que dis-je, nous apprenons que la réalité est le contraire de ce que les étatistes racontent:
In 9 of the 11 countries they examined, the average reported sweatshop wages equalled or exceeded the average incomes for those countries, in some cases by a large margin. The facts seem to support the notion that, far from exploiting people in poorer countries, outsourcing by Western companies offers them opportunities to better themselves and move up the economic ladder. Instead of boycotting such goods, we should be buying more of them.
Un article de New Economist reprend l'étude et affirme, de manière provocante, que les féministes devraient soutenir les délocalisations et ces fameux sweatshops, parce qu'ils sont sources de progrès social pour les travailleurs et les travailleuses locaux.

Un autre mythe prétend que les délocalisations, c'est tout bénéf pour le méchant capitaliste, que lui gagne à tous les coups, mais un article de Forbes, trouvé via BusinessPundit, nous apprend le contraire, sur un cas précis, et nous révèle qu'une délocalisation peut dans beaucoup de cas être très dommageable pour un entrepreneur, notamment pour la qualité de ses produits, et in fine pour la perennité de son entreprise.

D'autres articles, je l'espère, suivront pour terminer de démonter les mythes liés à l'émergence de ce nouvel ennemi intérieur inventé par les hommes de l'Etat pour effrayer le peuple et renforcer ses prérogatives, j'ai nommé l'Entrepreneur Qui Délocalise.

4 commentaires

Blogger Chitah a écrit...
D'autres fils de discussions sur le sujet à voir ici à propos de l'affaire du textile chinois et un cas réel décortiqué pour vous par les forumeurs de Liberaux.org.
à 1:15 PM
 
Blogger Eti-N a écrit...
Avec toute la prudence dont je peux faire preuve, il ne me semble que le concept de dumping social corresponde réellement à celui que tu détruis.
Le dumping social est double, dans la bouche des étatistes, et il est franco-centrique : il s'agit d'un "nivellement par le bas" des salaires français, qui entraine leur alignement sur les salaires des sweatshops - en gros, une baisse de salaires pour les petits français, ce qui n'a aucun rapport avec l'augmentation de salaires des citoyens des autres PED ; d'autre part, c'est le "moins disant social" en matière législative, qui entraine les pays à forte protection sociale à s'aligner sur la législation des PED "pour être compétitif".

Ce deuxième volet du dumping social, les libéraux n'en n'ont rien à cirer, et au contraire, nous y sommes plutôt favorables.
Quant au premier volet, il est un tantinet caricatural, et conditionné par le contexte de l'emploi français, assez spécifique.
à 12:35 AM
 
Blogger Chitah a écrit...
Je vois parfaitement ce que tu veux dire, et tu as du reste raison. Excellente précision.
Le raccourci que j'ai employé, même si ce n'est pas visible, reposait sur le constat que, d'après l'article que je cite les salaires des sweatshops travaillant pour l'exportation avaient tendance à être supérieurs à la moyenne locale; du coup, cela réduit l'écart social du premier point que du décris pour définir le concept de "dumping social".

Quand à ton second point, l'article ne précise pas, je crois, les conditions sociales des travailleurs des sweatshops, mais cela mériterait d'être examiné.
à 11:53 AM
 
Blogger Eti-N a écrit...
Oui, effectivement, j'avais compris le propos sur les sweatshops. Cependant, (et c'était un de mes points), il me semble que le concept de dumping social ne vaut que vis-à-vis des ouvriers/employés français quand les politiques employent le terme.
Ca revient à dire : "la concurrence nous oblige à baisser les salaires des petits français", et ceci est totalement indépendant du fait que la situation financière des employés des PED s'améliore grace aux sweatshops - puisque, en bons humanistes, les politiques français n'en n'ont absolument rien à cirer du devenir de ces personnes, et ils pensent uniquement à leur électorat (ça n'empéche pas leur propos de rester erroné d'ailleurs).

Bref, et après, il parait que quand la situation des PDEM se dégrade et quant celle des PED s'améliore, c'est le libéralisme triomphant, et la "loi du fort". Sic!
à 12:58 PM
 

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