L'entreprise, ennemi public n°1
Un fort intéressant article sur le blog de Pierre Bilger revient sur un phénomène fondamental que l'on observe en France et en Belgique francophone : les préjugés et les idées reçues qui font de l'entreprise (notez au passage l'hypostatisation) une entité malveillante dont l'unique but dans l'existence est de faire autant de mal que possible à ses travailleurs.La prolifération du "non-marchand" n'est pas innocente à cet égard : s'il est désormais considéré comme immoral de faire un profit en vendant au consommateur un produit qui lui procure une certaine satisfaction, il est en revanche tout à fait bénin, voire souhaitable, d'avoir une activité financée en grande partie par l'impôt, c'est-à-dire par une ponction sur les activités créatrices de richesse.
Pierre Bilger attribue la cause de ce phénomène de rejet de l'activité économique créatrice de richesse au système éducatif. S'il est indéniable que les enseignants, souvent coupés de la réalité et influencés par l'idéologie de gauche qui domine les universités et les écoles supérieures, ont une lourde responsabilité à porter à cet égard, il ne faudrait pas qu'elle occulte la responsabilité des média. Lourdement subsidiés par le pouvoir, qui a bien senti le vent venir, ces derniers se font les complaisants laquais d'une propagande qui vient opportunément relayer le lavage des cerveaux. Les seules entreprises qui ont encore, a leurs yeux, une excuse d'exister sont les fameux "champions nationaux", en clair des entreprises plus ou moins isolées de la concurrence, dirigées par des anciens camarades de promotion des cadres gouvernementaux, et dont l'intérêt pour les cerveaux de la propagande réside dans leur statut d'entreprises françaises (avec un accent sur l'adjectif), non dans leurs activités proprement dites.
Dans ces conditions, comment éviter l'inévitable déclin de la France ? La réponse nous est donnée par les milliers de français qui quittent le pays pour aller travailler à Londres ou aux Etats-Unis, ces "bastions de l'ultralibéralisme" où, semble-t-il, ils sont plus heureux que dans un pays citoyen, festif et solidaire. Bande de social-traîtres, va !
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