Un revers pour le nationalisme sanitaire
Les Belges se souviennent peut-être qu'après la révélations des décès survenus en France pendant la canicule, nos élites politiques avaient assuré qu'il ne s'était rien passé de semblable dans notre beau pays. Pensez donc, nous bénéficions du meilleur système de santé au monde ! C'est d'ailleurs la même chanson que serinent les politocards de France, de Grande-Bretagne, de Suède, du Japon ou des Etats-unis - alors que tous ces systèmes n'en forment qu'un: un carcan collectivo-étatiste.Forts de leur gloriole patriotarde, nos maîtres, usant du principe de précaution, préférèrent éviter de divulguer les chiffres de la mortalité estivale avant l'issue des élections.
La mousson électoraliste s'étant quelque peu dissipée, l'heure est enfin venue de savoir le fin fond de l'histoire: en juin est parue une étude destinée à l'Institut scientifique de Santé publique qui révèle qu'il se produisit, durant l'été 2003, entre 1258 et 1297 décès au-dessus de la moyenne.
Gageons que les édiles ne manqueront pas d'imputer cette surmortalité au soi-disant réchauffement climatique qui n'est en vérité qu'un argument... réchauffé de plus. Mais l'Etat n'a-t-il pas vocation, notamment à travers son système de santé socialiste, à refroidir ses administrés? Histoire, probablement, de diminuer le déficit de la Sécu et des caisses de retraites.
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