Cumul syndical
On accuse les patrons capitalistes, à juste titre et notamment en France, de cumuler les postes de pouvoir dans les grandes entreprises, publiques, para-publiques, ou proches de l'Etat car dépendantes de ses commandes ou de ses décrets.Ces travers sont dénoncés dans la presse à scandale des bobos gauchistes: un nombre trop restreint de personnes en France dispose d'un nombre colossal de postes de pouvoirs, dans tous les secteurs industriels.
On sait aussi que le monde politique est régulièrement déchiré par ces fameuses histoires de cumul des mandats, l'exemple de Nicolas "Iznogoud" Sarkozy est de ce point de vue emblématique: ses amis ne veulent d'ailleurs pas qu'il cumule un ministère d'Etat et la présidence de l'UMP.
Ce que l'on sait moins, c'est que l'on observe la même chose dans le monde syndical, mais que les informations sont nettement moins accessibles. Ci-dessous quelques informations provenant de SOS Action Santé:
Le saviez-vous ?
Depuis un mois, la coordination et surtout la CGT du Spectacle, dont le patron Jean Voirin est omniprésent depuis le début du conflit des intermittents.
Aussi puissante qu’autrefois la Fédération CGT du Livre ou celle des dockers, la CGT-Spectacle, avec plus de dix mille adhérents, est majoritaire dans toutes les catégories des quelque cent vingt mille intermittents.
Jean Voirin contrôle, à travers elle, une multitude d’organismes paritaires, qui gèrent des fonds de centaines de milliers d’euros destinés à la retraite complémentaire, à la protection et à l’action sociales, et à la formation.
N’oublions pas que la CGT participa, à la Libération, à la mise en place du Centre national de la cinématographie (CNC) et à la création du Festival du film de Cannes en 1947 !
Statutairement, le vice-président et quatre administrateurs du Fonds de soutien au théâtre privé sont membres de la CGT spectacle.
La CGT détient également quatre sièges au Centre national de la chanson, des variétés et du jazz qui reçoit plus de 10 millions d’euros de taxes parafiscales ; quatre sièges au Centre national des arts du cirque de Châlons.
Elle est majoritaire dans les caisses de retraite Capricas et Carcicas et dans la caisse de prévoyance de l’industrie cinématographique, des activités du spectacle et de l’audiovisuel, l’Ipicas. Jean Voirin est aussi président de l’Afdas, organisme paritaire chargé de gérer les dispositifs de formation professionnelle du secteur, qui a distribué 107 millions d’euros pour la seule année 2002.
On doit à la CGT-Spectacle les grèves à répétition à l’Opéra national de Paris. C’est elle la grande responsable de l’annulation des festivals de l’été dernier.
Au-delà du gâchis artistique, des fortunes ont été englouties en pure perte. Le festival des Francofolies de La Rochelle, par exemple, vit essentiellement de sa billetterie. Il lui manque 920 000 euros de recettes et la Ville a perdu 14 millions d’euros de retombées économiques. A Aix-en-Provence, le festival a subi 5 millions d’euros de pertes (il a fallu rembourser quelque 50 000 billets) et le manque à gagner pour l’économie locale est estimé à 7 millions d’euros.
Avignon affiche une perte de 2 millions d’euros et a remboursé 74 000 billets. L’Etat, lui, a perdu 7 millions d’euros de subventions parties en fumée…
C’est la luuuuuuuuuuutteeeeeee finale…..
A quand une étude comparable à celles du DAFSA, mais pour les syndicalistes?
Peut-être qu'une bonne âme, une âme libre, pourra s'atteler à cette tâche, afin que nous débusquions ensemble les cumulards du syndicalisme d'Etat.
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