26.7.04

Vive la culture libre !

Souvent une question, émise sur un ton scandalisé, est posée aux anarcho-capitalistes: "Mais sans l'Etat, que deviendrait la production culturelle, grands dieux ?!"

Faut-il que le contribuable soit contraint de payer pour des oeuvres qui ne lui plaisent pas ? Non. La culture, comme toute activité humaine, est affaire de choix individuel. Si M. Trucmuche préfère lire l'intégrale de Penthouse ou la série SAS, pourquoi devrait-on l'exhorter à se laisser extorquer pour financer l'adaptation scénographique d'Atlas Shrugged en un ballet de pétomanes nudistes chantant en picard ? 

Ainsi, si des mécènes veulent à titre personnel s'intéresser préférentiellement à des artistes français, pourquoi pas ? Mais ils ne peuvent pas obliger de tierces personnes à financer l'élaboration de ces oeuvres. Pourquoi l'Etat devrait-il protéger et subventionner la culture ? Parce qu'elle est moribonde ? Alors, il ne sert à rien de la maintenir sous perfusion aux frais d'un public qui n'en veut plus. Est-ce, au contraire, pour lui assurer une meilleure garantie de succès ? Si telle industrie culturelle satisfait le public qui en achète volontairement les produits, à quoi sert-il de subventionner quelque chose qui fonctionne ? Dans les deux cas, l'intervention est absurde. Comme le disait Jean-Baptiste Say, il y a deux siècles, en critiquant les primes d'encouragements en usage en Grande-Bretagne (ce qui démontre que le laissez-faire n'y était pas en vigueur, contrairement à la légende): "S'il y a quelque bénéfice à retirer d'une entreprise, alors elle n'a pas besoin d'encouragement; s'il n'y a point de bénéfice à en retirer, alors elle ne mérite pas d'être encouragée." (Traité d'économie politique, Livre I, chap. XVII) Cela vaut aussi bien pour la production de whisky que pour la haute couture ou encore l'édition littéraire. 

1 commentaires

Blogger RonnieHayek a écrit...
Oui, Octavius avait consacré un post à cette initiative.
à 10:51 PM
 

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