Le sens des chiffres
Il est vrai que l'on peut faire dire n'importe quoi à des chiffres. Cependant le Figaro tente de nous expliquer rapidement la signification de quelques quantités dont en entend parler de-ci de-là:HARVARD
19,3 milliards de dollars.C'est l'«endowment» –les fonds de fondation– de Harvard. Placée dans 10 500 fonds différents, cette cagnotte a rapporté 640 000 euros en 2003, de quoi financer un tiers du budget général (2 millions d'euros) de la célèbre université américaine. Par comparaison, les crédits de l'enseignement supérieur en France se chiffrent pour 2004 à 9,1 milliards d'euros, contre 8,827 milliards un an plus tôt. La France consacre 8 000 dollars par étudiant, contre 20 000 dollars aux Etats-Unis. On compte près de 68 000 docteurs scientifiques chinois et indiens outre-Atlantique.
En 2003, Paris a délivré un seul doctorat à un étudiant chinois...
Mais on a mieux, l'indice Big Mac: dans la mesure où le Big Mac a la même recette partout dans le monde, et nécessite un ensemble de produits diversifiés, plus un peu de main d'oeuvre, on peut considérer qu'en première approximation, cela donne une idée assez vraie du niveau de vie d'un pays.
Par exemple, combien de temps faut-il travailler en moyenne pour pourvoir s'acheter un Big Mac?
«Big Mac»: 185 minutes
C'est le temps de travail nécessaire à un Kenian de Nairobi pour acheter un
«Big Mac». A Los Angeles, il faut à peine 10 minutes, 14 à Montréal et à Zurich, 15 à Dublin et à Francfort, 16 à Amsterdam, à Berlin, à Copenhague, à Genève et à Londres. A Paris, il en faut 19.
Etabli par l'UBS, ce classement permet d'évaluer les différences de pouvoir d'achat. Instructif, l'exercice a ses limites. dans certains pays, le «Big Mac» est un luxe. Qu'à cela ne tienne. A Shanghaï, il faut une heure et demi pour obtenir un kilo de pain – un produit rare – et 29 minutes pour un kilo de riz. La banque suisse note malgré tout que la durée de travail pour se procurer cette denrée de base régionale est aussi supérieure à la moyenne mondiale de 20 minutes.
Et enfin, le plus beau pour la fin:
EMPLOI 20,9 millions.
C'est le nombre de Français qui vivent des prestations
publiques au sens large. La France compte environ 12,1 millions de
retraités, 5,2 millions de fonctionnaires, 2,5 millions de chômeurs
indemnisés et 1,1 million de RMIstes. Ce cumul est à comparer au nombre de
salariés du privé. En 2003, l'Insee en dénombrait 16,4 millions auxquels
s'ajoutent près de 2,8 millions de travailleurs non salariés, soit un total
de 19,2 millions d'individus. Dans les prochaines années, l'écart se
creusera plus encore, du fait du baby-boom. Actifs, au travail!
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