31.8.05

Les Maux bleus

... Ce ne sont pas ceux qui rendent les vrais libéraux heureux.

Commençons par le président du VLD, Bart Somers qui a déclaré il y a deux jours refuser l'instauration d'une contribution sociale généralisée, tout en estimant nécessaire une augmentation de la TVA. "Le Soir", quotidien dans lequel il fit cette déclaration, titra : "Non aux taxes ; oui à la TVA". Cherchez l’erreur. On ne s’étonnera pas que la principale raison fournie par Somers est que cette hausse mettrait à contribution les entreprises important des produits étrangers. Protectionnisme pas mort !

Pendant ce temps, le Premier ministre Verhofstadt et son vice-premier MR, Didier Reynders, le sinistre des Finances admirateur de Sarkozy-qui-dit-tout-haut-ce-que-le-peuple-de-droite-pense-tout-bas, ont annoncé fièrement qu’ils allaient distribuer un " chèque-énergie " afin d’aider les ménages à supporter la hausse du prix du pétrole. Or ne faut-il pas plutôt se demander si une diminution des accises ne profiterait pas davantage à tout le monde... sauf à l’ Etat ? Poser la question, c’est y répondre. Il semble que la " redistribution " soit une méthode jugée par nos gouvernants plus visible politiquement qu’une suppression des taxes...

Enfin, le MR s’enthousiasme pour le "Plan Marshall pour la Wallonie" d’inspiration socialiste qui, selon les dires de D. Reynders, encore lui, va appliquer les "idées libérales" mais sans son mouvement. Ah ! J’apprends donc qu’il serait libéral de consacrer 30 millions d’euros à "l’expansion économique" ou de dépenser près de 15 millions à la création d’une nouvelle agence régionale chargée d’ "animer " l’activité économique ou, plus simplement, à octroyer de nouvelles primes aux entreprises afin de favoriser l’emploi des jeunes... sans parler des aides à l’exportation.
Il est vrai que le MR gouvernait la Wallonie il y a encore peu de temps. Il serait évidemment dommage que ce mouvement "libéral" voue aux gémonies ce qu’il a adoré la veille : l’interventionnisme économique sous couvert de dynamiser les entreprises. Je crains plutôt que ce nouveau plan ne dynamite les chances d’un redressement économique réel.