22.6.04

C'est la faute aux autres

V’là que nos politocards préférés en remettent une couche: selon d’éminents représentants de la classe politique flamande, le succès du Vlaams Blok ne serait pas dû à leurs propres magouilles, leurs propres promesses démagogiques qu’ils n’ont jamais eu la moindre intention de tenir, leur propre veulerie lorsqu'ils ont flatté la xénophobie d’une partie de l’électorat, non, il serait dû aux francophones qui ont le mauvais goût de ne pas offrir au Vlomse caniche les couilles d'Elio sur un plateau d'argent à chacun de ses jappements. Remarquez que l'électeur flamand, même Blokker, se fout pas mal des thèmes communautaires classiques qui préoccupent tant nos adeptes du mécano institutionnel (sinon il voterait massivement NVA) et que ce que visent en réalité nos sages à la barbe grise, c'est un nouveau round de défédéralisation qui leur permettra de créer encore plus de postes de fonctionnaires et d'amasser encore plus de pouvoir entre leurs petites pognes.

Les intellectuels aux ordres s'en prennent quant à eux à la télévision publique flamande, accusée d'avoir (bien) informé les gens au sujet des thèmes qui les intéressent plutôt qu'au sujet de ceux qui préoccupent l'intelligentsia, ou encore de ne pas se livrer aux dénonciations rituelles du Vlaams Blok qui donnent à la Retebeuf ce petit goût "citoyen" qui fait nos délices. Evidemment, ce doit être jouissif de pouvoir dénoncer, du haut de son piédestal d'intello aux petits pieds, des journalistes qui ont, eux, un public important.

Putain, qu'est-ce que je hais les politocards et leurs porteurs de valises !

Allez, on ouvre les paris, combien de pourcents le Blok fera-t-il aux prochaines élections ?