22.6.04

L'écroulement final

Ami lecteur francophone: tu n'as pas encore connu les délices de la mise sous tutelle de ton pays par le FMI, tu vas y goûter rapidement:
Une dégradation des comptes publics sans précédent : c'est la conclusion que l'on peut tirer des rapports que les trois principales institutions économiques et financières de l'Etat - la Cour des comptes, l'Insee et la Banque de France - ont publiés à quelques jours d'intervalle.


Cet article du quotidien Le Monde ne fait que synthétiser ce que nous avons nous-mêmes écrit sur ce blog il y a de cela quelques jours, ici, ici ou

Une situation alarmante, qu'est-ce à dire?

1 - Augmentation consciente des dépenses, baisse consciente des recettes:
La Cour [des Comptes] regrette que les baisses d'impôt, engagées par l'actuelle majorité et avant elle par le gouvernement de Lionel Jospin, n'aient pas été gagées sur des diminutions de dépenses. Elle lui demande de mettre fin à cette pratique, qui provoque une augmentation régulière du déficit de l'Etat, et, partant, de sa dette et des intérêts à payer... La Cour plaide également pour que l'Etat mette davantage à profit les départs en retraite massifs dans la fonction publique pour réduire ses effectifs.

2 - Pourra-t-on se sortir du piège de la dette? NON.
"La tendance des vingt dernières années est-elle soutenable ?" Pour les économistes, cela revient à savoir si l'Etat peut rembourser sa dette par des excédents budgétaires futurs sans changement important de politique. En termes choisis, les auteurs de l'étude, Arnaud Buissé et Dan Lévy, répondent par la négative, concluant : "On ne peut pas écarter le risque de devoir tôt ou tard procéder à un ajustement important."

3 - Sommes-nous dans des sables mouvants? OUI, toute agitation est inutile...
selon l'Insee, un point de PIB de dépense publique supplémentaire ne s'accompagne plus que de 0,24 point de recettes en plus, contre 0,6 au début des années 1990.
L'Insee relève en outre que chaque dépense publique nouvelle porte en elle-même sa propre dérive. Une augmentation de dépenses de 1 point de PIB se traduirait ainsi en moyenne, cinq ans plus tard, par une augmentation de la dette de 12 points de PIB, car l'Etat prévoit rarement les ressources pour financer sa dépense au-delà de la première année.
Autre inquiétude, la dette atteint un niveau record à un moment critique : les taux d'intérêt européens, historiquement bas, risquent fort de remonter.


Conclusion: on est dans la merde grave.

Je conseille à tous de placer un maximum de vos possessions et de vos intérêts en dehors de France, et même en dehors de la zone Euro. N'importe quel pays d'Afrique subsaharienne fera l'affaire, ce ne sera vraisemblablement pas pire qu'en France.

4 commentaires

Blogger Octavius a écrit...
J'ai lu un livre au début des années 90 sur ce sujet.

L'auteur (un consultant en stratégie) développait les risques liés à une politique socialiste menée de 1995 à 2050.

Mis à part les noms, l'auteur est tombé assez juste sur les mesures imposées au pays (étonnant d'ailleurs, parce qu'il imaginait certaines réformes d'un gouvernement PS qui ont été mise en place par l'UMP)

Pour rassurer nos aimables lecteurs, l'auteur nous prévoit l'intervention militaire des casques bleus en Corse suite à une insurrection nationaliste.

Et une aide alimentaire d'urgence organisée par les Etats Unis pour sauver les enfants français d'une famine inévitable...
à 11:21 AM
 
Blogger RonnieHayek a écrit...
Druon est un vieux gâteux qui passe son temps à seriner: "du temps du Généraaaal, cela ne se serait pas passé ainsi."
à 12:40 PM
 
Blogger melodius a écrit...
Ah, c'était De Gaulle le roi maudit ?
à 2:06 PM
 
Blogger RonnieHayek a écrit...
Non, mais il était d'une "grande famille". Hi, hi.
à 3:48 PM
 

Enregistrer un commentaire

<< Retour à l'accueil