Relancer, relancer, qu'ils disent
Afin de relancer la consommation du disque en France, il faut en baisser le prix. Je suis vraiment surpris que nos bien aimés hommes politiques comprennent enfin les mécanismes de l'économie de marché. Comme quoi tout arrive.Mais voilà, pour baisser le prix du disque, nos irresponsables politiques retrouvent leurs vieux démons : il ne faut (surtout) pas toucher aux taxes, mais il faut baisser les marges des industriels et des distributeurs.
Et oui, je suis désolé de faire retomber la pâte aussi vite, mais l'intelligence économique de nos politiciens a aussi ses limites.
2 commentaires
----------------------------------------
Sarkozy, la baisse des prix par décretL'accord sur les prix que Nicolas Sarkozy a obtenu la semaine dernière entre distributeurs et producteurs donne au « Financial Times » l'occasion d'un éditorial particulièrement sévère sur la méthode du ministre français de l'Economie. « En obligeant les grands distributeurs et leurs principaux fournisseurs à se mettre d'accord sur une baisse des prix de 3 % d'ici à un an en faveur des consommateurs », le successeur de Francis Mer à Bercy a l'air de vouloir « soumettre l'économie française aux vieilles méthodes soviétiques ». « Ce que Nicolas Sarkozy devrait faire, écrit le quotidien britannique des affaires dans un éditorial titré « La déflation par décret », c'est s'attaquer, sur le fond, à l'ensemble du système des prix qui permet jusqu'à présent de maintenir les marges des commerçants aux dépens des producteurs et des consommateurs. »
Le « FT » précise les réformes qui seraient, à ses yeux, nécessaires « si M. Sarkozy veut vraiment obtenir des baisses de prix substantielles ». « Le ministre a mis en place une commission qui doit proposer des modifications de la loi Galland. Cette commission devrait en fait recommander l'abolition pure et simple de cette loi. (...) L'ouverture des magasins le dimanche, actuellement autorisée cinq fois dans l'année, devrait être élargie bien au-delà des dix fois timidement avancées par M. Sarkozy. (...) Une troisième disposition devrait consister à remettre en cause, voire même à supprimer, un autre texte, la loi Raffarin de 1997. Ce sera délicat, note le journal britannique, qui ne méconnaît pas l'excellence des relations entre le locataire de Bercy et celui de Matignon, mais ce serait une bonne chose. »
En fait, le « Financial Times » reconnaît qu'une telle politique ne serait pas sans risques pour Sarkozy. Elle pourrait lui mettre à dos les petits commerçants du pays - qui avaient été, rappelle l'éditorialiste du journal, à l'origine du poujadisme -, mais aussi les grandes surfaces - qui pourraient voir venir d'un très mauvais oeil de nouveaux concurrents, des géants étrangers comme Wal-Mart, par exemple. « S'il souhaite davantage de concurrence dans le pays, s'il veut que les prix baissent et s'il cherche sans arrière-pensée à revigorer l'économie française, il doit pourtant prendre ces risques », conclut le quotidien de la City.
-------------------------
Enregistrer un commentaire