7.6.04

Ronald Reagan est mort

Bien sûr, on peut – et on doit - reprocher à Reagan sa politique économique keynésienne qui a notamment eu pour conséquence, contrairement à l’idée reçue, la croissance de l’état durant sa présidence.

Bien sûr, on peut – et on doit - lui reprocher Grenade, le Irangate et d’autres choses encore.

Cependant, Ronald Reagan n’était pas que la somme de ses erreurs.

Reagan est également l’homme qui a réhabilité le discours libéral et, cerise sur le gâteau, s’est fait élire par ceux-là même qui, censément, n’auraient rien à gagner au libéralisme, faisant ainsi la démonstration que le libéralisme n’est pas le credo des riches. Les élites "progressistes" ne le lui ont jamais pardonné, et ne manquent jamais l’occasion de brocarder ses origines modestes, l’alcoolisme de son père, une carrière d’acteur "raté", etc., faisant ainsi, du moins on le suppose, la démonstration de leur sincère amour du peuple.

Si on peut légitimement s’interroger sur la politique militaire de Reagan, on ne peut qu’applaudir à la clarté morale d'un anticommunisme sans concessions qui a fait défaut à bon nombre de gens plus sophistiqués, tant à droite qu’à gauche d’ailleurs.

Reagan était un homme simple aux idées simples mais fondamentalement justes, qu'on aurait précisément aimé voir appliquer de manière plus cohérente.

En cela, il incarnait le meilleur de l’Amérique profonde.