12.8.04

The other Cosby show

Ce n'est pas tous les jours qu'un leader respecté parmi les activistes noirs aux Etats-Unis se lance dans une verte critique de sa propre communauté. Dans un speech en mai, puis dans un autre en juillet, il fustige les afro-américains pour n'avoir pas saisi les opportunités que leur ont offertes les mouvements pour les droits civiques depuis les années 60. Petits extraits édifiants :

"For me there is a time ... when we have to turn the mirror around," he said. "Because for me it is almost analgesic to talk about what the white man is doing against us. And it keeps a person frozen in their seat, it keeps you frozen in your hole you're sitting in."

"I can't even talk the way these people talk, 'Why you ain't,' 'Where you is' ... and I blamed the kid until I heard the mother talk," Cosby said then. "And then I heard the father talk ... Everybody knows it's important to speak English except these knuckleheads. You can't be a doctor with that kind of crap coming out of your mouth."


Le révérend Jesse Jackson, un autre activiste célèbre, a soutenu Bill Cosby et défendu ses propos.

En ces temps où règne en maîtresse absolue la culture de la victimisation, Bill Cosby et Jesse Jackson méritent notre respect. Les responsables des mouvements antiracistes en France et en Belgique feraient bien de s'inspirer de leur refus du discours facile et de leur volonté de faire face aux vrais problèmes.