16.9.04

Réponse du berger à la bergère

J’ai lu récemment un article concernant (et consternant) les crimes contre l’humanité des régimes communistes ("Génocides").
Grosso-modo, cet article disculpait le communisme de ses crimes en les présentant sous la forme de crimes racistes en développant deux exemples : les Khmers-Rouges et la famine en Ukraine.
Je peux, bien entendu, alimenter de tels arguments : Lénine qui ne supportait pas les Russes, les Serbes voulant supprimer les Croates, les Vietnamiens contre les Cambodgiens… Mais avant tout, Marx, juif complexé par ses origines et devenu profondément antisémite et pro-germanique.
Mais, ce que semble oublier l’auteur de l’article, c’est qu’une démarché inductive n’est pas scientifique. Quelques exemples ne peuvent en aucun cas étayer une démonstration.

Le communisme est un système criminel reposant sur des bases criminogènes

Alors, voilà plutôt la réalité. Le communisme est un système reposant sur des théories tirées à la base des œuvres de Marx. Ces œuvres sont intrinsèquement criminogènes et violentes (relire mes propos et ceux de N°3 ce sujet) Un système politique basé sur une théorie criminelle peut-elle échapper à son destin criminel ? Personnellement, j’en doute fort. Affirmer une telle chose revient à prétendre qu’un système basé sur Mein Kampf pourrait être humaniste.
Le système prôné par Marx et Engels est pleinement influencé par leur racisme – aussi bien racial que social.

Hormis la théorie marxiste, le communisme est forcément un pousse au crime

Pour fonctionner, le marxisme doit forcément supprimer la propriété privée et donc changer la nature humaine.
Un système communiste supprime de fait la propriété privée. Alors, imaginez la réaction des individus à qui on vient retirer le fruit de leur labeur passé. Toute spoliation de masse de propriété privée est suivie par une attitude de défense de la part d’une partie des anciens propriétaires, donc des actions violentes envers ceux-ci. C’est pour cette raison que les théoriciens avaient prévu le passage obligé par une dictature permettant de purger la société des réflexes de propriété privée.
Mais, il ne faut pas se leurrer, le réflexe de propriété privée est inhérent à la nature d’une partie de l’humanité. Sinon, vous pouvez bien imaginer que les jeunes générations de ces pays socialistes seraient tous des adeptes de la propriété collective.
Et c’est pour cela que, selon moi, il n’est pas possible d’aboutir au communisme réel. L’attachement à la propriété privée n’est pas un facteur culturel ni génétique. Il n’est pas possible de supprimer ce vieux réflexe des individus d’une génération et de se dire que les générations suivantes en seront débarrassées. Non, les générations suivantes verront toujours une partie de leurs membres attachés à la propriété privée et à la liberté individuelle. Et l’Etat devra toujours agir de façon coercitive contre ces individus.

En conclusion, la mise en place d’un Etat socialiste entraîne forcément l’utilisation de la force (physique ou propagande), mais, contrairement à la théorie, cette violence est pérenne. Parce que dès que cette violence tombe, le système s’écroule, voyez le mur de Berlin.

2 commentaires

Blogger Sous-Commandant Marco a écrit...
Comme je l'ai déjà dit dans un autre message, face à leur discrédit et à l'érosion de leur électorat, les communistes se sont engagés dans une entreprise de révisionnisme visant à assimiler le stalinisme (et les autres régimes communistes coupables de millions de morts) au libéralisme.

Cette stratégie passe par trois actions.

1. Noyer le poisson en présentant le communisme comme une idée généreuse, mais en restant très vague: "le partage", "la mise en commun". Il s'agit de le débarrasser de ses oripeaux peu présentables tels que le marxisme, l'appropriation collective des moyens de production ou la dictature du prolétariat, mais il faut néanmoins l'opposer au libéralisme, présenté comme étant fondé sur le culte de l'argent et du profit. Cela permet de râtisser un électorat très large, en tout cas beaucoup plus que les communistes traditionnels.

2. Présenter les dictatures communistes passées comme étant des perversions de l'idée généreuse de départ, par l'application de principes exactement opposés au communisme: concentration des pouvoirs, concentration de l'économie dans les mains d'une seule personne, exploitation des travailleurs, ... Le but est aussi de dédouaner les dirigeants communistes actuels d'éventuelles responsabilités.

3. Le plus progressivement possible, faire évoluer la description de ces perversions vers les travers attribués au libéralisme: concentration des pouvoirs entre les mains des "décideurs", concentration des entreprises en multinationales, exploitation des travailleurs.

Le nazisme, qui fut pourtant une forme très aboutie du socialisme et en tout cas le régime qui s'est le plus rapproché de la réalisation du Manifeste de Parti Communiste, jouera évidemment un rôle important. Il sera présenté comme la preuve que le capitalisme (tous les grands bourgeois qui ont soutenu Hitler seront assimilés au capitalistes) mène au totalitarisme s'il est livré à lui-même.

Et hop, voilà comment se refaire une virginité au détriment de son ennemi.
à 1:04 AM
 
Blogger Octavius a écrit...
Marco, je suis tout à fait d'accord avec votre analyse. Et c'est pourquoi j'ai ajouté le second paragraphe visant à montrer que, même en se démarquant de la théorie originelle, le système collectiviste est ce "pousse au crime" si souvent observé.
à 6:05 AM
 

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