1.2.06

Pourquoi le roi est à côté de la plaque

J'aime bien Albert II, mais suis-je le seul francophone à être embarrassé par son discours aux corps constitués ?

Le problème fondamental de ce pays n'est pas, contrairement à ce que laisse penser le discours royal, le séparatisme flamand; c'est la quart-mondialisation de la Wallonie. Si on veut enrayer cette descente aux enfers, il faudra nécessairement passer par la destruction de l'état-PS, chose dont même Gérard Deprez avait fini par s'apercevoir. Malheureusement, à quelques exceptions près, notamment le courageux sénateur Alain Destexhe, personne ne semble vouloir aujourd'hui vouloir porter ce projet politique en Belgique francophone. Cette démission du monde politique, et singulièrement du MR, s'apparente à une véritable trahison. Les partis flamands, y compris ceux de droite, sont à peine moins coupables; après tout, personne ne les force à accepter de gouverner avec le PS ni encore moins à déclarer, comme l'a fait récemment le président du CD&V Yves Leterme, qu'ils verraient bien Elio premier ministre. S'il est possible d'isoler le plus grand parti flamand par un cordon sanitaire, on ne voit pas ce qui empêcherait d'agir de même envers le plus grand parti francophone, dont le caractère nocif n'est plus à démontrer.

Bart de Wever, président du parti flamand ultra-nationaliste NVA, soulignait à bon droit hier soir sur Canvas que c'est la première fois que le roi reconnait que la Flandre et Wallonie n'ont rien en commun d'un point de vue économique et politique et que la Wallonie bénéficie de transferts financiers importants. Ca, curieusement, la presse francophone n'y attache pas trop d'importance, car les transferts, chacun sait ça, c'est une invention "d'extrémisses".

N'en déplaise au souverain, il faut être deux pour danser. Si la Wallonie continue à bloquer, voire à saboter la modernisation de l'état belge, le séparatisme est la voie la moins difficile pour les Flamands qui ne sont pas prêts à accepter de financer la Walbanie socialiste ad vitam aeternam et à remettre aux calendes grecques des réformes économiques indispensables. Et ça, le vieux discours moralisateur et "solidaire" n'y pourra rien changer.

1 commentaires

Blogger RonnieHayek a écrit...
Un élément révélateur était d'ailleurs la mine ravie des ministres francophones fédéraux: Demotte, Jamar, etc. avaient l'air de garnements que l'on venait d'autoriser à casser des carreaux supplémentaires avec la bénédiction paternelle. Pitoyable.
à 7:40 PM
 

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