La Course à l'abîme
L’antienne des gauchistes de tout poil se résume dans le slogan bien connu : « Le monde n’est pas une marchandise ». En revanche, le socialisme considère sans aucun scrupule que les hommes sont des objets manipulables et supprimables à merci. Se prévalant de la liberté et de la dignité (sic), les idéologues et politiciens progressistes considèrent ainsi qu’il est des vies qui ne valent pas d’être vécues. C’est à cette fin qu’une loi dépénalisant l’euthanasie fut votée en 2002. Notons le renversement de l’idée de norme : il ne s’agit plus de punir les crimes et délits, mais de les encadrer ! Qui sait ce que l’avenir nous réserve : l’encadrement légal des attaques à main armée, du viol ou des incendies volontaires ? Avec tous les kits y afférents, comme il en existe déjà pour l’euthanasie ?
Le propre de la mentalité progressiste est de ne jamais se satisfaire des énormes concessions qui lui sont faites. La récente déclaration du médecin gantois Marc Cosyns en apporte une preuve supplémentaire. Voulant élargir le champ d’application de la loi, ce praticien qui a déjà euthanasié une vieille dame démente et un gamin de dix ans (la mise à mort des mineurs est, en effet, un objectif poursuivi par plusieurs élus), a annoncé qu’il allait reprendre ses coupables activités ce week-end… dans l’intention de « déverrouiller le débat ». La voie de fait comme maïeutique, en quelque sorte… De surcroît, autre tic de gauche, ce traître au serment d’Hippocrate renverse la réalité. Car, aujourd’hui, ce sont les défenseurs de la vie humaine qui font l’objet de menaces et procès d’intention (avant la pénalisation de leurs idées, qui ne saurait tarder).
D’ailleurs, la mise à mort des dissidents est proche, comme le laisse entendre cet aveu d’un médecin français (qui en dit long sur la quasi-impunité de l’assassinat médical) :
« Le docteur Michel Guenkine se souvient ainsi de cette femme de 78 ans, traitée à domicile pour un cancer en phase terminale, en proie à une extrême souffrance physique et morale : "Je l'ai aidée à partir avec des doses de morphine très importantes, sans pouvoir en parler ni avec elle ni avec sa soeur : catholiques très pratiquantes, elles ne l'auraient pas accepté." »
Signe que, pour les idéologues au pouvoir, seules doivent prévaloir les convictions du camp progressiste. Toujours à la pointe du « progrès éthique », le Centre d’Action laïque fit paraître en 2001 dans une carte blanche son avis « éclairé » sur la question :
« (…) il est temps en tout cas de cesser de s'abriter derrière un interdit qui, soit est inopérant (ce qui dans la plupart des cas est d'ailleurs heureux), soit prive un grand nombre de malades d'une mort décente en accord avec leurs convictions (…) »
Il y a des convictions qui imposent le respect, tandis que d’autres se voient imposer le silence définitif. Voilà sans doute la manière dont la gauche bien-pensante, soucieuse de façonner son meilleur des mondes, conçoit l’isonomie. Après tout, comme le sens de l’Histoire est avec elle, pourquoi devrait-elle se soucier de respecter l’avis et la vie des récalcitrants ?
2 commentaires
Continue comme ça.
Courage.
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