18.8.04

Who needs government anyway ?

Gros scandale aux Etats-Unis : le Chicago Sun-Times vient d'avouer avoir surestimé ses statistiques de circulation d'une dizaine de pour cent. Et apparemment il ne serait pas le seul. Mais que fait le gouvernement ?

Comment, une question pareille dans la bouche d'un anarcho-capitaliste ? Rassurez-vous, elle n'est pas de moi. Que je vous explique. Comme ces journaux ne reçoivent pas d'argent du contribuable, les seuls acteurs intéressés par les chiffres de circulation - hors la concurrence, cela va de soi - sont les annonceurs. Le bon sens voudrait donc que lesdits annonceurs paient une société pour s'assurer de la validité des chiffres avancés par les éditeurs. Mais voilà, vous connaissez la litanie du credo collectiviste, qui a hélas également cours de l'autre côté de l'Atlantique : on ne peut pas faire confiance au secteur privé pour des matières aussi délicates. Alors c'est le "Audit Bureau of Circulation", qui, aux frais du contribuable, assure ce service aux annonceurs. le hic, c'est que ce bureau n'a évidemment rien repéré de la fraude dont il est question. Et trois autres journaux viennent d'admettre qu'ils se sont aussi livrés à quelques petits traficotages de statistiques. Heureusement que l'Etat est là pour surveiller le secteur privé. Vous imaginez si c'était un organisme indépendant payé par les annonceurs qui s'occupait de la vérification ?