2.9.04

Les voyous du logiciel

Cet article a été édité une deuxième fois grâce à l'aide d'un gentil juriste. Il devrait désormais être plus compréhensible, tout en ne risquant pas de donner l'occasion à l'entreprise en question de me poursuivre en justice. Je le remercie de son aide.

Imaginez un peu. Une entreprise qui ferait passer pour un antivirus absolu et invincible un logiciel qui présenterait en réalité certaines failles et faiblesses. Cette entreprise se livre-t-elle à de la publicité mensongère pour ce fait? On peut se poser la question, surtout si un informaticien indépendant avait démontré preuves à l'appui, en analysant le programme, qu'il ne peut en l'état tenir toutes ses promesses.

Que croyez-vous qu'il arriva? L'entreprise lui fit un procès.

Faire un procès à quelqu'un qui ne dit rien d'autre que la vérité, ce sont des méthodes extrêmement critiquables, n'est-ce pas? Celà revient à essayer d'utiliser la justice étatique pour décourager les honnêtes gens de répandre la vérité, et la DGCCRF ne les inquièterait même pas alors que le but de leur action serait d'empêcher leurs victimes de découvrir qu'ils ont été victimes d'une tromperie, si l'entreprise continuait de commercialiser son logiciel sans corriger ses faiblesses.

Et le pire, c'est qu'ils pourraient gagner. Alors il faut agir. J'en appelle donc aux victimes : qui que vous soyez, particulier ou entreprise, si vous possédez un antivirus ViGUARD de la TEGAM International acheté après le 7 juin 2002, date à laquelle cette société a porté plainte contre cet informaticien et ne peut donc prétendre ignorer les failles révélées, téléphonez à la Répression des Fraudes. S'il est avéré que les failles n'ont pas été comblées, ce qui semble être le cas puisque TEGAM s'est toujours contenté de dénigrer cet informaticien en criant au complot international, et n'a jamais publié de patch ou de mise-à-jour, vous pourrez peut-être même déposer une plainte contre cette entreprise pour publicité mensongère, tromperie sur la marchandise et rupture de contrat, qui peut, si vous vous constituez partie civile, vous rapporter des dommages et intérêts - ce qui est bien le moins.

J'oubliais : un procès malheureusement pas du tout fictif se déroulera "le 5 Octobre 2004, 13h30 à Paris. C'est public. L'adresse exacte est: 31ème Chambre /1, Tribunal de Grande Instance de Paris, 4 Boulevard du Palais, 75100 Paris RP SP." Si vous le pouvez, venez.


Update : à la demande générale des calmoniateurs de ma personne, je vais prendre la peine de répondre point par point aux répliques de TEGAM qui ont été citées en commentaires. Je vous publie ça avant le procès.

19 commentaires

Blogger melodius a écrit...
Si ester en justice est une méthode mafieuse, la mafia vaut mieux que ce que je croyais. ;-)
à 10:23 AM
 
Blogger melodius a écrit...
J'ai été lire le point de vue des uns et des autres à ce sujet et, honnêtement, ce n'est pas facile de se faire une opinion si on n'est pas informaticien (je ne suis qu'un pauvre juriste...)

Walter, d'accord avec toi sur le fond, mais les entreprises vivent dans un contexte qu'elles n'ont pas choisi, et il me semble injuste que certains puissent enfreindre impunément les règles que d'autres respectent.

Si réellement, comme le prétend Viguard, il s'agit d'un effort téléguidé par un concurrent pour couler un de ses produits par des affirmations trompeuses, il y a en effet un problème. Inversément, s'il s'agit d'une boîte qui essaie d'étouffer une critique justifiée émanant d'un particulier, c'est inacceptable. Nous ne connaissons pas assez les tenants et aboutissants de l'histoire pour nous faire une opinion raisonnable.
à 11:30 AM
 
Blogger melodius a écrit...
Une dernière petite chose: nous ne pouvons lire pour l'instant que les affirmations des uns et des autres. La vérité est dans le dossier, qui permettra de vérifier l'exactitude de ces dires. A ma connaissance, personne ici n'a accès audit dossier.

Je profite de l'apparition d'Eolas pour conseiller à tous nos lecteurs qui s'intéressent à la pratique au quotidien du droit pénal de visiter son excellent blog, sur lequel vous apprendrez aussi quel est le contexte légal de cette affaire.
à 1:42 PM
 
Blogger melodius a écrit...
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à 1:44 PM
 
Blogger melodius a écrit...
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à 1:45 PM
 
Blogger jabial a écrit...
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à 7:53 PM
 
Blogger jabial a écrit...
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à 8:28 PM
 
Blogger jabial a écrit...
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à 8:29 PM
 
Blogger jabial a écrit...
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à 8:30 PM
 
Blogger jabial a écrit...
Comment s'appelle un logiciel qui utilise des signatures alors qu'il prétend ne pas utiliser de signatures?
Une tromperie, et pas une escroquerie effectivement.

Coment s'appelle une publicité qui décrit un produit par des caractéristiques qu'il n'a pas?
Une publicité mensongère.

Comment s'appellent des gens qui utilisent la force pour faire taire des arguments contre eux?
Des voyous ou des mafieux, selon leur taille - et je suis vraiment très étonné qu'un libertarien comme Mélodius fasse la distinction entre violence étatique et violence individuelle.

Comment s'appelle un procès où on juge si un individu a le droit ou non de dire ce qu'il pense?
Une forfaiture.

Comment s'appelle une personne qui croit que la loi sur la "diffamation" est compatible avec le libéralisme?
Un ignorant.


Par ailleurs, je vais immédiatement modifier les termes de mon article afin de ne pas fournir aux gens qui (ne) sont (absolument pas) des voyous le moyen de faire un procès de plus.
à 8:49 PM
 
Blogger jabial a écrit...
Autant certains propos sont calmes, posés, objectifs et pondérés autant certains relèvent de l'extrémisme latent allier à un gros problème d'adolescent boutonneux.

Tu veux dire quoi exactement?
Si le sens de ta phrase est d'indiquer que je suis un adolescent boutonneux, je suis sorti de l'adolescence depuis un moment déja et je n'ai jamais eu de gros problèmes de ce côté-là.
Si c'est de dire qu'en dessous de 40 ans on ne saurait avoir raison, c'est simplement stupide.
Si c'est pour dire que j'exagère, c'est de l'ignorance : je suis informaticien et j'ai vérifié point par point l'analyse de Guillermito.

Dire que les loi anti-diffamation sont une atteinte à la liberté d'information, c'est n'importe qui.

Tu veux dire quoi exactement, que le processus de planification de l'information par l'Etat est préférable au processus de découverte de la vérité par le Marché?

Certains se verraient bien dire tout et n'importe quoi en toute impunité.

Oui, ça s'appelle la liberté d'expression. Elle n'a de sens que si on considère que l'Etat n'est pas plus compétent que les gens d'en bas pour savoir ce qui est vrai ou non - tout comme le libéralisme d'ailleurs.

En parlant de diffamation, rappelez vous une histoire de pédophilie très récente dans le Nord de la France...

C'est moins un problème de diffamation que de présomption d'innocence. On n'a pas à enfermer des gens sur un simple témoignage, ça parraît incroyable mais c'est comme ça que c'était prévu à l'origine.

De même, certains posts eux même sont parfois très très légers. Ommission, non vérification de sources, type pamphlet (du coup pas vraiment de l'info pure...) érigés en vérité suprême sous prétexte de "Liberté" me choquent.

Si tu veux parler de mes posts, il va falloir être plus précis. Qu'est-ce que j'ai omis? Si c'est la version de la "société d'antivirus qui n'existe pas", j'ai donné un lien sur leur site, et si je n'ai pas donné les deux liens de soi-disant réfutation, c'est que j'avais bien l'intention d'y répondre point par point, ce que je ne pourrai plus faire ici pour des raisons évidentes.
à 7:13 AM
 
Blogger Sous-Commandant Marco a écrit...
"je suis sorti de l'adolescence depuis un moment déja "

Depuis combien de temps exactement? 5mn?

"Tu veux dire quoi exactement, que le processus de planification de l'information par l'Etat est préférable au processus de découverte de la vérité par le Marché?"

C'est le type même de grande phrase toute faite qui est une déformation grossière de ce qui a été dit. Il ne suffit pas, pour être libéral, de mettre un signe égal entre tout ce que l'on n'aime pas et l'état.

En quoi le fait que certaines personnes souhaitent ne pas être diffamées, c'est à dire que leur réputation ne soit pas entamée par les déclarations fantaisistes d'autres personnes, est-elle équivalente avec la planification de l'information par l'état ou la négation de la liberté d'information? Merci d'être spécifique.

Moi aussi je suis informaticien sorti de l'adolescence et non-boutonneux (et cela a été difficile). J'ai lu quelques articles sur le sujet, notamment l'article du Virus de l'excellent Olivier Aichelbaum et il ne me semble pas que les choses soient aussi claires que ce qui est dit dans l'article. Guillermito n'a jamais effectivement démontré qu'un virus pouvait passer outre la protection du logiciel en question. Certes, ses déclarations sont d'un très haut niveau technique et démontrent qu'il a effectué un vrai travail de recherche. Mais ce n'est pas suffisant pour être crédible.

Quand on traite quelqu'un d'escroc, on ne peut pas se contenter de dire "je pourrais facilement démontrer qu'il est un escroc, mais je ne vais pas me fatiguer à le faire" (ce qui revient à dire "c'est un escroc" autrement). Il faut aussi le prouver, sinon c'est effectivement de la diffamation. Or mis au pied du mur de produire un virus qui ne soit pas détecté par le logiciel en question, Guillermito et ses acolytes se défilent.

Il arrive que certains se servent de leur pouvoir de nuisance pour pratiquer le chantage. L'article du Virus met le doigt sur certaines de ces pratiques et sur les relations troubles qui existent entre les auteurs de virus et les éditeurs de logiciels. Je ne dis pas que c'est ce que Guillermito a fait, juste que c'est du domaine du possible.

A titre personnel, quelqu'un qui dénigrerait de façon répétée et sans aucune preuve sérieuse mon travail finirait sans doute, même s'il est super-intelligent et s'il me tape un peu trop sur les nerfs en plus, par bénéficier de ma liberté de lui coller un bon coup de pied au train. Dans le respect de la plus pure tradition libérale, cela va de soi.
à 6:03 PM
 
Blogger Sous-Commandant Marco a écrit...
Guillermito, je prends acte que vous avez récemment démontré devant la justice qu'il existe des virus qui passent au travers de Viguard2002. Votre méthode de tests et vos résultats sont tout-à-fait crédibles. Mais je faisais référence à votre attitude sur les forums de discussion Usenet en 2002.

C'est le principe de la diffamation: vous devez être en mesure de prouver ce que vous avancez, vous ne pouvez pas vous contenter de déclarations, si techniques soient-elles. Puisque vous l'avez fait entretemps, l'accusation de diffamation est tombée. Cela est parfaitement juste.

Sur votre page (www.guillermito2.net) et alors que Tegam a pris en compte vos remarques en modifiant son logiciel et ses publicités, vous continuez à vous acharner sur eux, les accusant de vouloir commercialiser des logiciels "défectueux". Cette accusation n'est-elle pas quelque peu disproportionnée, s'agissant d'une simple publicité mensongère, qui a été retirée depuis?

Pour en revenir au libéralisme (je fais référence à l'article de Jabial), en quoi la publicité mensongère (un concept lui-aussi strictement encadré par l'état) est-elle plus critiquable que la diffamation ou le harcèlement?

Comme je ne suis pas chien, je vous dis "bon courage" pour votre procès et je vous souhaite de le gagner ou du moins de ne pas trop en souffir, mais je maintiens que l'article initial était bien trop partial en votre faveur.
à 12:38 PM
 
Blogger jabial a écrit...
"Pour en revenir au libéralisme (je fais référence à l'article de Jabial), en quoi la publicité mensongère (un concept lui-aussi strictement encadré par l'état) est-elle plus critiquable que la diffamation ou le harcèlement?"

Parce que la publicité est une description du produit vendu fait par le vendeur à l'acheteur avant l'achat. Aussi, elle fait partie intégrante du contrat de vente, sauf preuve du contraire (par exemple, le contrat indique que l'objet vendu n'est pas conforme à la publicité).

Aussi, la publicité mensongère, dans un cadre libertarien, n'est rien d'autre qu'une simple rupture de contrat: on vend un produit (la voiture qui va aussi vite qu'un Mirage 2000) qu'on ne livre pas. A la place, on en livre un autre, moins bon (une voiture rapide mais sans plus).
à 3:06 PM
 
Blogger jabial a écrit...
Je pense que notre différent ressort du sempiternel conflit entre libéraux dits "classiques", partisans d'un libéralisme "modéré", et les libertariens, qui considèrent qu'il faut pousser la logique libérale jusqu'au bout de la cohérence.

En ce qui concerne la liberté de répandre des informations, y compris fausses, elle ressort simplement de la propriété de son propre corps. C'est au libre Marché des individus de décider, par l'action individuelle de chacun, de croire ou non en une information - la vérité ne peut être imposée d'en-haut. Les libertariens reconnaissent le droit de mentir ; ils reconnaissent aussi le droit de boycotter un menteur, ce qui est très certainement ce qui leur arrivera dans un contexte de Marché libre.
à 4:15 PM
 
Blogger Sous-Commandant Marco a écrit...
"Je pense que notre différent ressort du sempiternel conflit entre libéraux dits "classiques", partisans d'un libéralisme "modéré", et les libertariens, qui considèrent qu'il faut pousser la logique libérale jusqu'au bout de la cohérence."

Je ne crois pas. Je pense plutôt que c'est une question de savoir exactement ce qu'est un préjudice.

Vous êtes libre de vous exprimer, de parler, de hurler même. Mais êtes-vous libre de me hurler dans les oreilles jusqu'à me faire exploser les tympans ou d'empêcher vos voisins de dormir en hurlant chez vous jusqu'à trois heures du matin? Votre liberté d'expression n'est pas totale, elle doit s'arrêter à la propriété d'autrui, c'est à dire qu'elle doit être limitée pour éviter que la propriété d'autrui subisse un préjudice.

Les décibels trop élevés causent un préjudice physique indéniable (tympans abimés, manque de sommeil...). La diffamation ou l'injure peuvent causer un préjudice moral. Le préjudice moral peut causer des problèmes de santé aussi sûrement que les préjudices physiques. Demandez-donc aux docteurs ce qu'il en pensent.
à 5:16 PM
 
Blogger jabial a écrit...
On ne peut parler de préjudice que lorsqu'il y a violation de la propriété. Si je crie dans tes oreilles, je vais physiquement vibrer tes tympans.

Par contre, une expression sur un site web ou un journal privés ne peut en aucun cas être assimilé à une violation de la propriété, tout simplement parce que si on regarde les faits physiques, il n'y en a pas.

De plus, il est totalement aberrant de prétendre que la diffamation engendre mécaniquement un préjudice. Les gens qui l'entendent sont des êtres humains libres, qui choisissent de la croire ou pas. Et puis, à la limite, diffuser une information vraie mais humiliante peut causer un préjudice aussi, alors, où s'arrêtera-t-on? Et dans les domaines où la preuve est impossible à faire, imaginez! N'aura-t-on plus le droit de dire que tel ou tel gourou n'a pas rencontré un ange de feu dans le désert, sous peine d'avoir à prouver le contraire?

La liberté d'expression est un Droit absolu. Il est ridicule de comparer l'expression au cri, tout autant que la liberté de mouvement au poing dans la figure.
à 10:50 PM
 
Blogger Sous-Commandant Marco a écrit...
Jabial, de mon point de vue, vous perdez pied dans vos propres contradictions. Si l'on suit votre logique, une menace que vous recevriez par e-mail ou par courrier n'est pas un fait physique.

Lorsque certaines personnes entendent, lisent ou prennent connaissance de quelque chose de faux et de déplaisant qui les concerne (cela est très important), elles subissent une certaine altération de leur propriété (leur corps), une montée d'adrénaline (colère), un stress, peu importe comment vous l'appelez. Cette altération est dans certains cas réversible: pour certains, quelques mouvements de yoga, un cachet de Valium ou un peu de Prozac suffiront à les calmer. En fonction de la gravité des faits allégués ou de l'injure, d'autres subiront une altération plus longue et plus grave, ayant des conséquences négatives: dépréciation d'elle-même, dépression, l'incapacité à travailler même. Désolé, mais ce sont là des faits physiques, aussi attestables qu'un bras cassé.

Je ne dis pas que c'est automatique ou mécanique, je dis que cela arrive. C'est la raison pour laquelle la loi contre la diffamation stipule que c'est à la victime de se porter partie civile. Certains "laissent pisser" et ne disent rien, d'autres portent plainte au moindre commentaire jugé infâmant, sans avoir subi de préjudice réel. Cela ne signifie pas que d'autres n'ont pas légitimement subi un préjudice par la violation de leur propriété: leur moral, c'est à dire un délicat équilibre de molécules chimiques à l'intérieur de leur corps.

Votre argument sur le gourou ne tient pas la route. On n'a pas encore vu Jésus-Christ porter plainte pour diffamation, mais peut-être le ferait-il s'il lisait sur Internet qu'il n'a jamais été crucifié?
à 11:55 PM
 
Blogger Sous-Commandant Marco a écrit...
"On ne peut parler de préjudice que lorsqu'il y a violation de la propriété"

Je suis tout-à-fait d'accord avec cela, par contre je pense que nous ne serons sans doute pas d'accord sur une définition de la propriété. D'ailleurs, je n'ai jamais vu ou lu une définition de la propriété qui soit pleinement satisfaisante pour moi.

Je voudrais revenir à la loi sur la diffamation et pour ajouter quelques informations aux commentaires éclairés du sieur Eolas (dont je recommande la lecture de son Blog, très bon résumé de l'affaire Guillermito/Tegam).

Lorsqu'on est accusé de diffamation, on peut se défendre de deux façons. On peut prouver que les faits allégués sont exacts, c'est l'exception de vérité. On peut aussi invoquer l'exception de bonne foi, c'est à dire que les faits allégués ne sont pas forcément exacts mais que l'on avait de bonnes raisons de les croire vrais. Par exemple, on produit plusieurs témoins qui attestent qu'eux aussi croyaient que les faits en question sont exacts. Autrement dit, colporter des informations fausses est autorisé, à condition que ce soit fait de bonne foi.
à 2:32 AM
 

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