Reynders et ses grands principes
A plusieurs reprises, nous avons stigmatisé le social-démocratisme qui ronge le MR - le prétendu mouvement libéral francophone de Belgique.Une interview donnée hier à "La Libre Belgique" par Didier Reynders, le sinistre des Finances, confirme ce diagnostic. Interrogé sur la question des valeurs, le vice-premier ministre donne sa réponse en ces termes:
(Nos valeurs) vont bien au-delà de la liberté d'expression et de culte. Il y a tout d'abord la primauté de la personne qui implique l'égalité hommes et femmes. C'est aussi la séparation entre l'Eglise et l'Etat et la primauté du politique dans un système démocratique.
Avant d'ajouter que ces "principes" nous viennent du siècle des Lumières et sont universels.
Pour "l'égalité hommes-femmes", je ne me souviens pas que les philosophes du XVIIIe siècle fussent des précurseurs du Centre pour l'Egalité des Chances, cette arrière-cour du socialisme. De même, quand il parle de ce principe comme étant universel, je crois que le tropisme principautaire de Reynders lui fait prendre les lubies égalitaristes françaises pour des vérités établies. Car, soyons clairs, quand le président du MR et Grand Argentier du Royaume désargenté nous parle d'égalité homme-femme, il ne s'agit évidemment pas d'égalité devant la loi, mais bien pour lui de chanter indirectement, et de manière feutrée, les louanges de la politique de "genre", exigeant par exemple l'aberrante égalité dans les salaires. Donc, une pure manipulation de langage socialiste !
Quant à la présumée séparation de l'Eglise et l'Etat, là encore, notre excellence récolte un zéro pointé, car en Belgique elle n'existe tout simplement pas. Mais sans doute s'agit-il d'un lapsus reyndersien anticipant un secret désir de voir Liège rattachée à la France - ce en quoi on ne peut que l'encourager à déployer tous ses efforts pour nous ôter du pied cette épine contenant le poison du socialisme le plus mortifère.
Enfin et surtout, le lecteur aura remarqué la logique peu cartésienne de notre francolâtre distingué: il nous parle d'abord de la primauté de la personne... pour parachever son raisonnement en invoquant la primauté du Politique ! Ahh, le "politique", cet adjectif substantivé qui permet à nos maîtres de traiter leurs sujets comme s'ils n'étaient que de simples auxiliaires insérés dans leurs discours ampoulés. Voilà donc les valeurs chères à M. Reynders. Heureusement, nombre de personnes arrivant chez nous ne se soucient guère de ce prêchi-prêcha socialisant et préfèrent bosser et faire vivre leurs familles - au contraire des "petits blancs" formant une partie du bataillon des militants MRdistes.
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