7.10.06

Le clientélisme a encore de beaux jours devant lui

La RTBF diffusait hier soir un débat réunissant les présidents des quatre principaux partis francophones. Enfin... quand je dis débat, c’est une façon de parler. En particulier au sujet du logement social, c’est le PS qui a imprimé sa marque ; les autres se contentant ensuite de broder quelques variations sur le même thème.


Di Rupo a ainsi déclaré qu’il fallait rendre obligatoire la construction de logements sociaux dans toutes les communes. Personne n’a bronché, Reynders a même opiné mollement. Voilà une preuve supplémentaire que les socialistes aiment tellement les pauvres qu’ils les créent. Car, pour que de telles habitations soient érigées, il faut en théorie qu’une commune comprenne un certain nombre de gens à revenus modestes. Dès lors, si même les communes les plus riches devront bâtir de telles habitations, c’est un signe on ne peut plus clair le PS tient à paupériser les habitants de ces communes pour ensuite les transformer en autant d’obligés du pouvoir devant se taire en échange d’un toit et d’une allocation. Que les socialistes ressortent régulièrement la vieille lubie totalitaire du contrôle des loyers, aussi destructeur pour l'habitat qu'un bombardement aérien, est d'ailleurs l'étape préalable à la substitution d'un parc immobilier public aux logements privés.


L’autre raison est que le PS cherche à édifier des logements sociaux à destination de familles ou proches d’élus. Que les autres partis n’y aient rien trouvé à redire laisse à penser que cette hypothèse n’est pas du tout invraisemblable, puisque chacun d'eux pourrait profiter de cette nouvelle aubaine. Après tout, cela s’est déjà vu...