1.10.06

Auderghem, ton univers impitoyable

L'intérêt pour Auderghem dont CPS a fait preuve ces dernières semaines semble inspirer nos lecteurs qui nous régalent d'anecdotes diverses au sujet des us et coûtumes de cette petite commune, si paisible pourtant en apparence.

On sait qu'Auderghem est gérée par Didier Gosuin dit "le bourguemaître", un homme particulièrement actif qui ne néglige aucun détail. Nous avons ainsi appris que les organisateurs des fêtes diverses (fête de la moto, rencontre avec des artisans, etc.) qui se déroulent dans la commune - et qui par un hasard particulièrement heureux se trouvent être tous du même parti que Didier Gosuin - interdisent toute exhibition de sigles politiques sur le lieu de l'événement. Ben oui, à quoi ça sert ? Tout le monde sait bien pour qui il faut voter, non ?

Un audacieux candidat de la liste Destexhe a néanmoins cru bon, tout récemment, de se balader en tee-shirt bleu du MR lors d'une de ces manifestations, ce qui lui a valu d'être expulsé sans ménagements par cinq molosses du service d’ordre.

Comme le signale malicieusement notre correspondant, il se pose cependant un petit problème; ces pratiques sont parfaitement illégales. On ne peut pas empêcher un citoyen de porter les vêtements de son choix lors d’une manifestation publique, fût-ce même un immonde bout de tissu imprimé aux couleurs d'opposants qu'on n'a que trop longtemps tolérés. Mais bon, qu'attendre d'un service d'ordre qui n'est même pas accrédité auprès du Ministère de l'Intérieur, comme l'impose un peu niaisement la loi du 10 avril 1990 sur la sécurité privée ? S'ils avaient été formés comme la loi l'impose, les gros bras amarantes auraient su qu'ils n'ont le droit de confisquer que les objets dangereux, ce qui hélas, même à Auderghem, n'inclut pas la propagande subversive. Enfin, à leur décharge, la police communale n'était pas plus au courant qu'eux, vu qu'elle a refusé d'intervenir. Il faut croire qu'à Auderghem, le Moniteur Belge ne parait qu'en Flamand.