Le gouvernement reçoit la confiance des chefs de parti
Il y a un siècle, en Belgique, quand un gouvernement n’avait plus la confiance des parlementaires, il tombait. Aujourd’hui, quand un ministre est contesté par un partenaire de la majorité, les présidents de parti s’entendent entre eux pour éviter que LEUR gouvernement ne tombe. Il n’y a plus de contrôle parlementaire depuis des lustres, seulement la loi des coalitions particratiques au pouvoir. Pensez donc, si la coalition chutait, cela ferait évidemment mauvais genre, à quelques jours des élections communales et à quelques semaines du bouclage du budget fédéral.
Preuve en est apportée aujourd’hui, avec l’accord trouvé au 16, rue de la Loi. N’est-ce pas merveilleux, une coalition gouvernementale qui se renouvelle à elle-même sa confiance par l'entremise des présidents des partis qui la composent ? On en pleurerait d’émotion !
1 commentaires
S'ajoute à cela la complexité résultant du passage d'un Etat unitaire à un Etat fédéral (Etat central + Régions + Communautés linguistiques). Les alliances ne sont pas d'office symétriques, mais vu que les maîtres du jeu sont les partis les conflits ont une influence sur la gestion des autres niveaux de pouvoirs. De surcroît, la déconcentration du pouvoir a offert une prime à l'irresponsabilité aux appareils politiques. Si un scandale mouille tel parti à Charleroi, Namur ou Liège, la direction du parti essayera de faire croire que ce ne sont que des épiphénomènes ne l'atteignant pas en tant que tel. C'est ainsi le discours en vigueur au PS.
Enregistrer un commentaire