Gérer l'Etat comme une entreprise ?
Pour continuer ici sur une remarque de Chitah concernant C'est de la Bâle, Bébé, il est évident que gérer une entreprise et gérer une administration sont deux choses différentes.Par contre, quel que soit l'acteur concerné, la transparence de l'information est indispensable.
Lorsqu'une entreprise utilise des fonds privés (un capital social), il rend des comptes aux généreux donateurs sur l'emploi de ces biens. Par contre, en France, il semble inutile, voire nuisible, d'être transparent sur l'emploi de fonds publics.
En France, je suis chaque fois surpris de voir des étatistes défendre l'intervention de l'Etat mais cacher l'impact des politiques étatistes.
Je m'explique : la classe politique défend en masse la retraite par répartition et refuse de toucher aux régimes spéciaux mais hurle quand il s'agit de mettre en place les normes Bâle II permettant de chiffrer le coût de ces choix.
J'admettrais à la rigueur que des hommes politiques défendent une politique socialiste s'ils avaient l'honnêteté intellectuelle de dire "vive la retraite par répartition et les régimes spéciaux, qui vous coûteront xxx centaines de milliards d'euros dans les années à venir"
Mais non, les politiciens étant d'une franchise absolue (la même que celle de l'âne qui recule) ils sont capables de prétendre que leur politique ne coûte presque rien.
Pour finir, la dette de la France est la somme des dettes du gouvernement, des régimes sociaux et des entreprises nationales publiques. Et bien, sans Bâle II, la dette de la SNCF est passée par un coup de baguette magique, hors bilan. Elle n'apparaît donc nulle par sur le bilan français (8,22 milliard, quand même) mais continue à générer des intérêts de plus de 600 millions d'euros par an.
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