Arithmétique collectiviste
Les lecteurs assidus de l'Empire de Constantin se rappelleront peut-être d'anciennes chroniques où je m'intéressais à la maniuplation des chiffres et des concepts par l'Etat afin de justifier son existence ou l'accroissement de son niveau d'intervention. Plus récemment, à l'occasion d'un petit pamphlet j'avais parlé de la manipulation par les économies socialistes européennes des statistiques du chômage afin de masquer les conséquences désastreuses de leur mal-nommées "politiques de l'emploi". Un petit tour sur le site web du gouvernement fédéral belge nous en apprend plus sur les turpitudes statistiques de nos édiles. Voilà ce qui s'y dit sur les dernières révisions de la méthode de comptage pour l'élaboration des statistiques de l'emploi :"Par contre, le caractère très restrictif de la notion de chômage a été réaffirmé. Pour qu'une personne soit effectivement considérée comme chômeuse, il faut à la fois qu'elle soit sans travail, disponible immédiatement pour travailler et à la recherche active d'un emploi. La recherche active ne pouvant pas se limiter à une simple inscription auprès d'un Service public de l'emploi (SPE). Cette notion très restrictive du chômage correspond mieux à la définition socio-économique et permet de repérer la réserve de main-d'œuvre immédiatement mobilisable. Cette réalité subjective est difficile à prendre en compte dans les fichiers administratifs. Seule l'enquête sur les forces de travail permet de la mesurer. "
Je pense que cela se passe de commentaire.
3 commentaires
Traduction : les chiffres du chômage nous emmerdent parce qu'ils n'arrêtent pas d'augmenter. Alors, plutôt que de nous fier aux données brutes, nous avons changé la définition du chômeur.
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