La relativité collectiviste de l'arithmétique générale
Pour continuer sur la lancée des deux posts de notre ami Constantin, laissez-moi vous conter une petite histoire (authentique).Ayant travaillé quelques mois dans une association para-gouvernementale à chercher la vérité vraie parmi les chiffres représentant l'économie de ma région d'origine, voilà ce qui m'est arrivé au détour d'un chemin.
Mon objectif : triturer les données statistiques dans tous les sens pour prouver qu'une région en déclin était en fait la région d'avenir et moteur de croissance pour toute la nation.
En agrégeant des données statistiques du ministère de l'industrie, je me posais la question stupide "mais, d'où viennent ces informations ?"
En posant la question à un de mes contacts de l'époque (chargé d'étude dudit ministère), je ne savais pas que la réponse finirait de me convaincre du danger de se fier aux statistiques gouvernementales officielles.
Grosso modo, les entreprises se voient obligées de fournir leurs chiffres clés au ministère chaque année. Et, à ma remarque "mais, j'imagine que les responsables des PME estiment avoir autre chose à faire que de donner des données statistiques qui leur sont totalement inutiles, et qu'à ce moment-là, la plupart des données sont pipotées", le chargé d'études (statistiques) m'a répondu (SIC) : "oui, on sait, toutes les entreprises nous pipotent, mais sur la masse, les chiffres s'équilibrent et nous obtenons des ordres de grandeur fiables".
Donc, d'après le ministère de l'industrie, l'agrégation de données fausses donne une statistique gouvernementale officielle réaliste utilisée notamment dans le cadre de la politique industrielle.
Pour tous ceux qui continuent à douter, regarder les déboires récents de l'institut Eurostat sur les informations statistiques fausses que l'institut a produit pendant plusieurs années.
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