3.11.05

Imprudence du principe de précaution

L'excellente Cécile Philippe de l'institut Molinari, dont on ne chantera jamais assez les louanges, publie un argumentaire aussi étayé qu'incisif sur l'interdiction des immuno-stimulants par l'Etat français. A la suite de Cécile, j'estime également que ce type de mesures surévalue de manière absurde les risques et, symétriquement, néglige que, si ces médicaments continuent de se vendre, c'est aussi parce qu'il trouve des consommateurs prêts à les acheter sans qu'ils y soient contraints et forcés. C'est donc à eux, en compagnie de leur médecin et de leur pharmacien, de mesurer les avantages et inconvénients du produit qu'ils consomment, pas à une instance gouvernementale.

J'ajoute qu'une application stricte par un gouvernement de la minimisation des risques en matière de prescription médicale conduirait à défendre le "risque zéro"... et aurait pour conséquence de provoquer la mort d'un nombre incalculable d'individus. La logique de l'absurde, en somme !

Mais je laisserai le mot de la fin à la directrice de l'institut Molinari:

Les mesures prises au nom du principe de précaution, sont toujours invoquées par des instances qui imposent leur jugement à tous les autres, nous amenant à ignorer certains risques, en particulier le risque d’être malade, tout en en surévaluant d’autres. Il s’agit d’un principe dangereux qui nous invite à ruiner les bases d’un processus de découverte essentiel à une gestion saine du risque.