6.8.04

La gerbe

Aujourd'hui, c'est mon anniversaire (j'ai 22 ans), mais j'ai mal dormi, parce que je me suis couché sur des images gerbantes.

Figurez-vous que j'ai vu la six hier soir. J'ai vu la putain d'inquisition à l'oeuvre au XXIème siècle, qui pour protéger un putain de principe de merde a enfermé et torturé un être humain - qui s'est humiliée au point de reconnaître devant le monde qu'elle était folle dans l'espoir qu'on la laisse en paix. J'ai vu une foutue inquisitrice sûre de sa vertu parler à cette "récidiviste" d'opportunité manquée et de condamnation inévitable - comme si cette salope que je n'appellerai jamais juge, par simple respect pour la justice, avait compris que le Droit n'était pas de son côté et que la seule criminelle du tribunal, c'était elle - comme si elle refusait d'appliquer une condamnation absurde en son nom, alors même qu'elle signe la condamnation.

Elle a fait quoi, la victime (j'allais dire l'accusée, mais je refuse de l'appeler comme ça) de cette mascarade? D'abord, elle a couché avec un élève de 12 ans. Pour ça, on l'a condamnée à 7 ans de sursis, dont 6 mois ferme. Mais surtout, surtout, à la sortie elle a continué à le voir - et là, le sursis a sauté. En fait, ils sont tellement visiblement amoureux que ça crevait les yeux, même quand elle a prétendu les larmes aux yeux devant une putain d'audience qu'elle en avait "abusé" (ben voyons!) et qu'elle n'avait jamais eu le droit de faire ça. En fait, si cette femme a une seule culpabilité morale à mes yeux, c'est d'avoir aidé ses accusateurs à la faire passer pour une violeuse.

Toute cette histoire me flanque la gerbe. Vous cherchez des coupables? J'en vois plein, moi, dans cette histoire. D'abord, toute la chaîne des enculés qui ont soi-disant "juste exécuté les ordres", à commencer par la parodie de juge qui l'a condamnée, jusqu'aux policiers et aux gardiens de prison qui ont exercé la contrainte sur elle, en passant par tous ceux qui, à un échelon ou à un autre du gouvernement américain, ont le pouvoir de la gracier et déshonorent leur fonction en ne le faisant pas immédiatement. Tous les journalistes qui n'ont pas hurlé à la parodie de justice à la vue de ce scandale.
Mais surtout, surtout! Ces salauds qui se prétendent ses "proches" et qui l'ont enfoncée ; celui ou celle qui l'a dénoncée "parce que c'était trop grave" - ben voyons!, et ces ordures qui osent déclarer devant une caméra qu'elle est "irresponsable", qu'elle "n'a pensé qu'à elle" - comme si c'étaient eux les victimes alors que cette pauvre femme est en cage, bordel, avec des vrais criminels!

L'élève a eu dix-huit ans. Quand elle sortira, ils vont se marier - "s'ils y sont autorisés", c'est lui qui le dit, il a peur qu'on les empêche encore. Elle, elle est à l'isolement, parce qu'elle a continuellement tenté de le contacter malgré l'interdiction. Et moi, je regarde ça à la télé et je me dis : alors, c'est ça la civilisation? Les prêtres du tabou qui enferment les mécréants dans des cages?

20 commentaires

Blogger Chitah a écrit...
>>>Je suggère au collectif « Chacun pour soi » d’envoyer ce post à la corbeille.

Les deux arguments utilisés, "tu ne sais pas de quoi tu parles" et "tu as perdu pied avec la réalité" sont absolument génériques.
Pour quelle raison devrait-on supprimer ce message?
à 8:14 PM
 
Blogger Constantin a écrit...
Jabial parle d'une demoiselle (si je ne m'abuse elle a 21 ans) et d'un jeune garçon, lesquels sont apparemment amoureux. Par contre son contradicteur parle d'un jeune garçon sodomisé par son prof de dessin. J'aimerais qu'on m'explique en quoi les deux situations sont comparables.

Quelques souvenirs de mon adolescence me passent par la tête. A les revoir, je me dis paraphrasant Jésus "que celui qui n'a jamais fantasmé sur la sillhouette de sa prof de français jette la première pierre à cette jeune demoiselle".

Tiens, au fait, il est amusant de constater qu'en même temps que ce jugement est prononcé, tout le monde continue à éprouver une certaine indulgence, voire de la compréhension, pour les aventures contées dans "Lolita", "Le diable au corps", "Qui j'ose aimer" ou "Le blé en herbe", filmées dans "Les noces blanches", voire chantées dans "Lady Lay".
à 11:58 PM
 
Blogger Constantin a écrit...
Et bien si vous n'avez pas envie de jouer au con, mon ami, je vous suggère de changer de comportement.

Que ce post ne vous plaise pas, c'est votre opinion. Quand vous exigez de le faire effacer, vous voulez imposer votre opinion aux autres. Cela, pour moi, ca s'appelle jouer au con.
à 12:27 AM
 
Blogger jabial a écrit...
C'est précisément ça. XXC cherche à justifier sa superstition et sa violence, mais aussi à s'en déresponsabiliser. L'utilisation du mot-symbole "pédophilie" pour qualifier un cas qui n'a si clairement rien avoir avec cette pratique répugnante relève tout simplement de l'exorcisme : changer la réalité par l'imposition des mains - et des mots.
à 11:22 AM
 
Blogger Constantin a écrit...
XXC : ce n'est pas parce que nos opinions divergent que vous êtes obligé de ressortir aux insultes. Cela fait deux fois que vous me traitez de con. Qui plus est, nous n'avons pas gardé les gauchistes ensemble, je ne vous permets donc pas de me tutoyer, et ce d'autant plus que vous me manquez du respect le plus élémentaire.

Ce n'est pas parce que la situation et l'opinion de certains ici vous choquent que vous pouvez en tirer le droit d'adopter le ton paternaliste qui est le vôtre en ce moment, et de sous-entendre que tous ceux qui ne sont pas d'accord avec vous sont des pervers ou des crétins (ou les deux).

En un mot comme en dix, votre muflerie est inexcusable et je refuse de poursuivre le débat tant que vous n'aurez pas fait amende honorable.
à 1:22 PM
 
Blogger Chitah a écrit...
Ton argumentation est d'un conformisme absolu, 6 milliards de personnes sur cette planète auraient pu écrire la même chose que toi, XXC.
Et Jabial le sait, je le sais, etc....
En un mot, ton discours se résume sur un ticket de métro, en gros. C'est ce que l'on appele quelquechose d'inintéressant.

Enfin bref. Merci à eskoh et bugmaster pour leurs remarques.

Au fait xxc, pourquoi on peut pas poster de commentaires sur ton blog?
à 8:20 PM
 
Blogger Octavius a écrit...
Personnellement, j'ai beaucoup apprécié le post de Jabial. Je te l'ai déjà exprimé et je le refais ici, ton écrit est d'une grande qualité.
Xxc est donc choqué par ton OPINION ? Elle appartient à Jabial, qui, étant majeur, vacciné et libéral est responsable de ses propos.
Pourquoi décider aujourd'hui qu'il faut avoir 18 ans plutôt que 12 pour être majeur ? Parce qu'on a pas le bac ? Ou plutôt parce que l'Etat décide arbitrairement de l'âge de raison ?
Maintenant, face à une réaction proprement haineuse, hystérique, voire aggressive de Xxc, je lui demanderai : connaissez-vous Jabial pour l'insulter de la sorte ? Parce que vous ne semblez pas connaître le sujet en question (le prof qui sodomise, dans ce cas, aurait vraiment besoin d'une aide artificielle) Et sur ce cas, pourquoi prétendre que ce jeune homme n'ayant que 12 ans n'est pas capable de libre arbitre ? Personnellement, je connais des enfants de 12 ans plus matures et mieux renseignés que des adultes (qui eux, pourtant, ont droit de vote, de compte bancaire, de baise...)
Alors, mon seul regret quant à Jabial est qu'il produise aussi peu de posts, parce qu'au moins ils sont sujet à discussion (d'ailleurs, j'en serais presque jaloux)
à 10:15 PM
 
Blogger Constantin a écrit...
Comme d'habitude, l'ami Eskoh nous propose des réflexions intéressantes sur le sujet. J'aimerais y apporter une petite réflexion : le problème de la loi actuelle vient du fait que l'on a arbitrairement fixé un âge à partir duquel on peut avoir des relations sexuelles avec un "adulte". C'est ce qu'on appelle - en tout cas en Belgique - la majorité sexuelle, laquelle est acquise à l'âge de seize ans.

Cela pose deux problèmes de fond : primo, aucune différence n'est faite entre filles et garçon, alors que tout le monde est d'accord pour affirmer que les filles évoluent plus rapidement. Cependant, l'adolescence est un âge ou de grandes différences se marquent entre individus, même nés le même jour. j'en arrive donc au second point : étant donné les énormes différences entre individus, il me semblerait plus logique de laisser au tribunal l'appréciation de la maturité de l'adolescent impliqué, ainsi d'ailleurs que le caractère grave ou bénin de la relation.

Concernant le procès dont il est question, il est clair que l'hypocrisie sexuelle puritaine qui règne aux Etats-Unis a fortement pollué le débat. Il n'a probablement pas été une seconde question d'évaluer si oui ou non le gamin avait la maturité nécessaire pour ce genre de relation. "He was underage", un point c'est tout. Le fait de savoir s'il est souhaitable ou non que la relation se poursuive - après tout, le mal est fait -n'est clairement pas non plus abordé. Ce qui devient d'autant plus gênant que le "gamin" a a présent dix-huit ans et est apparemment toujours aussi décidé à poursuivre la relation.
à 2:50 AM
 
Blogger Constantin a écrit...
J'espère quand même que dans la majeure partie des cas les gens seront capables de décider par eux-mêmes. Le cas dont nous discutons est l'exception, pas la norme.

Je ne pensais pas au bon vouloir d'un fonctionnaire, je raisonnais dans un cadre libertarien, c'est-à-dire un tribunal privé avec juges professionnels.
à 11:14 AM
 
Blogger jabial a écrit...
Quand xxc dit que j'insulte ceux qui cherchent à défendre le gamin, il ignore sciemment le fait que le "gamin" est aujourd'hui plus que majeur et que le couple n'est toujours pas en mesure de se marrier!!!

Quand xxc dit qu'en l'absence d'un âge légal de la majorité un tribunal pourrait déclarer majeur un enfant de 4 ans, il ignore que des critères objectifs autres que l'âge peuvent être utilisés pour déterminer si une personne est majeure - la capacité à gagner sa vie a été suggérée par Rothbard comme condition suffisante (mais pas nécessaire). Il se livre aussi à un "deux poids, deux mesures et une pétition de principe" (copyleft Faré) en ignorant le fait que rien n'empêche un Etat de fixer la majorité à 4 ans, ou à 40 ans - écueils qui sont évités en éliminant l'absurdité de lier la majorité à l'âge, puisque ce critère n'est visiblement pas universel.
à 5:47 PM
 
Blogger Octavius a écrit...
Ma réponse à Xxc "À ta question (pourquoi prétendre que ce jeune homme n'ayant que 12 ans n'est pas capable de libre arbitre?), je peux te retourner la question suivante: pourquoi prétendre que ce jeune homme n'ayant que 12 ans est capable de libre arbitre?" est la suivante :

Tout homme ou femme est présumé innocent. Donc, aux accusateurs de prouver le crime. Hors, nous vivons dans un système pour lequel l'âge de majorité est arbitrairement et socialement prédéfini.

En aucun cas, il n'est étudié le niveau de maturité des protagoniste, seul l'âge est pris en compte dans cette affaire.
à 10:46 PM
 
Blogger melodius a écrit...
Eh bien, je vois que ça bouge quand je ne suis pas là ! ;-)

J'avoue que je suis un peu surpris par le ton acerbe de la discussion alors que la position de xxc me semble tout ce qu'il y a de plus défendable. Oublions un instant les effets rhétoriques qui polluent son argumentaire ("effacez ce commentaire que je ne saurais voir", "sodomie", etc.), il n'en reste pas moins que nous avons affaire à un adulte, investi par les parents d'une mission éducative et de l'autorité qui l'accompagne, et qui profite de la situation pour coucher avec un gamin de 12 ans.

Il y a là à tout le moins un problème de responsabilité contractuelle envers les parents, et je m'étonne qu'aucun anarcap ne le relève. Selon les propres critères des critiques de xxc, le gamin n'était pas majeur faute de gagner sa vie et il y a donc à tout le moins un problème potentiel. Que pensent les parents, voilà la question essentielle !

Je n'ai pas d'enfants, mais si un prof devait coucher avec un mien bambin, je ne le prendrais pas comme une expérience excitante et éducative que la vie, bonne fille, lui a proposé sur un plateau d'argent. C'est peut-être con, mais c'est mon droit.

Je suis par contre assez d'accord avec Aristophane que le châtiment est inadapté (disproportionné, je ne sais pas trop) et qu'empêcher les tourteraux de se voir après la majorité du plus jeune d'entre eux est idiot.
à 11:58 AM
 
Blogger melodius a écrit...
C'est vilain de faire de la provoc'.
à 5:41 PM
 
Blogger melodius a écrit...
Bugmaster (& les autres): comme Pentium.
à 10:03 AM
 
Blogger jabial a écrit...
43 commentaires... ça me souffle.

Manifestement dès qu'il s'agit de sexe on retourne aux pulsions et superstitions tribales, et on "raisonne" avec ses tripes plutôt que de réfléchir.

Je ne répondrai donc qu'aux arguments que je juge dignes (ie, ceux qui sont honnêtes selon mes critères).

En ce qui concerne la rupture de contrat : je la vois, mais elle ne me semble justifier ni un traitement psychiatrique ni la prison. Quoi que ce soit de plus qu'une amende me semble démesuré, et il ne me semble pas que ce soit la famille du gamin, seule à même de l'invoquer, qui ait porté plainte.
En ce qui concerne le "sexe avec un mineur" : la réaction du majeur qu'il est devenu le justifier a posteriori, exactement comme, selon Rothbard, une condamnation à mort peut être déjustifiée et requalifiée en meurtre a posteriori si on découvre que le condamné était innocent.
à 10:51 AM
 
Blogger RonnieHayek a écrit...
Je partage complètement l'avis de Pentium. Et je rappelle que le libéralisme (en particulier dans son inspiration anarcap) n'est pas l'apologie de l'anomie.
à 12:25 PM
 
Blogger melodius a écrit...
Mouais, sur ce coup-là, je ne suis pas trop d'accord avec vous.

La tradition mérite bien sûr certains égards, ne serait-ce que celui d'étudier les raisons pour lesquelles elle existe, mais au bout du compte, c'est la raison qui prime.

Jabial n'a pas tort lorsqu'il relève que sexualité et âge précoce sont un mélange explosif dans les débats, et notamment en raison des idées très "fleur bleue" (et fausses...) qu'on se fait sur la sexualité enfantine.

Je persiste cependant à croire que le prof a commis une faute très grave dès lors qu'il a outrepassé les limites que lui imposaient les parents. Ce n'est pas anodin.
à 12:42 PM
 
Blogger Constantin a écrit...
Il me semble que je dois des excuses à xxc.

L'affaire que j'avais en tête n'est pas du tout celle qui vient d'être décrite. Au moment où j'étais en Floride, un autre scandale - une autre histoire prof-ado - mettait en scène une jeune femme de 20 ans et son élève qui devait en avoir treize. Il faut avouer que ça a déjà une autre tête que l'histoire sordide que je viens de découvrir.

A la lumière de ce dernier post, j'avoue que je donne entièrement raison dans le cas décrit à xxc sur le caractère sordide des faits.

En ce qui concerne la majorité, contrairement à Eskoh - mais nous avons déjà eu des différends similaires à propos d'autres débats relatifs à la justice - je pense que des tribunaux privés en concurrence pourraient fonctionner de manière tout aussi efficace qu'un âge de majorité fixé arbitrairement. Probablement que l'évolution de la jurisprudence amènerait à une norme communément admise, mais l'avantage de la jurisprudence sur la législation est sa plus grande adaptabilité à l'évolution de la société ainsi que la latitude qui est laissée au tribunal de tenir compte de cas exceptionnnels.

Voilà voilà. J'ajoute en outre que j'ai réagi à la provoc de xxc par une autre provoc pas tres glorieuse. Qu'il me soit permis de faire ici amende honorable.
à 12:26 AM
 
Blogger Constantin a écrit...
Ce qui est sordide ? Une femme mariée de 35 ans qi invite un gamin de douze ans chez elle à boire de l'alcool, fumer des cigarettes et accessoirement jouer à touche-pipi et plus si affinités.
à 9:54 AM
 
Blogger melodius a écrit...
xxc, je ne sais pas trop que te répondre, en dehors du fait que le "reptilien" n'est pas une catégorie juridique et que c'est probablement tant mieux.

J'avoue que ces problèmes ne me passionnent pas outre mesure - même si ma morale personnelle est beaucoup plus "conservatrice" que celle de la plupart de mes amis - et que je n'ai pas trop réfléchi à la question. Disons qu'il me semble, à première vue, qu'un adulte n'a pas à avoir des relations sexuelles avec un enfant prépubère.

En ce qui concerne un enfant pubère, dès lors que les parents n'y voient pas d'inconvénient (ce en quoi à mon avis ils se trompent, mais ce n'est qu'un préjugé personnel) je ne crois pas que la loi ait à s'en mêler.

Tu remarqueras que cette réserve ne concerne qu'un nombre de cas infime et certainement pas celui-ci.
à 11:36 AM
 

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