Le fédéralisme, c'est le vol !
Il est rare qu'un politicien crie au "hold up". C'est pourtant ce que vient de faire Jean-Marc Nollet, ex-ministre Ecolo calamiteux de l'Enseignement primaire et de l'Enfance (Communauté française), et député fédéral depuis peu. Cela fait plusieurs mois qu'il répète que l'intention affichée par le gouvernement Verhofstadt de demander une contribution (+/- 200 millions d'euros) aux pouvoirs régionaux et communautaires s'apparente à un vol éhonté. A l'occasion de la déclaration gouvernementale de politique générale, il a évidemment réitéré sa diatribe à la Chambre des représentants et dans les médias.Notons que l'élu vert considère que ces millions appartiennent légitimement aux pouvoirs fédérés. Il ne se pose même pas la question de savoir comment ces pouvoirs politiques sont entrés en possession de cet argent. S'il était un peu logique, il constaterait sans peine que le gouvernement veut s'approprier le butin gardé par d'autres voleurs. Surtout, je regrette qu'en sa qualité de contrôleur présumé des dépenses (rôle historique du parlementaire tombé, hélas, dans les oubliettes de l'Etat maximal), Nollet ne dénonce pas avec vigueur le racket dont sont continuellement victimes les contribuables. Mais mon petit doigt me dit que je peux attendre jusqu'à la St-Glinglin. Car, pour lui, le gouvernement fédéral ne se comporte en brigand qu'à partir du moment où il subtilise du pognon dont les détenteurs légitimes sont identifiés, non comme le citoyen taillable et corvéable à merci, mais comme les gouvernements déconcentrés (ou locaux, si vous préférez).
Ceci dit, cette polémique a au moins le mérite de projeter un éclairage cru sur une expérience fédérale à partir de laquelle les libéraux partisans de la décentralisation devraient tirer quelques enseignements.
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