Etat=mafia ?
Il est d'usage entre libertariens de comparer l'Etat à une mafia. Pourtant, après réflexion, il me semble que la première organisation est encore pire que la seconde. Ainsi, généralement, lorsque des mafias se font la guerre, ce sont les porte-flingues et leurs parrains qui se font buter (revoir notamment Les Tontons flingueurs, plus ludique que The Godfather). En outre, les villes qui les abritent ne sont pas atomisées non plus que leurs concitoyens.Un Etat est encore plus criminel qu'une mafia, car cette dernière n'a pas la prétention de contrôler toute notre existence; l'Etat, si. La mafia est un club criminel qui ne cherche pas à enrôler tout le monde sous sa bannière. L'Etat n'est pas un club (l'organisation étatique est un peu compliquée que cela) et cherche à encadrer le plus de gens possible à travers ses innombrables autant que consubstantielles infractions au Droit.
Surtout, une mafia ne commet pas de crimes en prétendant agir pour le droit et la justice. L'Etat, oui.
6 commentaires
En revanche, que l'émergence du djihadisme ait été encouragée pour accomplir les basses oeuvres en Afghanistan, et que les moujahidines en question se sont ensuite évaporés dans la nature, est plus qu'un fait.
De même, pour la guerre contre la drogue (c'est encore d'actualité) à la grande époque 70-90, qui a inspiré tant de films mettant en scène la DEA, on retrouve des choses tout à fait similaires: des agences de renseignements étatiques qui se livrent à des trafics divers pour des financement d'opérations.
En revanche, que l'émergence du djihadisme ait été encouragée pour accomplir les basses oeuvres en Afghanistan, et que les moujahidines en question se sont ensuite évaporés dans la nature, est plus qu'un fait.
De même, pour la guerre contre la drogue (c'est encore d'actualité) à la grande époque 70-90, qui a inspiré tant de films mettant en scène la DEA, on retrouve des choses tout à fait similaires: des agences de renseignements étatiques qui se livrent à des trafics divers pour des financement d'opérations en évitant de demander au Congrès, très pointilleux sur ces histoires.
Le crime appele le crime, une fois qu'on a le doigt dans l'engrenage, après tout, pourquoi s'arrêter?
Pour nos lecteurs qui ne seraient pas anarchistes, je recommande de se poser les questions suivantes:
Y-a-t-il une morale de l'action de l'Etat, au moins une esquisse, un code de conduite? Quel est-il? Est-il fiable?
Les manques de l'Etat sont-ils des évènements normaux et attendus, ou sont-ils des accidents, ou des dévoiements de la fonction d'origine?
- déportations de juifs en camps de concentration
- largage de bombe atomique sur hirochima
- implantation de centrales nucléaires de part le monde
- 1ère guerre mondiale
- 2ème guerre mondiale
- racket de plus de la moitié du fruit du travail
- proxénétisme
- traffic de drogues
- tromperie sur la marchandise
- déplacement de population
- envoi d'opposants en asile psychiatrique
- mise en place d'outils de limitation des déplacement des individus
- embrigadement forcé de soldats
- organisation de pénurie et de famines
et j'en passe
Pour la mafia: création de menaces efficaces, techniques de racket, aptitude au tir, port de costumes à rayures, de chapeaux mous et de chaussures bicolores, gestion de comptabilité occulte, fabrication de faux billets, raffinage de stupéfiants, ablation de l'auriculaire, etc...
Pour l'Etat: rédaction de documents administratifs, techniques de taxation, aptitude au tir, port d'uniforme, de bérêts et de brodequins, gestion de comptabilité publique, fabrication d'Euros, détection de stupéfiants, ablation du cerveau, etc...
Finalement, je retire ce que j'ai dit: à part la couleur des chaussures, l'organe à amputer et le stade d'intervention dans le trafic de drogue, il n'y a pas de différence.
Enregistrer un commentaire