20.5.06

Le Jugement des deniers

Alors que l’on parle de plus en plus de supprimer sa dotation au Vlaams Belang (ex-Vlaams Blok), il semble qu’un parti gouvernant depuis quelque vingt ans la Wallonie et siégeant depuis autant d’années au gouvernement fédéral, continue de bénéficier de la clause du parti le plus privilégié : je veux parler du PS.


D’un côté, on impute au VB et à ses électeurs la responsabilité du double crime (dont un d'origine raciste) perpétré par une jeune crapule il y a une semaine à Anvers, mais de l’autre les médias et le monde politique exonèrent le parti socialiste et ses clients politiques du désastre causé par les politiques dirigistes, dispendieuses, et autres carambouilles dans lesquelles se vautrent les caciques socialistes. Chaque jour ou presque nous apporte un nouveau scandale impliquant le PS, mais rien n’y fait : "Ce sont des cas individuels, des comportements personnels" entonne Di Rupo, suivi en choeur par la classe politique et la presse aux ordres.


Le ministre des Affaires étrangères, Karel De Gucht, déclare ainsi : "On ne peut pas voter impunément pour le Vlaams Belang". Mais il se tait dans toutes les langues sur le vote d’un tiers des Wallons pour le parti-Etat qui appauvrit depuis des lustres le sud du pays, tout en pillant le nord ! Pourquoi les politiciens flamands se sentent-ils obligés, au-delà de leur rhétorique musclée, de faire des oeillades aux socialistes francophones ? Pourquoi ne les sanctionnent-ils pas en laissant croupir les socialeux dans l’opposition ? Et je ne parle pas de l’attitude veule des partis francophones, qui n’osent même pas envisager de se passer des socialistes - hormis peut-être Ecolo, qui ne manque pas de lucidité ni de fermeté quand il s’agit de dénoncer la magouillocratie.


Retirer sa dotation publique à un parti soulage les électeurs qui ne veulent pas de celui-ci. C’est vrai dans le cas du VB, qui ne gouverne pas. Ce l’est au moins autant pour le PS, qui est au pouvoir de manière ininterrompue depuis la fin des années 80, avec les résultats que l’on connaît. Si le caractère antilibéral de l’ex-Blok ne fait guère de doute (en dépit de son récent lifting qui ne trompe que les naïfs), celui du PS est aussi évident pour quiconque d’un peu sensé. Le PS s’oppose à la liberté d’expression (criminalisation de la pensée avec la loi Moureaux et la volonté plus récente de L. Onkelinx de poursuivre les idées "extrémistes"), au droit de propriété (quotidiennement enfreint avec la rage taxatoire), à la liberté économique (cf. les innombrables réglementations protectionnistes et corporatistes), à l’égalité devant la loi (principe du "faites ce que je dis, pas ce que je fais", discriminations politiques, manipulation de la loi à des fins personnelles), au droit à la vie (légalisation de l’avortement). De plus, ses membres tiennent sans vergogne des propos haineux envers les "riches", les "capitalistes", les "ultralibéraux", propos mis en application par une propagande antilibérale continuelle. D’ailleurs, c’est bien connu, les socialistes détestent l’accumulation de la richesse, ils préfèrent seulement le cumul des mandats (exercés, on s’en doute, à titre bénévole...) On n’aime pas les riches au PS; on préfère les parvenus.


Dès lors, l’extrémisme socialiste n’a que trop duré. Lui retirer sa dotation procéderait donc d’une mesure de salut public. Si un parti aux idées exécrables et nauséabondes, mais actuellement sans fonction exécutive, peut être privé de son financement public, il serait parfaitement logique de faire de même avec un parti aux affaires, lui, dont les pratiques politiques et la manière de gouverner ont prouvé méthodiquement le caractère liberticide.

2 commentaires

Blogger Mateusz a écrit...
Vu sous cet angle là... on peut l'envisager... mais bon je pense qu'un retour dans l'opposition serait beaucoup plus utile ...
à 2:08 PM
 
Blogger melodius a écrit...
Il est grand temps qu'on impose un cordon sanitaire autour de ce parti pourri jusqu'à la moëlle et qui a fait un tort énorme au pays.

Ceux qui acceptent de gouverner avec eux sont complices et donc au moins aussi coupables.
à 10:38 AM
 

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