6.9.06

Derrière les mots : les maux socialistes

On ne répétera jamais assez combien le PS est passé maître dans la réinsertion des repris de justice : Merry Hermanus en est l’exemple frappant. L’une des vedettes du feuilleton Agusta - déjà bien implanté dans la région bruxelloise - compte donc redevenir le char Dassault des socialistes à Jette en poussant la liste rouge, tandis que sa femme Mireille Francq - par ailleurs présidente du CPAS de Jette - tire la liste. Les élections sont aussi une affaire de famille dans le Belgenland.


De façon caricaturale, le couple Hermanus a constitué une liste typiquement clientéliste : employés communaux, fonctionnaires régionaux, agents d’entreprises publiques et d’organismes d’ "intérêt public", enseignants, etc. En tout et pour tout, sur la brochure électorale qu’une main amicale m’a transmise, j’ai compté seulement deux candidats sur trente-cinq qui semblaient vivre indépendamment des deniers publics. Bref, la réalité dépasse encore une fois la fiction.


Quant au programme, il vaut de l’or en barre. Les socialistes tablent sur l’ignorance des gens en faisant croire que "l’ultralibéralisme menace nos pensions". Outre que je ne vois pas en quoi la question des retraites représenterait un enjeu communal, il est particulièrement croustillant de lire que ce serait la liberté qui constituerait un danger pour les retraites... alors que c’est l’actuel système 100% socialiste de collectivisation des pensions qui les détruit petit à petit.


Evidemment, comme Jette n’est pas uniquement peuplée de syndicalistes FGTB ou de membres de l’amicale "Emile Vandervelde", la liste Hermanus veut aussi séduire les classes moyennes habitant la commune. C’est ainsi que la brochure nous apprend que "voter socialiste à Jette, c’est défendre (...) une société qui permet la liberté économique, la liberté religieuse, la liberté politique (...)".


Par liberté économique, le PS entend en l’occurrence la création d’un centre d’entreprises (spécialité hermanusienne, puisque l’ancien porteur de valises conseille le gouvernement régional à ce sujet, tout en présidant un tel centre à Molenbeek, sans craindre le conflit d’intérêts évidemment...) ainsi que d’une Mission locale pour l’emploi.


Pour la liberté religieuse, quiconque connaissant la philosophie matérialiste PS doit y voir une formulation supplémentaire digne de l’AngSoc orwellien. Quant à la liberté politique, elle risque là encore d’être sérieusement compromise, vu que cette liste envisage d’introduire des cours de citoyenneté dans les écoles pour y promouvoir les valeurs démocratiques-et-solidaires afin, nous explique-t-on, de "préparer les enfants au mieux à la vie d’adulte", i. e. de voter socialiste. Au demeurant, le site internet nous livre de plus amples informations à ce sujet, puisque ces cours de citoyenneté sont prévus pour être donnés dans les écoles tout réseau confondu. Cette indication ne figure pas dans la rubrique "enseignement " - qui évoque uniquement les écoles communales - mais seulement dans la rubrique "égalité des chances – intégration – cohabitation – citoyenneté". Le contribuable, quelles que soient ses convictions, devra donc payer pour que ses enfants subissent à contre-cœur un catéchisme socialiste. Et les parents envoyant leurs gosses dans le réseau libre, qui, via leurs impôts, financent par ailleurs l’enseignement officiel, devront donc eux aussi endurer cette entreprise de subversion dans les établissements (de moins en moins) "libres".


Fidèles aux mauvaises habitudes, le couple Hermanus et ses acolytes veulent également agrandir le parc immobilier public, en clair : construire plus de logements sociaux pour y caser des électeurs qui, ensuite, auront juste le droit de la boucler - comme en d’autres terres socialistes. Toujours au chapitre du logement, les rouges nous parlent d’une prochaine extension du logement moyen. Or qui se charge de cette mission à Bruxelles ? La SDRB (Société de développement pour la Région de Bruxelles-Capitale). Et qui fait partie des fonctionnaires dirigeants de cet organisme d’intérêt politique, euh public ? Réponse : Mme Hermanus ! Pour le plaisir de l’anecdote, je rappelle que cette même société fut dirigée par son mari entre 1989 et 1996.


Une perle que je tiens à faire connaître au lecteur : concernant les travaux publics, la brochure électorale indique que les socialistes souhaitent "un urbanisme accessible à tous"... mais rejettent en même temps "catégoriquement un urbanisme au service d’une idéologie. (Car) l’urbanisme doit refléter la volonté de tous". Le rousseauisme urbanistique n’est donc pas une idéologie, tenez-le vous pour dit !


Bien entendu, tous ces travaux coûteront de l’argent, et le contribuable devra donc cracher au bassinet. Pourtant, le PS jure ses grands dieux (Marx, Engels, Moureaux...) qu’il préconisera un "stop fiscal"... Cela ressemble fort à une promesses d’alcoolique : "demain j’arrête, mais remets m’en un dernier pour la route".


Comme je ne veux pas donner l’impression d’être totalement négatif, je saluerai une note d’humour (involontaire, sans doute) : la dernière page de la brochure s’orne d’un magnifique slogan "transparence de la vie politique". Je gage que ce modeste billet y aura quelque peu contribué.