Le FDF, le PS du petit bourgeois ?
Le Soir publie aujourd'hui un reportage consacré aux malversations de l'homme fort du FDF d'Anderlecht, l'échevin Jean-Jacques Boelpaepe.Les tribulations de ce personnage issu du PS illustrent bien la wallonisation de Bruxelles. Le FDF, parti également connu sous le doux surnom de "reliquat ridicule", doit ses bastions à un clientélisme qui n'a rien à envier à celui qui a cours à Liège ou à Charleroi.
Le mimétisme entre PS bruxellois et FDF est d'ailleurs assez étonnant : action politique réduite à la recherche de clientèles ethniques par la coöptation de personnages discutables, multiplication des ASBL ("associations-loi 1901", pour nos amis français) dévoreuses de fonds publics, cupidité dévorante d' "hommes forts" souvent barbus et/ou moustachus, bref, la panoplie totale de la démocrassie belge en action. Les mêmes causes aboutissant aux mêmes effets, ce sera finalement à la Despi, sur une affaire de notes de frais, que notre potentat de village chutera. J'épargne à nos lecteurs l'énumération des multiples avantages qu'il s'est indûment accordé: c'est d'une telle banalité que ça ne mérite que l'attention du Parquet.
Or, le vrai problème n'est pas tellement que des élus s'approprient des fonds publics à leur usage personnel. Ces incidents n'ont d'intérêt que parce qu'ils révèlent la grande rigueur morale de ceux-là même qui prétendent nous gouverner. Les malheureux 12.000 balles de leasing que paie tous les ans la commune d'Anderlecht pour que Boelpaepe puisse se pavaner dans une caisse de beauf pâlissent face aux montants qui sont dépensés au bénéfice du système politique en tant que tel. Ce genre d'affaires n'est, en d'autres termes, que la pointe d'un iceberg pour qui le réchauffement climatique est plus loin que jamais...
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Voir également le billet de Prométhée.
4 commentaires
Je suis sûr qu'un tas de mandataires actuellement en place se retireraient rapidement "pour raisons de santé"...
J'avoue mon scepticisme face à une telle idée, mais il est vrai que ça vaut la peine de s'y intéresser de plus près.
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