4.2.07

Thanatocratie, suite et pas fin

Le jour même où l'on apprenait (de surcroît, longtemps après les faits) que des dépressifs avaient été suicidés par de gentils médecins, bien évidemment dans le respect du serment d'Hippocrate, le conseil des ministres approuvait un projet d'arrêté royal relatif à l'enregistrement des déclarations anticipées de patients demandant à être euthanasiés. Concrètement, le médecin aura accès à une banque de données centralisant ces demandes et pourra donc vérifier si le patient dont il a la responsabilité a rédigé ou non une telle déclaration et, par conséquent, si ce dernier peut être envoyé vers un monde meilleur (je pensais pourtant que nous vivions dans le "meilleur des mondes"...).

L'arbitraire médical est donc entériné, car qu'est-ce qui empêchera désormais un toubib d'exécuter un malade sous prétexte qu'une déclaration aura été enregistrée plusieurs années auparavant ? Que ce soit pour libérer un lit ou afin de partir à temps aux sports d'hiver avec sa maîtresse, le praticien aura tout pouvoir sur la vie du patient, ou plutôt cette toute puissance lui est dorénavant assurée légalement. Et que l'on ne vienne pas me parler des garanties Potemkine comme le prétendu contrôle exercé par la Commission fédérale d'évaluation et de contrôle ! L'autorité de celle-ci n'est effective qu'a posteriori. De quoi foutre la pétoche aux médecins expéditifs, c'est évident !

Par ailleurs, sans vouloir être parano, constatons aussi que l'euthanasie revient sous les projecteurs, alors qu'au même moment le gouvernement s'inquiète des coûts engendrés par le vieillissement de la population... Simple coïncidence ?

1 commentaires

Blogger RonnieHayek a écrit...
Merci, Ronibéral !

Je n'ai pas encore lu le document que tu mentionnes, mais la citation que tu en extrais corrobore en effet mes craintes.
à 7:27 AM
 

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