6.2.05

Les kinés ont bon dos !

Par un curieux retour des choses, les libéraux sont généralement accusés de défendre les rationalisations, notamment en ce qui concerne les soins de santé. Or rien n'est plus faux : elles traduisent en réalité la mainmise du monopole étatique sur la vie des individus comme en témoigne la prétention de faire leur bonheur en sachant mieux qu'eux ce dont ils ont besoin. En d'autres termes, il ne s'agit que d'une opération de sauvetage collectiviste à mille lieues de la fameuse "responsabilisation" dont les adeptes du double speech qui nous gouvernent sont friands.

La dernière initiative de Rudy Demotte, technocrate accompli dont toute social-démocratie qui se respecte rêverait, va dans le même sens (mais il est vrai qu'il ne fait que concrétiser une trouvaille de son prédécesseur, le très "blairiste" Franck Vandenbroucke). Le ministre fédéral de la Santé a, en effet, décidé que l'entrée des kinés sur le marché du travail dépendrait de concours organisés par l'administration centrale. A noter que cette épreuve vise à restreindre l'offre de kinés indépendants. En principe, ceux qui opteront pour l'exercice de leur profession dans les hôpitaux en seront dispensés...

Pour aider les patients : la pénurie organisée, y a que ça de vrai !

2 commentaires

Blogger RonnieHayek a écrit...
Réponse à mon avis tout aussi rationnelle : les deux, mon général ! ;-)
à 9:16 AM
 
Blogger Olivier L. a écrit...
Evidemment le concours ne porte pas sur les aptitudes médicales (on ne voudrait pas insinuer qu'ils ne sont pas aptes à être kiné...) mais bien sur les compétences de gestion... (L'Etat a bien du culot de prétendre pouvoir tester les compétences en gestion, non?) J'en conclus que les kinés qui travaillent dans une structure étatique n'ont besoin d'aucune compétence en gestion... je commence à comprendre :-)
Et evidemment, si on manque de kinés, on oublie le concours, et tout à coup il ne faut plus aucune connaissance en gestion...
à 11:22 AM
 

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