Jean-Paul II: la foi de la liberté
Qu'ajouter qui n'ait été déjà écrit au sujet de cet homme de bien qui nous a quittés ? Pourquoi chercher l'originalité, d'ailleurs ? Récapitulons les faits d'armes de cet amoureux de la paix et de la liberté: par sa force morale, il a réussi à décrédibiliser les mensonges totalitaires et à faire tomber le masque à leurs partisans; il a systématiquement placé le respect des droits de l'homme au coeur de ses discours et actes; il a reconnu les fautes de l'Eglise catholique et oeuvré en faveur d'un rapprochement entre chrétiens, juifs et musulmans. En outre, il a refusé d'approuver des guerres hors-la-loi. Surtout, la logique de sa pensée résidait dans la conviction que la vie humaine méritait mieux que la "culture de la mort" approuvée par les cortèges anti-humanistes de tout poil.Comme le prouve cet extrait de Centesimus Annus (encyclique dans laquelle il rappelait que la principale source de l'échec du socialisme était sa faille anthropologique), Jean-Paul II avait également compris les risques que l'Etat providence faisait peser sur la liberté individuelle et le progrès humain: "En intervenant directement dans et en privant la société de ses responsabilités, l'Etat providence provoque la déperdition des force humaines, l'hypertrophie des appareils publics, animés par une logique bureaucratique plus que la préoccupation d'être au service des usagers, avec une croissance énorme des dépenses. En effet, il semble que les besoins soient mieux connus par ceux qui en sont plus proches ou qui savent s'en rapprocher, et que ceux-ci soient plus à même d'y répondre. (...)"
Des accents que, toutes choses égales par ailleurs, un Ludwig von Mises n'aurait pas reniés. Du reste, le Souverain Pontife avait rédigé une thèse de doctorat: The Acting Person, dont le titre et la thématique rappellent le magnum opus de l'économiste autrichien. Divin hasard ?
1 commentaires
Mais le peu que j'ai lu à droite à gauche à propos du Saint Père me laisse penser que c'était un homme de bien, à n'en point douter.
A noter que les laïcards ont été égaux à eux-mêmes, toujours aussi lamentables, en dénoncant la mise en berne des drapeaux tricolores et la minute de silence à l'Assemblée Nationale. (principalement, ce sont les Verts qui se sont dévoués pour cette mission-suicide de peu d'intérêt)
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