La Foire aux vanités
A la faveur d’une polémique de clochers villageois entre socialistes wallons, j’ai découvert que la Ripoublique rouge wallonne parrainait depuis peu un Salon des mandataires publics, qui s’est tenu pour la première fois en février 2006. Le but officiel de l’opération était de faire se côtoyer fonctionnaires locaux, élus, et représentants du secteur privé pour qu’ils apprennent tous à mieux se connaître. A l’heure d’internet et du GSM, est-il besoin d’organiser une fancy-fair du partenariat public-privé ? Plus sérieusement, le sursaut wallon ne passera assurément pas par ce genre d’alliance entre business et gouvernement, mais par le retrait net et massif de ce dernier du paysage économique.
En vérité, ce salon permettait de faire de la pub pour le ministre de tutelle, le très dirupien Philippe Courard (dont le stand, apprenons-nous émerveillés, "a connu un franc succès") et de tenter de faire gober le mensonge que la Wallonie se porte bien. Ceci dit, il faut vraiment avoir l’esprit nomenklaturiste pour s’imaginer que l’image de cette région sinistrée sera redorée avec de telles festivités. C’est un peu comme si Brejnev et Andropov avaient organisé une "Foire des nomenklaturistes", et Gorbatchev un "Festival de la perestroïka".
Le slogan de cette vitrine socialo-régionaliste se doit d’être rappelé : "Découvrir pour servir". Lointain clin d’œil à la devise officieuse du PS : "Se servir sans être découvert" ? Du reste, qui s’agit-il de servir ? Certainement pas le contribuable qui devra raquer, jusqu'à ce que mort économique s’ensuive, pour que se matérialise dialectiquement le plan Potemkine.
PS (sic) : j’ai constaté que l’Institut belge pour la sécurité routière était présent lors de cette mascarade. Visiblement, sa campagne de sensibilisation n’a pas porté ses fruits chez la présidente du CPAS de Huy...
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