29.7.07

Persécutions néo-maoïstes

La Chine est toujours dirigée par une clique totalitaire, ne supportant aucune dissidence. Elle se trouve encore aujourd’hui aux antipodes de ce libéralisme que les alter-gauchos préfèrent fustiger en elle, simplement parce qu’ils ne la trouvent plus aussi marxiste-léniniste qu’ils le voudraient.

Quoi qu’il en soit, ce n’est pas parce que le psychopathe Mao est mort il y a plus de trente ans qu’elle est, pour autant, acquise aux principes de liberté. L’arrestation de quatre prêtres catholiques par la police en témoigne une fois encore. De quel crime s’étaient donc rendus coupables les hommes d’Église ? Simplement, celui de ne pas avoir reconnu l’Association (nommée par usurpation « Église ») patriotique chinoise – qui est, faut-il le préciser, à la solde du parti communiste chinois.

La persécution anti-catholique existe depuis l’instauration du régime communiste en Chine et se manifesta par sa férocité à plusieurs reprises (notamment lors de la « révolution culturelle »), mais ses méfaits soulèvent fort peu d’indignations publiques. Nul doute que si les Forces de Progrès en font mention, elles reprocheront sans doute, en pavloviens de l’anticléricalisme, à la récente lettre de Sa Sainteté Benoît XVI aux catholiques de Chine d’avoir été trop agressive et accuseront le Saint-Père de se mêler de ce qui le regarde pas. Tout est bon pour museler la voix de l’Église.

En Belgique aussi. Rappelons-nous ces menaces proférées par le Deng Xiao Ping du boulevard de l’Empereur il y a quelques mois à l’encontre de l’évêque de Namur : « Ce qui est inacceptable ici, c'est qu'un homme d'Église interfère de la sorte avec l'autorité civile et mette en cause ce qui est la loi. Que monseigneur Léonard ait son sentiment, c'est son droit. Mais, ici, il discute la loi, ce qui pourrait, à l'avenir, faire l'objet de poursuites judiciaires. »

L’invocation d’un surréaliste et inexistant délit de critique d’une législation, afin de faire taire les opposants, démontre combien le maoïsme constitue, malheureusement, un mode de pensée toujours actif, que l’on se trouve ou non à Pékin.

1 commentaires

Blogger Horace de Maatje' a écrit...
Délit surréaliste? Détrompez-vous:
art.268 Code pénal:Seront punis d'un emprisonnement de huit jours à trois mois et d'une amende de vingt-six francs a cinq cents francs, les ministres d'un culte qui, dans l'exercice de leur ministère, par des discours prononcés en assemblée publique, auront directement attaqué le gouvernement, une loi, un arrêté royal ou tout autre acte de l'autorité publique.
à 12:50 AM
 

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