20.4.05

Subventions de l'UE

Nous entendons tous, ces jours-ci, que l'Europe est en marche vers les Ténèbres de l'Ultra-Libéralisme. Ceux qui disent cela sont bien sûr de fieffés menteurs, nous pouvons même dire que ce sont des mythomanes, puisqu'ils répètent, propagent et justifient quotidiennement ce mensonge.

Prenons l'exemple des aides de l'UE aux entreprises. Soyons plus précis: ces aides sont en fait des chèques versés aux entreprises amies (voir par exemple le cas de Alstom en France) par des politiciens cherchant le même type de popularité de Zorro: redresser les torts du marché, comme Zorro redressait l'injustice.
La différence, c'est que Zorro payait son cheval tout seul, et salariait Bernardo sur ses deniers, il ne ponctionnait personne pour cela, il ne prenait d'impôts à personne. Mais passons.

Un article du Financial Times nous apprend que les aides de l'UE sont d'environ 50 milliards d'euros en 2003.
Ces aides, après avoir baissé tout au long des années 1990, passant de 75 à 50 Md€ en 2003, stagnent désormais à ce niveau plancher. Rappelons que l'année 2004 a été riche en distribution d'argent, que ce soit pour Alstom en France, ou les Landesbanken allemandes, nous attendons donc les chiffres de 2004 avec grande impatience.

Vous allez me dire: "mais, Chitah, ces aides baissent, nous nous dirigeons donc bien vers les Ténèbres de l'Ultra-Libéralisme!"; je répondrai "Apprends à lire, mon cher ami, et surtout à chercher l'info par toi-même, car même moi le Grand Chitah, je peux me tromper, ou chercher à te tromper!".

Les infos que l'on trouve sur le site de l'UE
concernant ces aides précisent une chose, que nos amis les journalistes aux ordres se garderont bien de révéler. Ces 50 milliards d'aides ne prennent pas en compte ni les aides à l'agriculture et à la pêche (le plus gros poste de dépense de l'UE), ni les aides aux industries de transport. Certaines autres ne sont pas prises en compte non plus, comme les aides aux entreprises de charbon allemandes, par exemple.

Ainsi, des secteurs entiers de l'économie, qui sont parmi les plus gros que l'on puisse trouver, sous perfusion étatique, sont oubliés dans le décompte. Comme par hasard.

Que ne ferait-on pas pour nous faire croire que les Eurocrates dilapident de moins en moins notre argent. La question est maintenant de savoir si les politiques et les journalistes mentent simplement par bêtise, ou si se cache une intention malicieuse derrière tout ça.