Freya ou le triomphe de la nullité
Une de mes dernières chroniques a poussé certains de mes petits camarades à me demander pourquoi je regarde encore la télé. Eh bien, hier soir, j'ai ri aux larmes en regardant Freya Van den Bossche se faire massacrer à "Terzake", le news-magazine de Canvas. Ses explications au sujet du drame pétrolier qui secoue le budget de notre petit royaume étaient tellement risibles et dénuées de crédibilité que j'ai la quasi-certitude que bon nombre de citoyens ont été se coucher en se rendant compte qu'on les prend pour des cons. Et ça, c'est une bonne nouvelle.Mais peut-être se trouve-t-il encore en francophonie de pauvres hères qui ignorent qui est Freya ?
Cette charmante personne est ministre fédéral du budget et vice-premier ministre pour le parti socialiste (tiens ?) flamand. Elle est la fille de l'ancien ministre (re-tiens ?) Luc Van den Bossche et s'est fait remarquer à diverses reprises ces dernières semaines. Il s'est par exemple trouvé de mauvaises gens pour s'étonner qu'un ministre du budget ne sache pas la racine carrée de 25 et s'en "excuse" en disant que de toute manière, pour établir un budget, il suffit de savoir additionner et soustraire. Je rassure tout de suite mes lecteurs français, ce n'est pas une histoire belge, ou plutôt, c'en est bien une ! Le manque de bagage intellectuel de Freya n'étonnera pas ceux qui savent qu'elle n'a pas terminé ses études de droit sous prétexte que "l'ambiance en fac de droit ne lui plaisait pas". Elle avait d'ailleurs bien mieux à faire, se lancer en politique à peine ses études terminées par exemple. Pas besoin de beaux diplômes pour représenter la nation !
Freya la branchée a récemment fait parler d'elle en insultant le gouvernement néerlandais dont les membres ont l'air tellement "stijf" ("engoncés", pour ceux qui ignorent notre belle langue bruxelloise) qu'ils ont probablement - dixit Madame le ministre - du naître en costume trois pièces. Hélas, le gouvernement hollandais a ignoré cette saillie, probablement parce qu'il a estimé que son auteur est une nullité à laquelle il est inutile de répondre.
Mais venons-en au vif du sujet. Freya a donc reçu fin 2005 quelques 100 millions d'euros du secteur pétrolier, ce qui lui a permis de présenter un budget "en équilibre" à l'adoration des masses. Le hic, c'est que les pétroliers doivent être remboursés, ce que Freya a héroïquement nié jusqu'à ce qu'on lui présente le contrat qu'elle avait elle-même signé avec eux. Son interprétation dudit contrat est d'ailleurs particulièrement hilarante, et on peut espérer que ses récents déboires lui ont fait comprendre qu'il aurait peut-être été utile de poursuivre ses études de droit, condisciples péteux ou pas. Ce qui est encore plus rigolo, c'est que ledit remboursement doit intervenir dès que le budget sera définif, en d'autres termes, dès que le petit tour de passe-passe financier de notre SUPER-gouvernement sera coulé dans le bronze. Vous imaginez le privé falsifier ses comptes de la sorte dans la plus parfaite impunité ? Moi non. Mais vous avouerez que lorsqu'on agit "pour le bien commun" (ouarf ouarf !) la fin justifie les moyens.
Puisque cet argent doit bien venir de quelque part - ledit "quelque part" ne pouvant bien entendu être le jack-pot fiscal cinq fois supérieur à la somme empruntée que l'état a touché grâce à la hausse des prix des produits pétroliers - Freya entend rançonner le secteur pétrolier. Donné, c'est donné, reprendre, c'est voler ! Non seulement Freya ignore les maths et le droit, on remarquera que ses notions d'économie politique présentent elles aussi de sérieuses lacunes, puisque d'une manière ou d'une autre, cela signifie en effet qu'au final, c'est le consommateur qui paiera. Quant à la morale, et notamment "tu ne voleras point", n'en parlons même pas. Mais n'est-ce pas là, gentil lecteur, l'essence même du socialisme ?
Enfin, à leur décharge, il faut reconnaître que grâce aux socialistes, n'importe qui peut devenir vice-premier ministre de Belgique. Et ça, c'est un acquis civilisationnel que le monde entier nous envie.
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