Pascal Salin dans "Trends-Tendances"
L’hebdomadaire économique Trends-Tendances publie cette semaine un entretien avec Pascal Salin, l’auteur du désormais classique Libéralisme.
L’un des intérêts de cette interview, très justement intitulée "Le Libéral : un anarchiste qui défend la propriété", est que Salin réfute plusieurs poncifs antilibéraux. Ainsi, il rappelle que ce n’est pas le libéralisme qui repose sur des présupposés matérialistes, mais le socialisme :
"Ce sont les marxistes et les socialistes qui s’intéressent aux richesses matérielles en prélevant des impôts, répartissant la richesse, etc. Ils oublient la dimension humaine des choses. Pour un libéral véritable, ce qui est important, c’est l’esprit humain et ce qu’il est capable de créer."
Il ridiculise également les fumeux (et très intéressés) appels au "patriotisme économique" avant de rappeler les solutions que le libéralisme peut apporter aux questions environnementales, en citant l’exemple de la forêt amazonienne :
"Le discours classique est : les méchants capitalistes la détruisent parce qu’ils sont mus par la recherche du profit. Ce qu’on oublie de signaler, c’est que cette forêt appartient à l’État brésilien et non aux capitalistes en question ! C’est l’État qui octroie des droits de concession. Résultat : les exploitants coupent et s’en vont."
Etant donné que la nature est considérée comme une propriété publique, personne n’a intérêt à l’entretenir et, en particulier, à conserver le patrimoine, conclut-il. Et l’économiste de rappeler son combat en faveur du droit de propriété des Himbas en Namibie.
Il en va de même pour les manifestations de charité et de générosité : Salin déplore que l’intervention systématique de l’État ait détruit tout sentiment altruiste.
Enfin, un rappel qui a le mérite d’être clair alors qu’il est de bon ton dans certains cénacles "libéraux" de se gausser des "droits-de-l’hommiste" : refusant l’étiquette de "réactionnaire", l’auteur précise : "Je suis beaucoup plus proche de ceux qui défendent les droits de l’homme, fussent-ils anarchisants."
En conclusion, je ne saurais trop vous inviter à vous ruer chez votre marchand de journaux pour vous y procurer ce numéro de "Trends-Tendances" !
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