31.3.06

Parutions récentes : "Société civile" n°56.



L'IFRAP vient de faire paraître le n°56 de son mensuel "Société civile".
Au sommaire un article sur les réformes administratives menées en Italie depuis quinze ans aussi bien par des majorités de gauche que de droite, un texte sur la pénurie de terrains constructibles organisée par l'État français depuis cinquante ans et un article sur quelques problèmes structurels concernant la justice française. Le dossier du mois est consacré au problème de la création de nouvelles entreprises qui en France sont peu nombreuses et insuffisamment financées. Un contenu intéressant donc mais quel dommage que ce magazine se termine par un entretien cent pour cent langue de bois avec le député UMP Olivier Dassault !

Sylvain


Patent trolls

Il n'y a pas que sur les forums Internet que l'on trouve des trolls, ces perturbateurs uniquement présents pour emmerder le monde. On les trouve aussi dans le business, il est vrai que la notion étatique illégitime absurde et farfelue qu'est la propriété intellectuelle (voir article sur le Wikibéral) ouvre un champ de trolling assez étendu, jugez vous-mêmes, en allant lire cet article de l'Atelier Numérique :

L'affaire remonte à 2003. MercExchange avait porté plainte contre eBay arguant que le leader des enchères en ligne utilisait une technologie dont les droits lui appartenaient pour sa fonction "Achat immédiat". Les internautes peuvent en effet choisir de vendre leurs produits aux enchères et/ou de faire fonctionner l'option "achat immédiat" pour acheter le produit à un prix fixé au préalable sans avoir à attendre la fin des enchères.
Ebay avait perdu son premier procès et avait été condamné à verser 35 millions de dollars par les jurés mais le juge avait réduit la somme à 5,5 millions de dollars. Le tribunal n'avait pourtant pas obligé eBay à retirer l'option "Achat immédiat" de son site, considérant que MercExchange ne subissait pas "un dommage irréparable". Un tribunal de deuxième instance avait lui considéré que la suspension de la technologie brevetée était automatique et qu'eBay devait donc en être privé. C'est maintenant à la Cour suprême de se prononcer sur une affaire qui n'est pas la première du genre.
Du racket, purement et simplement :
Derrière ces conflits de brevets, se cache le problème des "patent trolls" ("chasseurs de brevets"). Cette expression est utilisée aux Etats-Unis pour désigner les entreprises qui déposent des brevets dans le seul but de pouvoir ensuite en tirer bénéfice en portant plainte contre des entreprises qui les utiliseraient et en obtenant des accords à l'amiable lucratifs.


30.3.06

Revue de presse

On parle de nous chez France Inter!
La communauté libertarienne sur le Net

Le credo libertarien repose sur un axiome central : "aucun individu, ni groupe d’individus, n’a le droit d’agresser quelqu’un en portant atteinte à sa personne ou à sa propriété". Cette définition, on la trouve sur le blog de Thomas qui fait partie de la communauté libertarienne.
[..]
Thomas est loin d’être un cas isolé. Ils sont comme ça plusieurs dizaines à bloguer sur leurs convictions économiques et sociales. Il y a le blog du "Québéquois libre", un étudiant qui dénonce l’endoctrinement économique dans les facs. Il y a le blog "Chacun pour soi", dont la profession de foi est un délice de provocation : les meilleures plumes libertarienne se sont réunies pour en finir avec l’unanimisme statolatre.


25.3.06

Manifs anti CPE

Un petit diaporama, étonnant, de photos prises à la Fac de Strasbourg :



Combattons le racimse!

Trouvé via l'excellent Mobius, ce petit reportage TV décrivant les malheurs de l'ours Grouik dans une société raciste qui le rejette et l'ostracise.


22.3.06

Big Dupont

Il fallait évidemment que ce soit un socialiste qui introduise la cyber-délation sur le net belge, en la personne de Christian Dupont, sinistre "de la fonction publique, de l'intégration sociale, de la politique des grandes villes et de l'égalité des chances". Les mauvais esprits noteront le comique involontaire de son titre aux relents orwelliens, moi je ne parviens même plus à en rire.

Les élections approchant, et notre sinistre cherchant à se faire remarquer, il a créé un site de délation appelé cyberhate.be.

J'imagine déjà avec quelle délectation les altercomprenants de toutes sortes iront signaler tout ce qu'ils trouveront sur le net qui choque peu ou prou leur misérables petites opinions de misérables petits branleurs aux misérables petites éjaculations politiquement correctes. Ce ne sont pas que les authentiques sites racistes qui sont visés - à ce propos, monsieur le sinistre, nous nous débrouillons très bien sans votre aide pour démolir les racistes qu'on peut croiser sur le net - mais également les "homophobes" (traduction, "personnes qui ne sont pas favorables à l'électoralisme homophile des socialistes") et bientôt, n'en doutons pas, les "fascistes économiques", terme qu'utilise certain bochévique bien connu de la blogosphère belge pour désigner les libertariens. On remarquera que les négationnistes bolchéviques ne sont pas visés.

Bref, dorénavant, qu'on se le dise, malheur à qui pourrait déplaire à la Kommandantur du boulevard de l'Empereur, Big Dupont les regarde.

Putain de saloperie de pays de merde.


21.3.06



Actualité : un article à lire de toute urgence :

"Les manifestations étudiantes contre le CPE" par Bertrand Lemennicier.

Sylvain


19.3.06

L'entreprise, ennemi public n°1

Un fort intéressant article sur le blog de Pierre Bilger revient sur un phénomène fondamental que l'on observe en France et en Belgique francophone : les préjugés et les idées reçues qui font de l'entreprise (notez au passage l'hypostatisation) une entité malveillante dont l'unique but dans l'existence est de faire autant de mal que possible à ses travailleurs.

La prolifération du "non-marchand" n'est pas innocente à cet égard : s'il est désormais considéré comme immoral de faire un profit en vendant au consommateur un produit qui lui procure une certaine satisfaction, il est en revanche tout à fait bénin, voire souhaitable, d'avoir une activité financée en grande partie par l'impôt, c'est-à-dire par une ponction sur les activités créatrices de richesse.

Pierre Bilger attribue la cause de ce phénomène de rejet de l'activité économique créatrice de richesse au système éducatif. S'il est indéniable que les enseignants, souvent coupés de la réalité et influencés par l'idéologie de gauche qui domine les universités et les écoles supérieures, ont une lourde responsabilité à porter à cet égard, il ne faudrait pas qu'elle occulte la responsabilité des média. Lourdement subsidiés par le pouvoir, qui a bien senti le vent venir, ces derniers se font les complaisants laquais d'une propagande qui vient opportunément relayer le lavage des cerveaux. Les seules entreprises qui ont encore, a leurs yeux, une excuse d'exister sont les fameux "champions nationaux", en clair des entreprises plus ou moins isolées de la concurrence, dirigées par des anciens camarades de promotion des cadres gouvernementaux, et dont l'intérêt pour les cerveaux de la propagande réside dans leur statut d'entreprises françaises (avec un accent sur l'adjectif), non dans leurs activités proprement dites.

Dans ces conditions, comment éviter l'inévitable déclin de la France ? La réponse nous est donnée par les milliers de français qui quittent le pays pour aller travailler à Londres ou aux Etats-Unis, ces "bastions de l'ultralibéralisme" où, semble-t-il, ils sont plus heureux que dans un pays citoyen, festif et solidaire. Bande de social-traîtres, va !


12.3.06

La plus grosse institution de charité du monde

En bon ultra-libéral attiré par l'argent, lorsque je prends l'avion je chope immédiatement un exemplaire du Financial Times pour voir à quel point j'ai pu spolier les masses populaires avec mon portefeuille boursier plein d'actions de sociétés transnationales.

Dans l'édition de ce week-end, on en apprend un peu sur la Bill&Melinda Gates Foundation.
Un article assez étonnant permet de mettre en lumière le niveau d'engagement de Bill Gates dans le développement et le combat contre les maladies dites orphelines, pendant que les bureaucrates de tout poil, à l'ONU et dans d'autres organismes disposant du monopole mental de la charité dissertent et devisent sur la faim dans le monde et les malheurs des peuples.

D'abord, on apprend des choses étonnantes pour l'étatiste de base, mais pas étonnant pour ceux qui connaissent les tenants et aboutissants des organismes privés de charité :
[The Bill&Melinda Gates Foundation] now has an endowment of $30bn, making it the largest charity in the world. Since it was formed in 2000, it has spent $6bn on global health alone, and its annual disbursements now exceed those of the World Health Organisation.
La plus grosse du monde? Plus de dons encore que l'Organisation Mondiale de la Santé? Mais est-ce un cas isolé?
In 1997 Ted Turner, the founder of CNN, pledged a $1bn donation to the United Nations and criticised other wealthy business people for failing to be sufficiently community-spirited.
Ensuite on apprend que les causes défendues par cette fondation ne correspondent pas toujours au politiquement correct ou à ce qu'il y a de plus "sympa" et de plus "cool" à défendre :

When I asked Gates whether his philanthropic work had been motivated by a desire to improve his public image, he retorted: "In that case, we sure picked a dumb thing to fund." While others have chosen more obvious causes in the arts, or health matters affecting ordinary Americans, he focused on neglected diseases, which are both more obscure and often raise delicate ethical questions.

Not all recipients of the Gates Foundation's funding are easy to sell to Middle America. One day, in the southern Indian city of Chennai, we made our way to a tiny community clinic in the city that the foundation funded and provides treatment and HIV prevention for male sex workers. We were greeted by a colourful group of transvestites and transsexuals, all of whom had tales of abuse and harassment.

There was a display of condoms hanging on the far wall, and Bill asked the men whether they engaged in safe sex. At the end of a 30- minute discussion, one of them said: "And what do you think of us?" A mute Gates turned quickly to Melinda, who swiftly said: "I think it's great that you are willing to speak out and share."

"We thank you for thinking of us as human beings," the man replied.

Il est bien évident que le cas de Bill Gates est singulier, lorsque l'on a eu 56 milliards de dollars en banque, il n'est pas très difficile d'en lâcher une trentaine, comme il l'a fait, dans une fondation de charité.
Mais il est à noter que personne, notamment en France, ne cherche à rendre grâce au fondateur de Microsoft, l'éditeur de logiciel qui a changé l'informatique, de ces actions. Espérons que cette Fondation permettra de sauver les vies que les politocards et autres bureaucrates parasites de tout poil promettent de rendre meilleures.

Et pendant ce temps, notre bon président Français, Jacques Chirac, lance l'idée de la taxe sur les billets d'avion. L'idée des étatistes est toujours la même : prendre l'argent des autres pour créer un nouveau "machin" bureaucratique, afin de placer à leur tête des amis, et de prendre des petites commissions de fonctionnement au passage, payant voitures de fonction et dîner de gala, bien sûr.


7.3.06



Parutions récentes : "Le Cri" n°10 est paru !

Au sommaire du dernier numéro du journal mensuel "Le Cri du Contribuable" un dossier anniversaire sur les 15 ans de l'association "Contribuables associés", une excellente tribune libre de Pascal Salin sur "l'Europe et la TVA" et toutes les rubriques habituelles.
Le Cri du Contribuable" n°10, 2€50 chez votre marchand de journaux.

Sylvain


3.3.06

Autre référence

Pendant qu'on en est aux références et hommages en tous genres.

Voici Taxman, première chanson de l'album Revolver des Beatles :

Taxman
Paroles: Lennon, McCartney.
Musique: =
note : Interpreté par Harrison
________________________________________

Let me tell you how it will be
There's one for you, nineteen for me
'Cause I'm the taxman, yeah, I'm the taxman
Should five per cent appear too small
Be thankful I don't take it all
'Cause I'm the taxman, yeah I'm the taxman

If you drive a car, I'll tax the street,
If you try to sit, I'll tax your seat.
If you get too cold I'll tax the heat,
If you take a walk, I'll tax your feet.

Don't ask me what I want it for
If you don't want to pay some more
'Cause I'm the taxman, yeah, I'm the taxman

Now my advice for those who die
Declare the pennies on your eyes
'Cause I'm the taxman, yeah, I'm the taxman
And you're working for no one but me.


Personnellement, je trouve que cette chanson a toute sa place sur ce blog.


2.3.06

Hommage à une victime de la rage taxatoire


Salut, Serge !


1.3.06

Du salaire minimum au salaire maximum

Les économistes sérieux disent depuis toujours qu'augmenter le salaire minimum, c'est augmenter le nombre de gens au salaire minimum, voici les dernières statistiques de la DARES :
"La hausse du Smic et des garanties mensuelles de rémunération (GMR) a concerné 2,54 millions de salariés au 1er juillet 2005, soit 16,8 % des effectifs des entreprises non agricoles et hors intérim". Tel est le constat d’une étude publiée par la Dares, la direction statistique du ministère de l'Emploi et repris aujourd’hui par Les Echos. "C'est le plus haut niveau historique depuis vingt ans", note la Dares. En 2004, les salariés concernés par la hausse du 1er juillet représentaient en effet 15,6 % des effectifs. Une forte progression qui résulte pour une grande partie de l’augmentation de la rémunération horaire, "provoquant un écrasement de la hiérarchie salariale", explique Les Echos. Les salariés, payés au Smic, sont par ailleurs beaucoup plus présents dans les entreprises de moins de 10 salariés : "34% d'entre eux ont bénéficié de la revalorisation du 1er juillet, contre 7,8% dans les entreprises de plus de 500 salariés". Enfin, 40% d’entre eux sont salariés dans les services aux particuliers et ou employés à temps partiel (36,9%).