Le rapport de force.
Les lecteurs attentifs de ce blog connaissent déjà les turpitudes des syndicats comme la CGT et le MEDEF, j'en résume quelques unes:
- l'
interdiction du syndicalisme indépendant en France, soutenu par les cinq seules centrales syndicales reconnues par l'Etat, nous avions vu comment le Conseil d'Etat refuse l'agrément étatique.
- la colonisation de l'Etat par les gangsters syndicalistes, nous avions parlé de la fin de carrière d'un syndicaliste: lorsqu'ils ne sont plus sous les feux de la rampe, vous croyez que c'est parce qu'ils ont cessé de vous voler, amis lecteurs? Que nenni: le pillage est plus discret, mais
il existe, et ce notament dans le domaine du spectacle (on comprend dès lors mieux, compte tenu des renvenus que tire la CGT de sa présence dans le monde du spectacle d'Etat, que cette organisation de gangsters cherchent à pérenniser l'exception culturelle)
Récemment, les syndicats de la fonction publique ont exigé du ministre, une augmentation. Quoi de plus normal. Voilà la méthode qui permet de réussir n'importe quelle négociation, méthode que je viens tout juste de baptiser la
Méthode Aschieri, je cite:
Pendant la majeure partie de la réunion, le ministre a essayé de proposer autre chose. Mais, voyant que personne n'adhérait à sa proposition, il a cédé. Je pense que cette annonce est le résultat du rapport de force.[..]
si les débats n'évoluent pas comme nous le souhaitons, nous organiserons peut-être de nouvelles manifestations pour nous faire entendre. L'exemple d'hier montre que l'on n'obtient rien sans un rapport de force derrière.
Application de ma Méthode Aschieri à d'autres cas de la vie:
- rencontre avec une belle demoiselle: "excusez-moi, que proposez-vous pour ce soir? Si vous refusez de coucher avec moi, sachez que je suis prêt à passer au rapport de force, on n'obtient rien sans cela".
- demander un service à un ami: "dis-moi, ça t'intéresse que je brûle ta maison? Bon alors demain il faut que tu ailles faire la vidange de ma voiture, à tes frais bien sûr; on n'obtient rien sans rapport de force"
- parler à sa maman: "dis-moi maman, qu'est-ce que c'est que cette robe de merde? Tu viens me chercher à l'école avec ça? Recommence encore une seule fois, et tu vas voir ce qui va t'arriver, on n'obtient rien sans rapport de force."
- acheter une maison:"Bonjour, c'est vous le propriétaire de cette maison? J'aimerai l'acheter, mais à 20% du prix que vous proposez seulement. Votre femme et vos deux enfants, que j'ai pris en otage, pensent que ce discount est justifié, qu'en pensez-vous? Désolé, on n'obtient rien sans rapport de force.".
Dans ces quatre situations, n'y-a-t-il pas aggression? Et n'y a-t-il pas d'autres moyens pacifiques pour arriver à ses fins, comme séduire la jeune femme du premier exemple, ou négocier le bien immobilier normalement dans le dernier exemple?
Ce que propose Aschieri, comme modèle de société, c'est la violence, la confrontation, le rapport de force.
Si aggression il y a, ne devrait-il pas y avoir de légitime défense? Que faire contre Aschieri et son gang?
A quand la nuit du 4 août de l'abolition des privilèges syndicaux?
Argent de poche
Le I de RMI signifie Insertion, on ne le rappelera jamais assez. L'interview d'un entrepreneur dans Les Echos a été l'occasion de vérifier encore une fois que ce Revenu Minimum a très largement été détourné de sa finalité, l'Insertion.
Alexandre Brauner est gérant de Bistia, éditeur de logiciels dans le domaine de l'imagerie mobile créée en 2003. Du dynamisme, de l'entrepreunariat, il a bien sûr tout pour plaire. Et j'ai naturellement beaucoup de respect pour les personnages de ce genre.
A la fin d'un article édité ce jour dans Les Echos (disponible sur
le site de Bistia) on apprend comment fin 2003, ses deux compères et lui-même créent Bistia:
Ils intègrent l'incubateur de Télécom Paris, obtiennent une bourse du groupe des écoles de télécoms....
Classique: un incubateur, comme son nom l'indique, incube des projets d'entreprises, et lorsque celui-ci est de qualité, on peut obtenir une bourse d'aide.
Quelle ne fut ma surprise à la lecture de la fin de la phrase
...s'inscrivent au RMI et commencent à mettre au point leur technologie.
Comment est-il possible que trois personnes, dont on peut naturellement dire qu'elles sont parmi les plus entreprenantes qui soient dans ce pays, jeunes, diplômées, puissent d'une part solliciter le RMI, et d'autre part l'accepter?
Un entrepreneur peut-il être RMIste? A mon avis non. Mais ces jeunes gens n'ont-ils pas raison de prendre tout ce qu'ils peuvent, illustrant une fois de plus la maxime de Bastiat (à deux lettre près un anagramme de Bistia):
L'État, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde.
Car, aujourd'hui comme autrefois, chacun, un peu plus, un peu moins, voudrait bien profiter du travail d'autrui. Ce sentiment, on n'ose l'afficher, on se le dissimule à soi-même; et alors que fait-on? On imagine un intermédiaire, on s'adresse à l'État, et chaque classe tour à tour vient lui dire: « Vous qui pouvez prendre loyalement, honnêtement, prenez au public, et nous partagerons. »
PS: je précise que cet article n'est absolument pas une attaque contre M.Brauner, que je ne connais pas. Son nom n'est ici utilisé que parce qu'il est cité par Les Echos. Je souhaite beaucoup de réussite aux confondateurs de Bistia
Fidel Castro nous parle un peu de ce qu'il pense de l'UE, ça fait toujours plaisir d'avoir des nouvelles de ce vieil ami des eurocrates. Le blog
Diplomad synthétise (voir ici:
Castro creams the EU ) les différents articles de presse intéressants sur ce sujet, je ne citerai que deux parties. Rappelons que les eurocrates contribuent à 40% au budget cubain, ce pays est sous perfusion.
Castro [called the EU] the "Trojan Horse" of the United States and stated that Cuba no longer needed EU funds to survive <...> this bold remark follows weeks of verbal tirades, with Castro taking on Europe collectively and European leaders individually. <...>
Directing his ire at Spain's Prime Minister Jose Maria Aznar, one of the most vocal of the EU leaders in calling for sanctions, Castro said: "From a political and moral point of view, Aznar is a coward," and likened him to Adolf Hitler, calling him "the little Führer with the moustache." Italy came next. Current EU president and Italian Prime Minister Silvio Berlusconi was branded a "fascist", "bandit" and "a clown" after Italy cut off Euro 40 million in aid.
And, last but not least, British Prime Minister Tony Blair was attacked for leading the U.K. into a war with Iraq, and he was personally held responsible by Castro for his role in the death of scientist David Kelly, the biological weapons expert who committed suicide <...>
[The EU] is a "group of old colonial powers historically responsible for slave trafficking, looting and even the extermination of entire peoples."
Et le commentaire, pertinent, de
DiplomadIt seems that when dealing with the EU, it's best to be highly insincere, in other words tell them whatever they want to hear; then make them beg to give you money; take the money; then go back on whatever nonsense you told them originally; then insult them without mercy in the most vile language you can utter; and they'll come running back with even more to give you. You don't believe The Diplomad? You say no organization or group of countries would tolerate such behavior? Oh, pititful fools! Has The Diplomad taught you nothing? We're talking about the EU, for Heaven's sake!
En ces temps de referendum, il est bon de rappeler que les eurocrates sont des clowns sans aucune morale et sans aucune dignité, et que n'importe quel dictateur à la tête d'un confetti au milieu de l'océan peut extorquer à l'UE autant d'argent qu'il le désire, et se permettre de remercier ses bienfaiteurs en leur mentant constamment et en les insultant régulièrement.
On a les partenaires que l'on mérite après tout.
Leçon de novlangue appliquée par Gilles de Robien
Encore et toujours des grèves.
Mais heureux sommes-nous, notre ami et ministricule Gilles nous informe.
"Grâce aux accords de prévention et d'information sur les grèves que nous avons mis en place, les prévisions de transports fournis par la SNCF ont été scrupuleusement suivies. Et il est important de fournir une information fiable aux usagers, parce que, grâce à cela, lorsqu'il n'y a que deux trains sur trois comme c'est le cas sur certaines lignes de la banlieue Nord, les usagers peuvent s'organiser en fonction et aller travailler malgré tout"
Traduction :
La SNCF va mettre en place des dispositifs de prévention des grèves comme à la RATP. Mais, pour l'instant, ça n'empêche pas quelques branleurs de bloquer le trafic. De toute façon, étant donnée notre efficacité, de tels outils ne seront utilisables que pour la décennie à venir.
Côté information, les affiches en gare sont imprimées sur des beaux papiers aux couleurs de la SNCF et non plus sur du papier blanc, belle trouvaille.
Le côté "scrupuleusement suivie" veut dire que lorsque la SNCF annonçait trois trains dans l'heure, un seul a été annulé.
"lorsqu'il n'y a que deux trains sur trois", ça c'est la qualité de l'information. Sur ma ligne, il y avait deux trains dans l'heure (contre douze en temps normal).
"les usagers peuvent s'organiser en fonction" : il faut bien que les jours de RTT servent à quelque chose, après tout.
"aller travailler malgré tout" : normal, il faut bien pousser certains à créer de la richesse si on veut financer les déficits de la machine étatique.
L'anti-Bolkestein cohérent
Ca y est, nous avons choisi un sous-traitant qui va me permettre de mener à bien mon projet chez mon client. Et imaginez, ce sous-traitant nous propose un prix 15 % inférieur à ceux de ses confrères parce qu'il produit ses services dans le sud de la France où les salaires sont 17 % inférieurs aux salaires parisiens.
Mon voisin a fait refaire ses fenêtres. Il a fait appel à un artisan de l'Oise parce que ses coûts sont beaucoup plus faibles que ceux de ses confrères parisiens grâce à des salaires et des frais de structures nettement plus faibles qu'en région parisienne.
Alors, si les politiciens français sont cohérents avec leurs positions populistes face à la directive Bolkestein, il faut absolument qu'ils adoptent la même position sur la situation nationale.
En quoi un Polonais proposant un service 15 % moins cher que son homologue de Creil doit-il être accusé de dumping social alors que le Marseillais payé 15 % moins cher que le Parisien ne peut l'être ?
Alors, pour éviter toute manipulation, allez vous-même vous faire une idée en lisant
la directive Bolkestein ici.
Augmentez-nous
Raz le bol de lire un peu partout que l'Etat doit augmenter les salaires de tout un chacun. De quoi se mêle-t-on ?
Plutôt que d'en demander plus à notre administration, il faudrait en demander un peu moins et ainsi permettre une baisse de la pression fiscale et sociale afin de laisser à tout-un-chacun un peu plus des fruits de son travail. N'oublions pas que donner 5 euros à la nation, c'est lui en prendre 6 (il faut bien nourrir la vache grasse qui redistribue les richesses et se dore la pilule au soleil).
Il serait bon que nos élites se mettent enfin à lire des oeuvres pleines de bons sens comme celles de
Bastiat.
Porno Manifesto - critique libertarienne
Hier j'étais au Salon du Livre. Je parcourais les allées relativement rapidement, en essayant de voir tous les étalages de livres avant de m'en aller (mission échouée d'ailleurs). Et voilà que, juste après le stand Dalloz, je vois un joli petit stand avec des coeurs partout. Je m'approche et je lis son intitulé :
la Musardine. C'est, je crois, la plus ancienne librairie érotique de Paris, et je m'approche instantanément. Je n'était pas spécialement à la recherche d'un livre érotique (les exemplaires édités en France sont soit trop
soft, soit trop
hard pour mon goût (je ne supporte pas la violence gratuite, ça me coupe le plaisir, même celui de lire)), mais je voulais définitivement voir ce qu'il y avait. Et là, je tombe sur un bouquin, sobrement intitulé
Porno Manifesto. J'ouvre ce livre au hasard, et je tombe sur la page 73. Et je lis, texto:
"Combattre la marchandisation du corps, c'est combattre le principe d'être rémunéré pour un service. On peut en conclure qu'il est intolérable de payer son médecin après une consultation, puisqu'il est demandé de l'argent en échange d'un service"
Et là, je suis scié. C'est une démonstration par l'absurde à la
Bastiat! Comme quoi, l'exercice du bon sens combiné au contact avec la réalité conduit au libéralisme dans un domaine particulier. Je me devais de savoir si c'était aussi le cas dans un domaine général, si Ovidie prônait un libéralisme qui ne dit pas son nom. Alors j'ai acheté le bouquin.
Moi qui ai vu plusieurs de ses films, qui ai sa photo sur le livre que je venais d'acquérir, je ne l'ai même pas reconnue sur le stand, et il a fallu que ce soit son responsable qui m'indique qu'elle était là et qu'elle pouvait me dédicacer le livre, ce qui fut fait. J'en ai d'ailleurs profité pour lui déconseiller la canonisation, perspective qu'elle évoquait avec humour.
Ayant ramené le livre chez moi, j'en ai entamé la lecture. Je l'ai poursuite au restaurant, et quand je suis rentré chez moi pour me coucher, je n'ai pu trouver le sommeil avant de l'avoir terminé. Fébrilement, je notais le numéro des pages les plus marquantes, afin de pouvoir vous faire part de cette expérience extrêmement enrichissante.
Tout d'abord, d'un pur point de vue littéraire, ce livre est très bien écrit. Son style agréable, fluide, se démarque nettement de l'écriture chaotique, élitiste ou au contraire populiste à bon marché (fautes de français comprises) qui caractérise l'écriture contemporaine; son bon sens sans compromis m'est allé droit au coeur, même lorsque je me trouve en désaccord avec certaines de ses positions.
Afin de vous faire profiter de mes réactions sans vous ennuyer, je me contenterai d'évoquer linéairement ce avec quoi je ne suis pas d'accord, mais aussi ce qui m'a le plus marqué. Vous pouvez considérer sans crainte que mes positions coincident avec celles d'Ovidie sur tout le reste - et je ne peux pas en dire autant d'un seul livre écrit par un politicien "libéral" vivant à ce jour.
Pour commencer, en page 13, Ovidie indique que presque tous les groupes politiques se retrouvent sur l'opposition à la pornographie. Nous pourrions la rassurer tout de suite en ce qui nous concerne : les libertariens croient que tout échange volontaire est un gain pour les deux participants, que l'usage du mot "exploitation" pour qualifier une telle relation est un abus de langage qui sert à détourner l'attention de l'autoritarisme de l'Etat, et par conséquent aucun d'entre nous n'envisagerait un seul instant de la réglementer ou de l'interdire.
Je note au passage que lorsqu'elle cite les deux extrémités du paysage politique, elle oppose anarchistes est fascistes ; c'est une vision réaliste, beaucoup plus que la classique opposition droite-gauche de laquelle elle ne se démarque toutefois pas explicitement.
Ensuite, en page 36, Ovidie se livre à une critique en règle de la société bourgeoise qu'elle identifie à une société hétérosexuelle exclusive, patriarcale, coincée. Pourtant, la société bourgeoise se caractérise par une seule chose : la liberté qui y règne. Libérée du carcan de la tradition qui étouffe la noblesse et le village (aujourd'hui quartier) tradition-nel, son argent récent, fruit du travail ou de la réflexion plutôt que de la violence, lui donne les moyens de vivre sa propre morale.
Une femme PDG est une exploitatrice? C'est pour moi le fruit d'un réflexe plutôt que d'un réflexion. Diriger une entreprise, ce n'est pas oppresser les êtres qui y participent - c'est leur apporter un service, l'organisation, qui est la raison même pour laquelle ils préfèrent y participer que d'avoir à le faire eux-mêmes avec tous les risques que celà implique.
La consommation n'est pas exploitation, elle est libération. Un four micro-onde permet de libérer du temps, qu'on peut ensuite consacrer au plaisir ou au travail - et énoncer avec fierté qu'on n'a pas de télévision relève pour moi du même puritanisme que de déclamer hautement qu'on ne regarde pas de films pornos.
Quant à l'organisation sociale, le libéralisme est le seul régime où, justement, elle n'est pas imposée aux gens. Le seul où, précisément, ils peuvent s'organiser comme ils le souhaitent, tant qu'ils ne recourrent pas à la violence. Alors, la femme aurait trouvé un nouveau maître, le capital (page 38)? Foutaises. Le capital est une chose, qui est possédée par des gens, et non l'inverse - et fort justement, désormais, le capital est aussi possédé par des femmes, qui ont bel et bien vécu le salariat comme une libération. Autrefois réduites mendier à leur mari à chaque fois qu'elles avaient besoin de quelque chose, elles sont désormais consommatrices souveraines, ne devant leur argent qu'à leur travail.
Si je rencontre de nouveau Ovidie, je me permettrai de lui conseiller un livre écrit par une autre féministe d'un genre particulier (quoiqu'ayant subi le poids de sa propre tradition) : For The New Intellectual, d'Ayn Rand. Ce livre n'est pas facile à trouver, mais il comporte un chapitre très intéressant sur l'introduction du salariat féminin et ses conséquences sur les rapports de couple, en particulier chez les ouvriers.
La théorie énoncée page 44, même si elle ressemble à une théorie du complot, correspond à une réalité inconsciente de l'action humaine : les gens ont tendance à utiliser ce qui les arrange. Arguer de la pédophilie pour diaboliser la pornographie, le sexe recherché, quoi de plus commode en effet pour les puritains? Ceci dit, de la page 77 à la page 90, Ovidie se livre sans le vouloir à un autre puritanisme, inverse celui-ci. Libérer les gens contre leur gré est un contre-sens. Est-ce un crime d'être coincé? Il semble que pour elle, oui. En ce qui me concerne, ce n'est guère plus criminel qu'un handicap quelconque. Est-ce être asservi que de préférer un sexe classique, traditionnel, à un sexe recherché et cérébral? Guère plus que de préférer Vinci à Mazarelli. Est-ce scandaleux d'être dégoûté par certaines pratiques, comme la "raimbow shower" qu'elle évoque plus loin? Comme me l'avait dit une lesbienne avec qui j'avais débattu sur un forum féministe, il est parfaitement humain qu'en matière de sexe, ce qui n'attire pas dégoûte. Ce qui compte, c'est de laisser toute liberté à autrui - liberté de la perversité, liberté d'être un salaud ou une salope, liberté d'être romantique à l'ancienne et de ne vouloir qu'une femme, qu'un homme dans sa vie, liberté du classicisme sexuel (et de fait, le trio cunnilingus/fellation/pénétration vaginale satisfait amplement de nombreuses personnes, hommes et femmes).
Au delà de ces objections, ce livre est un de ceux qui m'ont donné le plus de satisfaction à lire depuis longtemps, et je conseille à tout libertarien de le lire avant de s'exprimer en quoi que ce soit sur la pornographie.
Lien supplémentaire:
le site d'Ovidie
Notre excellent ami Constantin nous relate une
histoire dont Zek ne parlera pas.
Néo-bismarckisme
Sur ce blog, nous ne nous faisons pas d'illusions sur les soi-disant libéraux que l'on trouve à droite. Leur "libéralisme" se limite en réalité à un rousseauisme de droite s'énonçant comme suit : "L'Etat est bon, c'est la gauche qui le corrompt." Ainsi, selon cette interprétation, en créant l'Etat-Providence, la gauche aurait avili une direction et gestion beaucoup plus saine de l'organisation politique.
Or il ne faut pas se lasser de répéter que le
Welfare State n'est pas une invention de la gauche, mais provient d'une conception typiquement conservatrice. Premièrement, au sens large du terme, il a commencé par être une initiative politique servant les entrepreneurs ayant failli - c'est le fameux
colbertisme. Il s'est ensuite progressivement étendu aux autres individus. Deuxièmement; le premier gouvernant moderne à avoir élaboré un programme stato-providentialiste cohérent fut
le sinistre Bismarck, tout à sa soif de jeter ses compatriotes dans les chaînes nationalo-étatistes.
Quand, ici ou ailleurs, des politiciens nous enjoignent de perdre nos dernières libertés parce qu' "il faut sauver la Sécu, les retraites, etc.", ils entendent par là qu'ils veulent maintenir le statu quo, voire aggraver leur système keynéso-malthusien, en se fichant comme d'une guigne de ce que les générations futures seront ruinées par l'escalade fiscale devant servir à ces fins.
C'est aussi la même rengaine qu'entonne Bush, le président soi-disant "ultralibéral" que décrient les esthètes de gauche et qu'encensent leurs frères ennemis de droite. A ce titre, je vous conseille ce
brillant récapitulatif d'Anthony Gregory, qui nous explique combien W, loin d'essayer de favoriser cette "société de responsabilité" dont se gargarisent ses laudateurs de droite, loin encore d'essayer de ralentir le rythme d'accroissement du socialisme sanitaire, essaie d'étendre le domaine d'action du gouvernement. Il faut en conclure que le gouvernement US actuel n'est autre qu'une équipe de post-trotskistes dirigée par un nouveau Bismarck. Au moins, dans son malheur social-démocrate, l'Europe n'est plus dirigée que par des demi-Bismarck, résignés à ne plus se lancer dans des guerres impériales.
Parité
Mesdames,
Grâce aux efforts conjugués des socialistes (à l'UMP comme au PS et chez les verts, le PCF...) il vous sera bientôt impossible de savoir si les responsabilités que vous obtenez au sein de votre entreprise sont dues à vos compétences ou à votre situation de femme.
Vive la parité qui permettra aux hommes de prétendre que les promotions obtenues par leurs collègues au féminin l'ont été par l'absence de services trois pièces entre les jambes.
On voit ça d'ici.
Bon courage pour la suite.
Et moi qui croyais qu'il n'y avait que les entreprises privées appâtées par le gain et les profits dans les pays ultra-libéraux pour permettre des coupures de courant aussi longues !!!
Grêve à la SNCF
Encore une grêve à la SNCF aujourd'hui.
Mais, pour une fois, on peut comprendre leurs craintes : on parle de les évaluer au mérite, et ça risque de leur faire mal !
Le premier anarcho-capitaliste
Pour commémorer le 185e anniversaire de la naissance de l'économiste belge Gustave de Molinari, le Mises Institute lui consacre
un article récapitulant bien les apports précieux à la défense de la liberté de celui que Murray Rothbard considérait comme
le précurseur des anarcho-capitalistes.
Je profite de l'occasion pour attirer l'attention du lecteur sur le travail remarquable accompli par
l'Institut économique Molinari, sis à Bruxelles, et qu'anime avec dynamisme notre amie Cécile Philippe.
Un quart d'heure de pur bonheur sur Matin Première !
J'en profite pour lancer un grand jeu concours: il s'agit de développer un badge "donneur de leçons bruxellois". Le gagnant aura droit à une gueuze à déguster en compagnie d'au moins deux membres de l'AGLLB à
La Mort Subite.
L'état PS cloué au pilori
Le courageux sénateur libéral (pour une fois, on n'hésitera pas à utiliser ce vocable pour désigner un élu MR) Alain Destexhe publie
un rapport qui - chose exceptionnelle en Belgique francophone - dénonce la mauvaise santé économique de la Wallonie, due en grande partie aux merveilleux efforts du PS, parti qui aime tellement les pauvres qu'il en crée sans cesse de nouveaux.
Evidemment, le MR, machin supposément libéral inféodé au PS, hurle, menace et n'hésite même pas à affirmer, en la personne du grand collabo Kubla, que le constat de Destexhe serait invalidé par sa qualité de Bruxellois. Cela rappelle les grandes heures de l'histoire intellectuelle du vingtième siècle, notamment certaine "science juive" ou encore la science soviétique à l'époque de Lyssenko. Quoi qu'il en soit, la messe semble dite pour Destexhe, qui n'en est pas à son coup d'essai et avait déjà fait grincer bien des dents avec
un bouquin consacré à la particratie. Il serait même question
de l'exclure du MR. Il ne fait pas bon être un esprit libre en royaume soviétique de Belgicanie, et tout particulièrement parmi les MRdeux !
Eppur se muove.
Entrepreneuriat à la française
Le principe même de la création d'entreprise dans un système capitaliste est de détecter un besoin sur un marché et de proposer de combler ce besoin en produisant rentablement un bien ou un service.
En France, l'entrepreneuriat n'a qu'une vocation : créer de l'emploi salarié.
Donc, nos politiciens, dans leur haute bienveillance et avec leur courte-vue habituelle, ont mis en place voilà quelques temps déjà, un système de base : le chèque-emploi. Vous avez besoin de personnel chez vous, devenez patron.
Dans ce système, tout le monde devient patron. C'est chouette, ce qui devait être une relation client-fournisseur (j'ai un besoin, je fais appel à un professionnel indépendant pour répondre à ce besoin) est transformé en relation patron-salarié (ce salaud de patron profite de moi et en plus ça lui réduit ses impôts).
Pour continuer dans ce sens de l'action entrepreneuriale civique, il faudrait généraliser ce système : j'ai besoin d'un pain, je vais à la boulangerie et je signe un contrat de travail au boulanger pour me faire un pain, puis le vais chez l'opticien pour signer un contrat de travail pour me fournir des lunettes. Dans la journée, je vais signer un contrat de travail au conducteur du métro pour me mener où bon me semble.
Bref, du n'importe quoi de vision court-termiste de personne n'ayant rien compris aux principes de base du système capitaliste.