31.8.04
Sauvons les phoques
Nous avons tous été touchés, voire émus, par les photos des bébés phoques publiées par les organisations écologistes anti-capitalistes. Mais si, ces petites peluches blanches avec de grands yeux noirs, publiées avec toute la démagogie nécessaire.Eh bien, ces mêmes organisations évitent aujourd'hui de nous montrer les petits des morues en voie de disparition.
Parce que, grâce à la multiplication des phoques résultante de ces campagnes, la morue disparaît des côtes du Labrador. Imaginez, un phoque, ça mange 1 tonne de morues par an. Alors, quand la population phoque explose, la population morue disparaît.
Mais, manifestement, c'est encore la faute du grand capital. Il va encore falloir mettre en place des règlements permettant la sauvegarde des morues, puis des planctons...
C'est comme les éléphants qui, n'étant plus chassés par les hommes, se sont multipliés, et ont bouffé tout ce qu'ils trouvaient en faisant disparaître d'autres herbivores.
Ah !!! quand l'homme se décide à protéger la nature !
Leçon de socialisme appliqué - 1
Ayant un maire sacrément inventif en matière de socialisation de la vie politique municipale, je tiens à en faire profiter tous les futurs maires gauchistes.Alors voici les recettes prêtes à appliquer.
Il y a quelques temps j'avais déjà décrit une méthode comptable municipale : créer une ligne budgétaire indépendante (le poste "poubelles" est sorti du budget et ajouté comme une nouvelle ligne budgétaire, à côté de "commune", "communauté de communes"... mais les taux des autres lignes budgétaires ne baissent pas pour autant)
Alors voici une deuxième leçon.
Comment peut-on augmenter l'intervention de la municipalité (donc le budget) et passer pour un bienfaiteur ?
Eh bien, créez un conseil municipal de la jeunesse. Quelques jeunes triés avec soin trouveront de nouvelles idées de dépenses très utiles pour tous et vous feront passer pour un maire attentif aux besoins de ses administrés...
Fin de congés
Ca y est, les vacances sont finies. Deux semaines, avec deux jours de mauvais temps, donc 12 jours de beau temps.Et j'entends d'ici "y crache dans l'soupe, le ch'ti Octavius, y prend des congés payés mais il est contre le droit social..."
Mais, rassurez-vous, les congés payés existent dans les systèmes capitalistes, les sociétés incluent ce coût dans les coûts de production et les négociations entre partenaires "sociaux" aboutissent à ce genre d'avantages. PAS BESOIN D'ETAT POUR CA !
29.8.04
Réflexions d'un anti-guerre
Valium, de l'excellent site Contrepoison, a récemment commis un post où il exposait à nouveau ses critiques contre les libertariens anti-guerre.J'en retiens deux éléments. Tout d'abord, il accuse les anarcaps opposés à la guerre en Irak - et je signale au lecteur que nous ne sommes en francophonie qu'une poignée - d'être mus par des réflexes nationalistes que nous pourrions décrire comme suit: "SH était chez lui; il ne fallait pas l'emmerder". Or ce n'est pas le cas (de même qu'il est absurde de considérer que les autres anti-guerre sont tous des antisémites ou d'affreux saddamites). Cette guerre, comme toute autre offensive, détruit les propriétés des habitants (à commencer par la propre vie de plusieurs d'entre eux). En réalité, ce sont le déclenchement des hostilités et l'invasion du pays qui montrent que le gouvernement US - en cela pareil à tous les autres - a estimé que l'Irak et les Irakiens n'étaient que des biens appartenant au sinistre despote.
Le deuxième élément à examiner est une analogie, désormais fameuse, reprise par la plupart des pro-guerre. A savoir qu'il est légitime qu'un criminel en arrête un autre. Cet argument est séduisant, et en soi il n'est pas faux. Seulement, prenons le cas d'un voyou qui - en guise de repentance - met la main au collet d'un saligaud qui a dérobé le sac d'une vieille dame. On ne peut que saluer ce geste noble et courageux et encourager la canaille repentie à persévérer dans cette voie. Tout autre est le cas d'une organisation étatique qui décide de mettre un terme aux activités d'un tyran rival. En effet, n'oublions pas que toute action gouvernementale, à la différence de celle d'un quidam ordinaire, implique une aggravation de la situation de ses administrés. C'est encore plus vrai dans le cas d'une guerre, qui nécessite des budgets extraordinaires, impliquant des levées pharaoniques d'impôts, des restrictions à la liberté d'expression, l'injection massive de liquidités dans des industries en relation directe avec le gouvernement, une législation de circonstance qui - après le conflit - au mieux restera inchangée, au pire sera renforcée. Sans oublier, naturellement, les agressions commises contre des innocents dont le seul tort est d'habiter dans le pays adverse. Enfin, la bravoure des gouvernants, à la différence de l'exemple donné en début de paragraphe, est plus que sujette à caution : invectivant les "lâches" et les "traîtres" qui refusent de participer à leur croisade, ils ne manquent en effet pas de culot, puisqu'ils sont courageux avec le sang des autres.
Pour terminer, j'aimerais rappeler deux points : d'abord, à titre général, si nous savons tous en qualité d'anarcho-capitalistes que l'Etat n'est qu'une organisation servant à opprimer la population, je ne vois pas pourquoi cette même organisation deviendrait d'un coup de baguette magique un instrument humanitaire de liberté pour les autres peuples. Je suis peut-être un Bisounours, mais je ne crois pas au Père Noël.
Ensuite et enfin, les libertariens ont vocation à faire reculer les positions étatiques, pas à les faire avancer. Or une guerre étend toujours un peu plus loin les rêts de l'Etat. Nous ne le répèterons jamais assez : "la guerre est la santé de l'Etat" et le cancer rongeant l'amour de la liberté.
28.8.04
Le service public de la boulangerie
Non mais on vit dans un pays communiste ou quoi? Derrière la vitrine de mon boulanger actuellement en vacances, je viens de voir deux fiches à l'en-tête de la préfecture. L'une d'entre elles indique que le boulanger a été autorisé à prendre ses congés de telle date à telle date par dérogation n° tant (je n'ai pas le numéro en tête) ; l'autre indique en gros, la date des congés.Avis aux spécialistes du droit : c'est un canular ou un cauchemar?
Au temps pour le contribuable
Thierry, du remarquable blog Bruxelles-ma-ville, vient de commencer une série sur l'impôt. Son premier post est consacré à l'une des récentes trouvailles de nos suffisantes Excellences: le crédit-temps.Ou comment vos impôts servent à envoyer de joyeux hurluberlus faire la nouba à l'autre bout du monde ! (Enfin, ça on le savait déjà pour nos édiles depuis longtemps, quand il s'agit d'envoyer des ministres se dorer la pilule sur les plages ensoleillées et solidaires de La Havane...)
25.8.04
Il y en a qui se foutent du Monde
Malgré toutes les réserves que j'éprouve vis-à-vis de l'idéologie sioniste, je dois avouer que la désinformation régulière à laquelle se livrent les journaleux franco-allemands au profit des terroristes et de leurs amis me cloue parfois à mon fauteuil.Alors, juste histoire de remettre les choses à l'endroit, je me permet de citer cet excellent article du Mouton Libre qui remet un peu les choses à leur place.
Économies en vue pour l'administration pénitentiaire israélienne ?
Non mais sans blague!
24.8.04
La Troisième Voie (de garage)
Déçus - et on les comprend - par leur classe politique, pas mal de libéraux français poussent des soupirs attristés en se disant: "Ah, si au moins Hollande ou Raffarien étaient des sociaux-démocrates à la Blair ou à la Clinton. Ils quitteraient l'Autre Voie pour rejoindre la Troisième Voie et s'orienteraient sans doute vers plus de libéralisme". Or "l'Autre Voie" n'est qu'un des prête-noms de la Troisième Voie. En fait, la France est une social-démocratie, comme la G-B, mais dont l'élite politicienne a la particularité de raisonner encore en termes marxistes. Autrement dit, si le langage des politocards est anachronique, leurs actions sont plutôt en harmonie avec celles de leurs collègues occidentaux. A titre comparatif, la Belgique est plus ouvertement social-démocrate (à égalité avec l'Allemagne, par exemple). Très peu de politiciens parlent chez nous encore le marxien (hormis un certain bourgmestre de Molenbeek et les mao-réacs du PTB).Pour revenir à Blair, il n'a pas orienté le Labour vers plus de libéralisme (songeons ainsi à sa volonté de réintroduire la carte d'identité ou à son autoritarisme churchillien), il a fait supprimer des clauses marxistes datant de 1918 (en particulier la quatrième qui stipulait "l'appropriation collective des moyens de production"), que les trotskistes à la Mike Foot voulaient encore conserver. En somme, il a fait revenir les travaillistes à ce qu'ils étaient originellement.
Enfin, il me faut insister sur un point crucial: l'ennemi présent du libéralisme, c'est la social-démocratie. Le marxisme est mort et enterré; il ne fut qu'une monstrueuse parenthèse, une philosophie insane condamnée à disparaître de par sa propre application. La SD est encore plus vicieuse, dans la mesure où elle se donne un visage avenant et pragmatique qui lui permet de durer. Pour juger de l'efficacité de son opération de séduction, il n'est que de voir combien de libéraux français la perçoivent comme un moindre mal.
Si le communisme conduit tout droit à la route de la servitude, la SD nous éloigne pour longtemps des chemins de la liberté en prétendant couper à travers champ.
Les mensonges des Grands Argentiers
Nicolas Sarkozy pavoise avec sa cagnotte. Ses ministres se bousculent pour bénéficier de cette manne, pour arroser leurs clientèles, pour enfin pouvoir ouvrir leur "sous-commission inter-ministérielle au Développement du Bonheur et de la Solidarité", en clair, les ministres aimeraient bien avoir une part du gâteau.C'est une part de TON gâteau, lecteur, mais ça tu le sais déjà. Cette cagnotte est tienne, mais ce n'est pas à toi qu'on la réclame, c'est à celui qui te l'a volé. Bref.
Nos meilleurs lecteurs, aguerris aux problèmes de la Comptabilité Nationale, auront tôt fait de découvrir la supercherie: cette histoire est bien entendu bidon, il n'y a pas plus de cagnotte dans ce pays que d'homme politique honnête et désintéressé.
Un précédent article de votre serviteur vous apprend que l'ecroulement final est proche, allez donc voir pour vous rafraîchir la mémoire.
En deux mots, c'est quoi cette histoire de cagnotte: c'est simple Sarkozy prévoyait d'être à -50Md€ en fin d'année, ce sera en fait -45Md€. D'où la cagnotte de 5 Md€, somme toute virtuelle s'il en est.
Et dire que les partis de tout bord vont se battre pour une somme qui n'existe pas, pour un excédent de trésorerie qui n'existe pas.....
23.8.04
Boomerang
A propos des présumées relations entre Saddam Hussein et Ben Laden, j'ai trouvé un post incisif ici.Il est vraisemblable que, s'il n'avait pas envahi le Koweït il y a quatorze ans, et à supposer que OBL eût lancé une attaque contre les USA pour une autre raison que la présence US en Arabie saoudite, SH serait aujourd'hui considéré comme un allié par les autorités américaines dans leur "guerre contre le terrorisme" (ne le fut-il pas jadis contre les mollahs?). Ironie de l'Histoire... Voir aussi que dit Paul Craig Roberts:
Contrary to Bush administration propaganda, Saddam Hussein was precisely the type of secular Arab ruler who would feature large on Osama bin Laden’s hit list. Hussein brutally suppressed Islamic leaders, knocking off cleric after cleric, including Moqtada al-Sadr’s father, a grand ayatollah. If Saddam Hussein had weapons of mass destruction to give terrorists, the terrorists would have used them on Israel. The US is a derivative target because of our alliance with Israel against the Palestinians.
Bizarrement, parmi les gens prêts à débusquer des "traîtres" et des alliés objectifs du terrorisme partout (tout en ne se scandalisant pas outre mesure que le chef d'al-qaïda soit toujours introuvable), je n'ai encore entendu personne soutenir que Bush était l'allié objectif de Ben Laden... Et pourtant !
Mentez, mentez...
Décidément, les supporters de Bush utilisent toujours les mêmes tactiques.Tiens, et que faisaient nos vaillants guerriers à la même époque ?
Emir Kir, négationniste
Un excellent article de Thierry au sujet de la nouvelle star bruxelloise du PS.Un bémol quand même au sujet des sources citées. "Résistances" est un site d'extrême-gauche dont l'objectivité laisse fort à désirer, et "Minorités", un site lié à la célèbre liste de diffusion "Suffrage Universel", a souvent été la caisse de résonance de rumeurs malveillantes. Si ce sont des mines d'informations, elles sont toujours à prendre avec des pincettes.
20.8.04
Laïcité
Chacun sait qu’à « Chacun pour soi », nous sommes de grands fans de Catallaxia. Il n’empêche que, de temps à autre, j’y lis des articles qui me font hurler, celui-ci par exemple.Ce chef-d’œuvre de la pensée politique contemporaine, rédigé à la première personne du pluriel et sobrement intitulé « Les paroles du Cardinal Ratzinger ne sont pas sans rappeler les propos des fondamentalistes musulmans » se veut un commentaire à un interview du Cardinal Ratzinger au Figaro. Le boss de la Congrégation pour la doctrine de la foi est loin d’être mon cardinal préféré, mais la mauvaise foi crasse dont fait preuve le sieur Perrot à son égard me rendrait sympathique jusqu’à José Bové.
Notre pourfendeur d’obscurantisme à la petite semaine commence sa philippique par un sermon extraordinairement convenu au sujet de Dieu et de la souffrance - on l’imagine sans peine penché sur son clavier, la sueur au front après l’extraordinaire effort intellectuel qu’il vient de fournir, s’écriant « prend ça dans la gueule, sale corbeau ! » Le lecteur est ensuite régalé de trois paragraphes d’histoire de France délicieusement « républicains » où sont rappelés les méfaits de la foi et les vertus de la « philosophie ». Une étrange absence cependant dans ce magistral panorama historique, la Terreur et le génocide vendéen, grand moments de l’Histoire de la Philosophie, du moins celle qui est si chère à notre Michelet de fin de série.
Mais la substantifique moelle de la perrotine démonstration ne concerne pas l’histoire, mais la laïcité. Mgr Ratzinger a en effet commis un acte de lèse-philosophie capital, celui de critiquer ce qu’il appelle le « laïcisme », soit l’idéologie anti-religieuse à tendance totalitaire professée par le sieur Perrot et ses pareils. Notre Voltaire de Prisunic croit déceler une contradiction dans les propos du cardinal lorsque celui-ci déclare par contre être favorable à la laïcité, principe libéral selon lequel les autorités religieuses ne peuvent exercer la puissance publique, ni la puissance publique se mêler des affaires religieuses. La soi-disant contradiction n’existe évidemment que parce que le sieur Perrot confond son idéologie préférée et un principe d’organisation institutionnelle. Dans le monde du sieur Perrot, l’état a le droit, que dis-je, le devoir de propager la « philosophie » qu’il professe, toutes idées concurrentes étant vouées « à la sphère privée », euphémisme signifiant en réalité « à disparaître, et vite ».
Mais ce qui plus que tout suscite l’ire perrotine, et qui lui inspire le titre rageur de son pitoyable pamphlet, c’est le constat du cardinal – d’ailleurs partagé par tous les experts en la matière – que l’islamisme est au moins partiellement une réaction contre un laïcisme acharné qui prétend bannir le discours religieux de l’espace public. Car s’il est une chose à laquelle répugne notre ami de la « raison », si prompt à déceler les fautes de l’Eglise, c’est bien de devoir s’interroger sur les erreurs que son camp pourrait avoir commises. Voilà pourquoi, sans crainte aucune du ridicule, il assimile odieusement Mgr Ratzinger à Oussama Ben Laden.
Pareils textes n’ont pas à mon avis leur place sur un site libéral. Le libéralisme doit au contraire réhabiliter le véritable sens de la laïcité et défendre l’idée que l’espace public est ouvert à tous, croyants ou non, et que chacun est libre d’y défendre les idées qu’il veut. Aucune idéologie officielle, fût-elle même fondée sur la « raison », n'est donc acceptable.
19.8.04
Majorité
Il n'y a pas si longtemps, j'ai fait un article au sujet d'un scandale américain impliquant une relation sexuelle entre une femme majeure et un adolescent mineur. Celui-ci, qui y fait suite, a pour but d'apporter une précision technique : qu'est-ce que la majorité d'un point de vue anarcho-capitaliste?Tout d'abord, voyons la version étatiste de la majorité. Pour un Etat, la majorité est un âge plancher, en dessous duquel les droits garantis par la constitution et les lois du pays sont suspendus, en échange d'autre droits, considérés par le législateur comme plus adaptés à un enfant. L'Etat français reconnaît plusieurs types de majorité, la majorité sexuelle étant fixée à 15 ans alors que le droit de fumer, de consommer de l'alcool, de voter ou de signer un contrat significatif attend 18 ans. Pour se faire élire député, a 21 ans, on n'est pas assez mûr. Pour devenir président de la république, pareil. Pour être sénateur, 30 ans, ce n'est pas assez - il faut attendre son 35ème anniversaire.
Cette vision de la majorité, qui fixe plusieurs catégorie de personnes ayant des droits différents, est évidemment totalement incompatible avec un libéralisme cohérent. Ce qui est admissible et naturel, c'est un statut des enfants, qui les protège des abus tant qu'ils ne sont pas capables de prendre leurs décisions pour et par eux-mêmes. La notion subjective de maturité, elle, est une chose totalement différente, que beaucoup d'adultes n'acquièrent jamais - et on ne peut certainement pas attendre une hypothétique sagesse avant de reconnaître la pleine disposition de ses Droits inaliénables à un être humain.
Rothbard, dans l'Ethique de la Liberté, a visiblement surtout pensé à la majorité juridique, celle qui permet de signer un contrat. Ce qu'il dit, c'est qu'un enfant devient adulte, donc majeur, le jour où il assure sa subsistance par lui-même, ou tout du moins en est indubitablement capable. La raison pour laquelle une personne ne doit pas pouvoir signer de contrats auparavant est évidente : elle ne pourrait engager que des biens qui ne lui appartiennent pas, ceux de ses parents ou tuteurs. Ainsi, selon Rothbard, il est possible d'être majeur juridiquement (apte à contracter) à 13 ans sans problème, si on travaille déja, ce qui n'est pas si rare. Fixer arbitrairement un âge de la majorité juridique ne répond aucunement à cette logique, et est appelé à disparaître dans les oubliettes de l'Histoire.
Mais que dire de la majorité sexuelle? En effet, si l'enfant ne peut évidemment pas engager de biens qu'il n'a pas produits, son corps lui appartient dès sa naissance. Il est évident que celà ne signifie pas que ses parents n'ont aucun contrôle sur lui, sans quoi toute éducation serait impossible - imaginez d'ici : "Ne mets pas tes doigts dans le nez!" - "C'est mon nez!". Absurde. Ce qu'il faut donc comprendre, c'est qu'une personne a le droit d'user comme il le souhaite de son corps dès lors qu'il en comprend les conséquences. En dessous d'un certain âge (disons 15 ans, mais le plus sûr serait de dire simplement la puberté), c'est à l'adolescent de le prouver - après un certain âge, c'est le contraire, mais l'âge chronologique ne saurait être une condition universelle.
Ainsi, dans l'exemple qui m'avait scandalisé, un tribunal libertarien se réunirait bel et bien pour examiner le cas, mais jugerait qu'en vertu de la validité indubitable du consentement de l'adolescent (en l'occurence il l'avait séduite, avait pleinement compris ce qu'il faisait et était visiblement vraiment très heureux avec elle) il y avait non-lieu.
Le fan-mail de melodius
Voici ce que j'ai trouvé dans ma boîte mail aujourd'hui:Hello "belle plume parmi les libertaires" (une présentation pas du tout prétentieuse, on notera),
Déjà, je suis féministe - mon blog est là : www.20six.fr/maia.
Ensuite, à lire ton article sur "j'suis féministe et j'suis conne", je m'interroge très très fort sur ton QI. Marrant comme les anars apparaissent comme des gens brillants sur plein de sujets, et se vautrent toujours lamentablement dès qu'ils approchent le problème du sexisme. Vous faites une fixation ou quoi ? C'est pourtant pas hyper compliqué.
Je ne vais pas revenir sur les cisconstances du drame parce qu'on s'en fout de savoir si la personne qui a posé le stickers le faisait parce qu'elle ne savait plus où en foutre, ou si elle estimait que la pub pour le club de gym induisait l'idée que c'est aux femmes de surveiller leur physique pour rester tout le temps belles (ce qui, ma foi, me semble être une bonne explication). J'en sais rien, moi je ne l'ai pas vue cette affiche.
Ce qui me fait gerber, c'est ta réaction. Ma supposition ci-dessus, j'ai pas mis hyper longtemps à la trouver. Je me suis pas foulée le cerveau. Et je pense que t'aurais trouvé tout seul, si t'avais voulu trouver. Ou alors t'es juste hyper débile, mais je vais être sympa et ne pas partir de cette hypothèse.
Alors, "viragos lesbiennes à moustaches en plein bad trip hormonal" ? Parce qu'elles ont POSE UN STICKERS ? La haine t'emporte, décidément. A croire que les anars n'aiment pas se poser toutes les questions, surtout quand ça les concerne. Et quelle belle plume, hyper originale, franchement j'admire, on sent que t'iras loin.
Peu importe la raison pour laquelle j'écrirais "ces connards de keupons à dreds qui ont choisi d'être idéalistes parce qu'ils sont trop cons pour comprendre la société actuelle", tu t'énerverais. Et bah, pareil.
Marrant que les idées féministes, donc progressistes, aient réussi à toucher toute la gauche sauf les anar. A te lire, on est loin de la politique, plutôt dans l'épidermique. Et dans le réactionnaire, et dans le manque d'effort intellectuel.
Anarchiste et sexiste, pour moi c'est même pas moitié d'anarchiste (genre : socialiste). Ou facho.
Maïa.
Chère Maïa,
Tout d'abord, je te remercie pour ta sollicitude au sujet de mon QI. Je ne puis cependant m'empêcher de noter que ton QI, que je présume élevé, ne t'a pas permis de comprendre 1) que "les meilleures plumes" etc., c'est de l'autodérision - mais bon, le sens de l'humour n'est pas la caractéristique première des fanatiques 2) que très loin d'être de gauche et "progressiste" au sens où tu l'entends, tu es tombée sur un blog que tu qualifierais probablement d'ultra-libéral.
Comme quoi, un QI élevé, c'est pas tout dans la vie. Faut aussi apprendre à lire avant de se lancer tête baissée dans des tirades hystériques.
Sur le fond, précisément, moi je ne m'en fous pas de savoir pourquoi quelqu'un va taper un sticker stupide sur une affiche innocente. Peut-être qu'en effet le Robespierre en jupons adepte du vandalisme auto-collant estime qu'il est "sexiste" de dire aux femmes "faites du sport, vous serez plus épanouies". Ca prouverait qu'elle est encore plus conne que je ne l'imaginais, puisque c'est un des rares messages publicitaires qu'on adresse aux hommes comme aux femmes, et qu'on ne voit pas très bien dans ces conditions comment il pourrait être "sexiste". Ca démontre de plus qu'elle est en train de virer extra-terrestre, dès lors que 99,99% des gens préfèrent être beaux et en bonne santé plutôt que moches et malades.
Tu ferais bien, si je puis me permettre chère Maïa, de t'interroger sur les mécanismes pathologiques qui provoquent une réaction d'agressivité épidermique à la vue d'une photo de femme bien dans sa peau. S'il fallait nommer la maladie, je pencherais pour "misogynie galopante".
Et chère Maïa, si par malheur tu devrais être atteinte de la même affection, en toute amitié, un dernier conseil: get a life.
18.8.04
L'Autoroute de la servitude
Un pas de plus vers la politisation de la sécurité routière risque d'être franchi. De brillants experts inféodés au Pouvoir se demandent s'il ne conviendrait pas d'imiter ce qui se passe dans certains pays nordiques: délivrer des amendes proportionnelles aux revenus. Notons qu'une proposition avait déjà été déposée il y a quelques années par le PS. Etonnant, non? Je gage que les pontes du MR doivent se ronger les sangs de ne pas en avoir eu l'initiative.La socialisation des routes est donc en voie, si j'ose dire, d'être parachevée: après leur financement par l'impôt, et leur contrôle par la police d'Etat (qui n'a évidemment rien de mieux à faire), voici à présent, mesdames et messieurs, les amendes de roulage décidées au prorata des revenus ! Et ces mêmes experts, vrais intellectuels de cour, nous disent la bouche en coeur qu'il s'agit d'une opération guidée par la Justice.
Aucun d'eux ne veut se renseigner sur la vraie signification de ce beau mot. Pour eux, la loi est la loi - quel que soit son contenu (ou plutôt lorsqu'il satisfait leurs préjugés marxisants).
Si les routes appartenaient enfin véritablement à leurs propriétaires légitimes (désolé de le rappeler à nos détracteurs lib-cons davantage soucieux de "guerre des civilisations"), et cessaient d'être sous la "responsabilité" d'une bande de voleurs infatués et faussement bienveillants, on peut parier qu'une telle initiative ne perdurerait pas. Reste maintenant à voir si elle prendra effet... Espérons que les éboueurs de l'Histoire l'emporteront bientôt vers la décharge du néant statolâtre.
Who needs government anyway ?
Gros scandale aux Etats-Unis : le Chicago Sun-Times vient d'avouer avoir surestimé ses statistiques de circulation d'une dizaine de pour cent. Et apparemment il ne serait pas le seul. Mais que fait le gouvernement ?Comment, une question pareille dans la bouche d'un anarcho-capitaliste ? Rassurez-vous, elle n'est pas de moi. Que je vous explique. Comme ces journaux ne reçoivent pas d'argent du contribuable, les seuls acteurs intéressés par les chiffres de circulation - hors la concurrence, cela va de soi - sont les annonceurs. Le bon sens voudrait donc que lesdits annonceurs paient une société pour s'assurer de la validité des chiffres avancés par les éditeurs. Mais voilà, vous connaissez la litanie du credo collectiviste, qui a hélas également cours de l'autre côté de l'Atlantique : on ne peut pas faire confiance au secteur privé pour des matières aussi délicates. Alors c'est le "Audit Bureau of Circulation", qui, aux frais du contribuable, assure ce service aux annonceurs. le hic, c'est que ce bureau n'a évidemment rien repéré de la fraude dont il est question. Et trois autres journaux viennent d'admettre qu'ils se sont aussi livrés à quelques petits traficotages de statistiques. Heureusement que l'Etat est là pour surveiller le secteur privé. Vous imaginez si c'était un organisme indépendant payé par les annonceurs qui s'occupait de la vérification ?
17.8.04
L'insoutenable légèreté de l'être
L'excellent Thierry de Bruxelles ma ville nous croque le "Wunderkind" bruxellois du SP.a (parti socialiste flamand), l'insoutenable Pascal Smet.Ce personnage catapulté du pays de Waes à Bruxelles, dans une vie antérieure Commissaire Général aux Réfugiés et aux Apatrides (traduction à l'attention des non-Belges: superflic chargé de virer un max de métèques) est parvenu à indisposer à peu près tout le monde grâce à une arrogance peu commune s'appuyant sur des propositions dignes d'une discussion de comptoir. Son slogan de campagne, "Bruxelles manque d'ambition", venant d'un type à peine débarqué de sa cambrousse natale dans une ville "un peu" complexe, indique bien quel est l'état d'esprit du sieur Smet.
Le contribuable bruxellois peut donc au moins se raccrocher à l'espoir (ténu) qu'il sera très rapidement victime d'un de ces lourdages ninja dont le monde politique possède le secret.
J'suis féministe et j'suis conne
Pas loin de mon bureau se trouve un club de fitness appelé "Waou Club Med Gym" (le publicitaire qui a inventé ça...!) Sur les larges vitres de ce club, situé au rez-de-chaussée, ont été collés des films qui permettent, du moins je le suppose, aux malheureux qui peinent sur leurs engins de torture de regarder la rue sans que les badauds puissent eux-mêmes les apercevoir. Côté rue l'on ne voit en effet que d'immenses photos, hyper-lisses, de souriantes créatures en plein effort physique. La clientèle dudit club est formée principalement de femmes qui travaillent dans le quartier et qui ont les moyens de se payer l'inscription (assez chère paraît-il).En passant devant cet établissement ce matin, mon oeil a été attiré par un autocollant collé sur la vitrine. Il est édité par la Fédération Anarchiste de Paris et y figure le slogan "Stop à la pub sexiste".
Alors là, je suis mystifié.
J'aurais pu comprendre (j'ai pas écrit "approuver" hein !) si ladite pub avait été un tout petit peu érotique (ce n'est hélas pas le cas), ou si elle avait montré une ménagère avec son aspirateur, enfin, un truc dans ce goût-la quoi ! Mais en quoi des photos de femmes souriantes, décemment habillées (on voit juste leurs genoux et leurs coudes) se livrant à une activité sportive serait-elle "sexiste", au nom du ciel ?
L'image de la femme est-elle ipso facto "sexiste" ? L'existence de la femme est-elle "sexiste" ? La femme fémino-correcte doit elle se vêtir de bourkas afghanes et renoncer au sport ? Quelqu'un peut-il m'informer au sujet de la doctrine que professent aujourd'hui ces tarés ?
Décidémént, les soi-disant "anars" (j'imagine plutôt des viragos lesbiennes à moustaches en plein bad trip hormonal - ce doit être une expression de mon machisme congénital !) ont complètement perdu les pédales. Ou alors s'agirait-il plus simplement d'une excuse pour vandaliser un établissement fréquenté par des femmes qui partipent au processus d'exploitation capitaliste ? Nooooooon, ils ne feraient pas ça... si ?
12.8.04
The other Cosby show
Ce n'est pas tous les jours qu'un leader respecté parmi les activistes noirs aux Etats-Unis se lance dans une verte critique de sa propre communauté. Dans un speech en mai, puis dans un autre en juillet, il fustige les afro-américains pour n'avoir pas saisi les opportunités que leur ont offertes les mouvements pour les droits civiques depuis les années 60. Petits extraits édifiants :"For me there is a time ... when we have to turn the mirror around," he said. "Because for me it is almost analgesic to talk about what the white man is doing against us. And it keeps a person frozen in their seat, it keeps you frozen in your hole you're sitting in."
"I can't even talk the way these people talk, 'Why you ain't,' 'Where you is' ... and I blamed the kid until I heard the mother talk," Cosby said then. "And then I heard the father talk ... Everybody knows it's important to speak English except these knuckleheads. You can't be a doctor with that kind of crap coming out of your mouth."
Le révérend Jesse Jackson, un autre activiste célèbre, a soutenu Bill Cosby et défendu ses propos.
En ces temps où règne en maîtresse absolue la culture de la victimisation, Bill Cosby et Jesse Jackson méritent notre respect. Les responsables des mouvements antiracistes en France et en Belgique feraient bien de s'inspirer de leur refus du discours facile et de leur volonté de faire face aux vrais problèmes.
11.8.04
Culture publique et privée.
A tous ceux qui doutent encore de la capacité du privé à offir un niveau culturel de qualité, je vous conseille une petite expérience (que je viens de faire).Allez au Zoo de Vincennes, puis à Thoiry. Comparez.
Personnellement, je n'irai plus à Vincennes... Par contre, on va acheter de nouveaux billets pour Thoiry.
La vérité sort de la bouche des politiciens
Nous nous rappelons tous combien l'on a oeuvré pour l'abolition de ce (vilain) financement des partis, opaque et occulte. Plus de dons aux partis ! Finis les dîners de soutien ! Qu'advienne la pureté ! Et donc les pouvoirs publics devaient financer les partis.
Je préside la Commission de contrôle. Et qu'y vois-je ? Certains partis employent 50 à 100 personnes, aux frais de la collectivité. Tout d'un coup, ces partis reçoivent un subside annuel d'un montant de 100, 120, 150 millions de francs (note : 1 € = 40,34 BEF) Tout cela pour ne surtout pas être soumis à la tentation d'accepter l'argent des entreprises.
Et qui décide de l'allocation de tous ces moyens ? La direction du parti ! Elle choisit les figures de proue, elle fait ou démolit qui elle veut.
Croyez-moi: en 1831, la Belgique comptait plus d'électeurs qu'aujourd'hui. En 1831 il y a avait à peu près 60.000 électeurs, tous des hommes de plus de 25 ans avec une certaine fortune. Aujourd'hui, nous avons à peu près 400 électeurs - dans le meilleur des cas, 4.000. Ce sont les gens qui aujourd'hui, grâce aux moyens qu'ils ont reçus de l'état - donc de vous et moi - décident qui figure sur les listes électorales et à quelle place, et qui décident par conséquent qui sera élu.
Interview de Herman De Croo, Président de la Chambre des représentants de Belgique, dans l'hebdomadaire Knack du 11 août 2004. Traduit du néerlandais par melodius.
Sidi Ben Khalish ou "le bon sens triomphe toujours"
Schaerbeek, dix heures du soir. Dans une petite rue, une enseigne brille encore. C'est celle de Sidi Ben Khalish, un jeune "immigré" qui tient un night-shop. Melodius, qui vient de s'acheter un paquet de cigarettes, entame une discussion sur la sempiternelle augmentation de la pression fiscale.Melodius : Quoi ? Ils ont encore augmenté les accises sur les cigarettes ?
L'épicier : Ah ça, ils font tout augmenter sauf les salaires !
Melodius : Vous êtes salarié ?
L'épicier : ah non non, moi je suis indépendant
Constantin : ben alors vous vous en foutez, non ?
L'épicier : ah ça non alors ! Parce que c'est moi qui paie pour les chômeurs !
9.8.04
Contact
"Contact", le film de Robert Zemeckis, m'a agréablement surpris hier soir. C'est sans doute la trois cent cinquante millième version sur le thème "y a-t-il de la vie dans l'espace", mais ce qui est novateur c'est le rôle joué par une entreprise privée, "Hadden Industries" : alors que les agences chargées de dépenser l'argent du contribuable décident de retirer les crédits de recherche accordés à la scientifique acharnée qui scrute l'espace à la recherche de communications extra-terrestres, ce généreux mécène décide de financer lui-même les recherches. Evidemment, lorsque notre scientifique motivée - incarnée par Jodie Foster - découvre un signal en provenance d'une étoile, le gouvernement tente de s'accaparer le projet et un scientifique bureaucrate prend la place de Jodie Foster. Mais ce brave monsieur Hadden ne se laisse pas faire et récupère la place qui lui est due dans le projet en rachetant les sous-traitants qui y travaillent.Enfin un film où la morale est sauve : le gouvernement gère la situation avec incompétence et c'est une entreprise privée qui sauve la mise. D'ailleurs, alors que les fonctionnaires du gouvernement parlent de "crédits", Hadden parle d'investissement. C'est tout dire.
Encore un p'tit nouveau !
Alpheccar, un intervenant régulier (et très intéressant) sur liberaux.org, commence très fort son nouveau blog avec un remarquable article sur la praxéologie.Vu les centres d'intérêt d'Alpheccar (maths, logique formelle, sciences, etc.) ce blog, qui ne sera pas uniquement politique, risque de ne pas manquer d'originalité.
L'économie selon A. Rand
France 3 a diffusé hier soir The Fountainhead, flamboyant mélodrame que King Vidor tourna d'après le roman éponyme d'Ayn Rand. Cette romancière est célébrée chez beaucoup de libéraux comme l'avocat le plus inflexible du capitalisme qu'elle présente comme le système social le plus juste qui se puisse concevoir. Rand a raison: le capitalisme est juste a priori, dans la mesure où il se fonde sur le droit de propriété et la libre disposition de l'esprit individuel dont chaque être humain jouit.Néanmoins, je me suis posé la question de la bonne compréhension par notre auteur des principes régissant le capitalisme. En effet, dans The Fountainhead, le héros, qui est un architecte du nom d'Howard Roark, refuse les commandes qui ne lui plaisent pas en méprisant les goûts de profane que manifeste, selon lui, la majorité du public. Un critique - dont l'aspect est celui du traître et comploteur de mélodrame auquel ne manquent ni la moustache soigneusement cirée ni le fume-cigarette - jure de lui faire payer très cher son fier individualisme et son rejet du grégarisme. Toute la ville - excepté quelques esprits éclairés - s'oppose à Roark, qui revendique altièrement son égoïsme et son rejet de la masse vulgaire ("the mob"). Entendons-nous bien: il est parfaitement légitime que cet architecte n'accepte pas des commandes. D'ailleurs, il en tire courageusement les conclusions, fermant momentanément boutique pour offrir sa force de travail sur un chantier. Mais, tout au long du film, j'ai ressenti un certain malaise.
Le "public" est considéré comme un ramassis de collectivistes, simplement parce qu'il n'aime pas les oeuvres novatrices de notre héros. C'est, me semble-t-il, introduire dans le domaine économique une conception politique. Car qui est le public? Ce n'est pas ici la majorité tyrannique qui oblige la minorité à se soumettre à sa loi implacable via les contraintes étatiques. Non, il s'agit des clients effectifs et potentiels ! En gros, la peinture qui nous est faite par Rand des relations économiques n'est pas très éloignée des slogans misérabilistes des alter-mondialistes actuels qui clament à tue-tête: "la culture n'est pas une marchandise". Tous ceux qui offrent des services à leurs consommateurs sont décrits comme autant d'êtres faibles et/ou corrompus - ou encore comme de purs minables. "Un architecte a besoin de clients, mais il ne doit pas se subordonner à leurs désirs" s'écrie Roark ! Les consommateurs sont donc relégués au rang peu enviable d'esclavagistes parasitaires.
Certes, le clou de l'histoire est la mémorable défense par Roark de l'individualisme face au collectivisme. Mais, encore une fois, ce plaidoyer est hors de propos pour les raisons invoquées plus haut. Surtout, il a lieu au cours d'un procès où le héros nietzschéo-randien est jugé pour avoir dynamité un immeuble qui ne correspondait pas à ses plans initiaux ! Pour se justifier, il évoque la dénonciation du contrat par les commanditaires qui, contrairement à leurs promesses, ont considérablement modifié le projet. Or, outre que ces personnes n'avaient pas contracté avec lui, mais avec un de ses amis qui, manquant d'inspiration, avait demandé au génial architecte de lui fournir un projet clef en main, Roark se comporte comme s'il était propriétaire légitime de cet immeuble simplement parce qu'il aurait dû être inspiré de ses idées. Ne s'agit-il pas d'une regrettable confusion entre le droit de propriété et la soi-disant "propriété intellectuelle"?
Dans ce monde de marionnettes caricaturales (sorte de théâtre sartrien inversé), le Droit ne semble pas exister: la force est présentée comme juste quand elle est employée par un être d'exception, nouveau Prométhée offert en sacrifice aux griffes des collectivistes ignares.
Le capitalisme, un idéal inconnu? D'A. Rand, probablement...
8.8.04
Déménagement
Suite à plusieurs plaintes de gentils lecteurs incapables d'accéder au site de l'Empire de Constantin, un nouvel url a été créé :http://constantinia.blogspot.com
Toutes les nouvelles chroniques y seront publiées et les archives de l'Empire y ont également été transférées. Ceux qui pointent vers l'ancien site pourraient-ils updater leur liste de liens ?
Tordons le cou à une légende
Voici un excellent texte de Michel Badnarik, le candidat libertarien à la Maison Blanche. Badnarik y souligne la différence entre une réelle libéralisation du commerce et la bureaucratisation du commerce international qui a lieu en ce moment. A lire absolument !7.8.04
Impôts locaux
Mon maire est un socialiste de gauche, mais pas un imbécile.Ayant promis, lors de la campagne électorale, de ne pas augmenter les impôts locaux, mais d'optimiser les dépenses, il s'y est efforcé. D'ailleurs, les miens n'ont augmenté que de 13 % sur deux ans.
Mais, là, je suis abasourdi. Le maire et sa municipalité viennent de mettre en place un système de facturation "sociale" des repas de cantines. Les riches payant pour les pauvres.
Je viens de recevoir le coût des repas de cantine de l'année prochaine. Et bien, étant un sale riche, je vais devoir payer 1 euro 75 de plus par repas. Tout ça pour des repas identiques à ceux des autres enfants. 4 euros 49 le repas. Plus cher que les enfants "hors communes", ces enfants dont les parents ne payent pas leurs impôts locaux dans ma commune...
Imaginez, deux enfants sur un an (environ 150 jours par an).
Donc, voilà, je paye déjà plus d'impôts que la moyenne, mais en plus mes enfants payeront plus cher leur cantine à cause de moi...
Alors, mes calculs sont les suivants : 2 enfants, ça me fait 3 euros 50 d'augmentation par jour. Multiplié par 150 jours, ça me fait 525 euros de plus par an.
Aujourd'hui, je paye :
874 euros de taxes d'habitation (521 euros pour la municipalité);
1018 euros en foncier (dont 510 euros pour la municipalité).
Cette année, je paierai 525 euros de plus à la municipalité. Soit au moins 1556 euros au lieu de 1031 euros cette année (et encore, je prends comme hypothèse une stagnation des des taux communaux... je sais, je suis optimiste).
Enfin, ça me fait quand même 51 % d'augmentation sur un an.
Décidément, j'aime beaucoup les promesses des édiles...
Morale à deux vitesses
Nos grands moralisateurs de café de commerce que sont les têtes pensantes du PS nous ont bourré le mou des semaines durant avec l'élection d'un certain Bush junior, étant donné qu'il avait été élu au suffrage censitaire avec moins de voix que son adversaire.Alors, j'aimerais que les mêmes piliers de bar s'offusquent de la même manière lorsque, dans la plus grande démocratie du monde, lumière pour les peuples vivant dans l'obscurité du monde capitaliste (vous avez bien réconnu la France), des maires de leur parti sont élus sans la moindre majorité autre que relative. Alors, pour mâcher le travail à ces messieurs La Vertu, je vais faire un peu de délation. La ville où je vis (Eaubonne) a un maire (socialiste, avec une équipe rose, rouge, verte) qui a obtenu 25 % des voix au premier tour et 39 % au second (en raison d'une triangulaire) avec 40 vois d'avance sur le second.
Et, bien pire encore, le maire de Tourcoing qui est élu pour son 4eme mandat sans JAMAIS AVOIR OBTENU DE MAJORITE ABSOLUE, JAMAIS.
J'espère donc voir dans Le Monde, dès lundi, une page entière des responsables du PS dénonçant l'ensemble des maires de leur parti comme étant illégitimes, selon leur propre conviction.
Ah, mais, c'est vrai, j'oubliais, ils apportent la lumière de la démocratie au peuple, quitte, pour cela, à utiliser des méthodes des plus anti-démocratiques.
Trop d'Etat nuit à votre intelligence
La lecture d'un article paru dans la Libre Belgique n'a pas manqué de me surprendre. Un avocat français de la région de Lille veut "sensibiliser l'Etat" à la problématique de la consommation d'alcool durant la grossesse. Selon lui, les femmes enceintes ne sont pas suffisamment informées. Il veut donc que l'Etat oblige les producteurs d'alcool (qu'il s'agisse de bière, de vin ou de pastis) à mentionner un avertissement sur chaque bouteille ou canette produite.Passons sur l'absurdité patente qui consiste à prétendre ne pas être informé des conséquences de la consommation d'alcool par une femme enceinte sur le développement de l'embryon qu'elle porte. D'abord parce que c'est de notoriété publique. Ensuite parce que, si cela ne suffisait pas, il s'agit aussi d'un des premiers conseils prodigués par les médecins aux femmes enceintes. Enfin et surtout parce qu'une fois de plus on réclame à cor et à cris l'intervention de l'Etat pour régler un problème qui relève du comportement individuel. A nier ainsi la responsabilité de chacun de se comporter en individu libre et responsable de ses actes, nous finirons par réclamer que l'on mentionne sur les couteaux à éplucher les légumes que ça coupe, sur les escabeaux et les échelles qu'il faut être prudent quand on y monte sinon on risque d'en tomber, sur les radiateurs que c'est chaud quand ça fonctionne, et sur les tondeuses à gazon qu'il ne faut pas toucher la lame quand elle tourne encore.
Et pourtant, les journalistes de la RTBF qui relayaient l'information ce midi semblaient trouver que c'était une excellente initiative. Et de se demander si le ministre belge de la santé ne ferait pas bien d'en faire autant. Sommes-nous donc devenus des enfants pour que l'Etat, en bonne mère de famille, se mette à nous rappeler à coups de lois et de décrets que nous devons moucher notre nez et dire bonjour à la dame ?
Il me semble qu'il serait plus que temps de faire inscrire sur tous les bâtiments publics : "Trop d'Etat nuit à votre intelligence".
6.8.04
La gerbe
Aujourd'hui, c'est mon anniversaire (j'ai 22 ans), mais j'ai mal dormi, parce que je me suis couché sur des images gerbantes.Figurez-vous que j'ai vu la six hier soir. J'ai vu la putain d'inquisition à l'oeuvre au XXIème siècle, qui pour protéger un putain de principe de merde a enfermé et torturé un être humain - qui s'est humiliée au point de reconnaître devant le monde qu'elle était folle dans l'espoir qu'on la laisse en paix. J'ai vu une foutue inquisitrice sûre de sa vertu parler à cette "récidiviste" d'opportunité manquée et de condamnation inévitable - comme si cette salope que je n'appellerai jamais juge, par simple respect pour la justice, avait compris que le Droit n'était pas de son côté et que la seule criminelle du tribunal, c'était elle - comme si elle refusait d'appliquer une condamnation absurde en son nom, alors même qu'elle signe la condamnation.
Elle a fait quoi, la victime (j'allais dire l'accusée, mais je refuse de l'appeler comme ça) de cette mascarade? D'abord, elle a couché avec un élève de 12 ans. Pour ça, on l'a condamnée à 7 ans de sursis, dont 6 mois ferme. Mais surtout, surtout, à la sortie elle a continué à le voir - et là, le sursis a sauté. En fait, ils sont tellement visiblement amoureux que ça crevait les yeux, même quand elle a prétendu les larmes aux yeux devant une putain d'audience qu'elle en avait "abusé" (ben voyons!) et qu'elle n'avait jamais eu le droit de faire ça. En fait, si cette femme a une seule culpabilité morale à mes yeux, c'est d'avoir aidé ses accusateurs à la faire passer pour une violeuse.
Toute cette histoire me flanque la gerbe. Vous cherchez des coupables? J'en vois plein, moi, dans cette histoire. D'abord, toute la chaîne des enculés qui ont soi-disant "juste exécuté les ordres", à commencer par la parodie de juge qui l'a condamnée, jusqu'aux policiers et aux gardiens de prison qui ont exercé la contrainte sur elle, en passant par tous ceux qui, à un échelon ou à un autre du gouvernement américain, ont le pouvoir de la gracier et déshonorent leur fonction en ne le faisant pas immédiatement. Tous les journalistes qui n'ont pas hurlé à la parodie de justice à la vue de ce scandale.
Mais surtout, surtout! Ces salauds qui se prétendent ses "proches" et qui l'ont enfoncée ; celui ou celle qui l'a dénoncée "parce que c'était trop grave" - ben voyons!, et ces ordures qui osent déclarer devant une caméra qu'elle est "irresponsable", qu'elle "n'a pensé qu'à elle" - comme si c'étaient eux les victimes alors que cette pauvre femme est en cage, bordel, avec des vrais criminels!
L'élève a eu dix-huit ans. Quand elle sortira, ils vont se marier - "s'ils y sont autorisés", c'est lui qui le dit, il a peur qu'on les empêche encore. Elle, elle est à l'isolement, parce qu'elle a continuellement tenté de le contacter malgré l'interdiction. Et moi, je regarde ça à la télé et je me dis : alors, c'est ça la civilisation? Les prêtres du tabou qui enferment les mécréants dans des cages?
Contre la privatisation de EDF
Les socialistes opposés à la privatisation de EDF prennent toujours en exemple les cas de la Californie et de ses ratages.Eh bien, en utilisant les mêmes méthodes inductives anti-scientifiques, je vous dirais que le système énergétique collectiviste, c'est Tchernobyl, et garder EDF dans le giron de l'Etat, ça induira des explosions en série.
Mais, je suis libéral (donc intellectuellement honnête), alors je n'utiliserai pas ce genre d'arguments.
Avant de gober ces propagandes anti-libérales, SVP réfléchissez.
Base du capitalisme
La base d'une entreprise dans un système capitaliste n'est pas de faire du profit ni de licencier les ouvriers et encore moins d'exploiter les individus.Une organisation doit assurer sa pérennité. Et dans un système capitaliste, le MOYEN d'assurer la pérennité est de maximiser son profit. Mais cela reste un moyen.
L'objet d'une entreprise est :
1 - de produire un bien ou un service
2 - qui correspond à un besoin
3 - et de le faire de façon rentable
C'est tout ce qui différencie le capitalisme du socialisme.
La doctrine sociale occulte totalement les points 2 et 3 par l'absence de marchés libres d'échange.
6 août 1945, ou le collectivisme en action
Il y a 59 ans, Hiroshima était bombardée. A cette occasion, les partisans de l'atomisation de civils innocents répondront : "Ils l'avaient bien cherché; ils n'avaient qu'à ne pas attaquer Pearl Harbour ! " Or en quoi ces Japonais étaient-ils coupables de cette agression? La confusion gouvernement-civils est l'argument typique des collectivistes de tout poil (à gauche comme à droite - et rappelons qu'à cette époque, c'était la gauche américaine, fortement soviétisée jusque dans l'entourage présidentiel, qui était la plus ardemment belliqueuse)."Soit - concèderont-ils - mais Hiroshima était une cible militaire." Mais alors, comment se fait-il que cette ville n'ait jamais figuré au cours de la guerre sur la liste des cibles privilégiées?
"Et puis, les Jap's n'avaient qu'à se rendre sans conditions !" Voilà, en vérité, l'erreur - pire, la faute - du gouvernement américain. Pourquoi demander une reddition sans conditions? Bien que Truman fût au courant des velléités de négociation du côté nippon, il a quand même fait bombarder Hiroshima - et, deux jours après, Nagasaki (le jour de l'entrée de l'Armée rouge en Mandchourie - selon le délai de 90 jours après la victoire alliée contre les nazis, que l' "Uncle Joe" si cher à Roosevelt avait promis de respecter...)!
Cet acte monstrueux prouve que les gouvernements - quels qu'ils soient, démocratiques ou non - se comportent en prédateurs irresponsables, et non en protecteurs des innocents. Sans compter que la course aux armes les plus destructrices allait désormais être ouverte, faisant ainsi peser, pendant de longues années, sur des tiers étrangers aux combines entre organisations étatiques une redoutable épée de Damoclès.
Tout est relatif
En 1995, un scandale financier fit couler beaucoup d'encre. Pensez, le Crédit Lyonnais avait creusé un trou de 100 milliards de francs. Tout le monde en parlait et un plan d'urgence fut mis en place. Heureusement tout cela est derrière nous.Aujourd'hui, lorsqu'un organisme connaît un déficit, les chiffres sont plus bas. Ainsi, la branche santé de la Sécu ne connaît de déficit (CETTE ANNEE) que 15 milliards d'EUROS. Soit... 100 milliards de francs.
Etant donné l'état de ses finances publiques, la France sans l'Euro aurait déjà dû dévaluer sa monnaie.
Aujourd'hui, la plupart des pays font d'énormes efforts pour redresser les comptes de la nation. Quitte à être chassés du pouvoir pour des années. Et la France se contente de cataplasmes sur des jambes de bois. Comment nos élites peuvent-elles seulement imaginer que les pays qui font tant d'effort vont accepter que la France reste au sommet de sa tour d'ivoire qui se fissure un peu plus chaque jour ?
Chroniques parisiennes - 6
Pour en finir (je l'espère) avec les relations de merde avec les services municipaux en charge de la jeunesse, l'épisode "je gère les frustrations de mes enfants".Aujourd'hui, mes enfants doivent (enfin devaient) aller à la cité des sciences de la Villette avec le centre aéré. Mais voilà.
Lundi, en les conduisant au centre, j'ai appris avec stupeur que les services publics de grande qualité à la française de la municipalité avaient oublié d'inscrire mes enfants au centre. Je vais dans le bureau de la directrice qui corrige son listing.
Et, depuis lundi, on dit à nos enfants qu'ils vont à la Villette aujourd'hui. Imaginez la joie chez les enfants : sortie de groupe, musée intéressant...
Et aujourd'hui, en les conduisant, j'ai appris que, n'étant pas été inscrit par la mairie au centre, ils sont privés de sortie. Non seulement ils n'iront pas à la Villette, mais en plus ils vont rester à Eaubonne avec une dizaine de gosses dans la même situation à s'ennuyer ferme.
Et là, je dis BRAVO, bande de connards de fonctionnaires de merde (excusez le vocabulaire, mais voilà la suite qui vous expliquera mon état de fureur)
Un de ces fonctionnaires présents a lancé "de toute façon, Eaubonne est une ville riche, il pourra le payer à ses enfants (la sortie au musée...)".
Certes, je gagne deux fois (au bas mot) ce qu'il gagne et je fais un boulot qui m'intéresse et je le fais plutôt bien (moi).
Ce n'est pas la question du coût, je m'en bats les couilles, je fais suffisamment de sorties avec eux pour développer leur curiosité et leur ouverture d'esprit.
Mais, ce qui est hors de prix, c'est cette frustration totalement inutile que mes enfants vont subir par le manque de professionnalisme de ces imbéciles inutiles.
Et bravo pour la qualité du service public, manifestement non destiné à ces gens qui gagnent trop bien leur vie. Personnellement, je ne demande pas mieux que de placer mes enfants dans un système de centre aéré privé, mais de tels centres ne peuvent pas voir le jour. Alors, je paie mes impôts locaux et je suis bon pour fermer ma gueule.
5.8.04
Les patrons sont des salauds de libéraux
Dans la série "j'aime casser les idées reçues socialistes", aujourd'hui "les patrons sont des affreux libéraux (de merde)" et "le libéralisme, c'est pour les patrons"Commençons par la deuxième affirmation, le libéralisme, c'est pour l'individu. Les socialistes concevant le monde au travers d'un prisme holistique, ne peuvent percevoir la réalité humaine que selon des groupes d'individus (les ouvriers, les patrons, les hommes, les femmes, les gays, les noirs, les blonds...), ils cherchent donc forcément à qui profite une idée ; en l'occurrence, le libéralisme, c'est l'idéologie des patrons.
Qu'ils lisent Bastiat, et ils se rendront compte que ce brillant intellectuel libéral français refléchissait sur le meilleur parti à prendre pour les consommateurs (pas pour les patrons, je le répète au cas où un socialiste lirait ce post, on ne sait jamais).
Pour revenir à la première proposition, je propose aux socialistes de se procurer la liste des soutiens aux candidats à la présidentielle US. Aujourd'hui, 200 grands patrons ont décidé de suivre Kerry, et quelques grands patrons (surtout des banquiers et des boursiers) de suivre le keynésien Bush.
Par contre, peu de patrons ont décidé de suivre Mickael Badnarik, le candidat libéral.
XIXe siècle
L'ultime argument anti-libéral proféré par les socialistes est que le libéralisme, c'est le XIXe siècle, et qu'ils n'ont pas envie de se retrouver dans un roman à la Zola.Ce à quoi je répondrais que :
1 - Zola écrivait des romans, il n'était pas un historien. Il s'agissait de drames humains indiscutables et superbement décrits, mais pas d'études socio-économiques détaillées. C'est comme si je lançais à un syndicaliste "le droit de grève, c'est à bannir. J'ai lu Quand les sirènes se taisent de Vandermersch et ça ne profite qu'aux salopards.
2 - nous ne sommes plus au XIXe siècle, et le système est complètement différent :
a - la consommation est une consommation de masse. Les employeurs savent bien qu'à ne plus payer les salariés, l'offre n'existera plus.
b - la société industrielle, c'est du passé, nous sommes entrés dans une société de services. Analyser la situation actuelle via un prisme hérité du XIXe est aussi ridicule que de nous présenter à partir du regard d'un poisson rouge. Cela peut faire de très bons films, mais en aucun cas cela ne peut décrire la réalité sociale.
c - il n'y a plus de distinction prolétariat-capitaliste, oui, c'est sur le point de disparaitre, ce genre de descriptions. Le salariat possède de plus en plus de capital et touche des revenus de ce capital. Le sale capitaliste, c'est vous et c'est moi.
d - la liberté économique, c'est aussi de bien payer les individus, la preuve est que, en phase de croissance forte et de pénurie de main d'oeuvre, Ford a fortement augmenté son personnel afin d'éviter le turn over.
e - nous avons l'histoire économique qui montre aux patrons qu'à force d'exploiter les salariés, ils se rebellent - ce qui nuit à l'entreprise (en allant de la démission à la violence physique).
f - je tiens enfin à rappeler que les progrès sociaux obtenus dans les pays libéraux sont cent fois supérieurs à ceux obtenus dans d'autres systèmes.
3 - le système d'information vient s'ajouter à cela. De plus en plus de fonds de pension éthiques se développent et permettent de développer des entreprises respectant des chartes sociales ou gouvernementales.
4 - si le XIXe fut le siècle du libéralisme, je tiens à rappeler que le XXe fut celui du socialisme. Et vu le nombre de morts que ce système à engendrés...
Alors, je tiens à le dire, dans le système actuel, le libéralisme, c'est bien le XXIe siècle et non le XIXe.
Dynamique économique
Anticapitalistes dogmatiques voulant changer le monde, les socialistes de la génération Mitterrand ont tout fait pour empêcher le développement du grand capital en France.Mais, attention, parce que la vermine, lorsque vous la balancez par la porte, elle rentre par la fenêtre. Et c'était sans oublier la loi de dynamique de base : lorsque vous lancer un balancier, il vous revient dans la gueule avec une force maximale.
Et bien, ça y est, on y est, le Grand Capital d'aujourd'hui fait payer aux Français les erreurs de gestion de leurs élites d'hier.
Les socialistes (PS, RPR, UMP...) ont tout fait pour empêcher le développement du capitalisme populaire : maintien à bout de bras d'un système de retraite par répartition moribond, taxation à la con, outils financiers dirigeant l'épargne vers l'habitat social et le financement des dettes de l'Etat, et j'en passe.
Résultat, aujourd'hui, le capital étant rare, il se paye cher. Et voilà les conséquences de la bêtise dogmatique socialiste :
1 - comme il faut bien payer le capital, il faut trouver l'argent quelque part : sur la rémunération du travail et sur le prix payé par le consommateur.
2 - le capitalisme populaire ne s'est pas développé, faisant place à un assistanat populaire.
3 - le capitalisme français est un système élitiste confisqué par quelques mains puissantes. Ces quelques mains ont la puissance de demander une rentabilité maximum de leurs investissements, quitte à délocaliser et pressurer les salariés.
Conclusion, en niant les lois économiques du capitalisme, les socialistes, voulant faire du social, ont permis l'émergence d'un capitaliste élitiste enrichissant les plus riches et appauvrissant les plus pauvres.
Le sens des chiffres
Il est vrai que l'on peut faire dire n'importe quoi à des chiffres. Cependant le Figaro tente de nous expliquer rapidement la signification de quelques quantités dont en entend parler de-ci de-là:HARVARD
19,3 milliards de dollars.C'est l'«endowment» –les fonds de fondation– de Harvard. Placée dans 10 500 fonds différents, cette cagnotte a rapporté 640 000 euros en 2003, de quoi financer un tiers du budget général (2 millions d'euros) de la célèbre université américaine. Par comparaison, les crédits de l'enseignement supérieur en France se chiffrent pour 2004 à 9,1 milliards d'euros, contre 8,827 milliards un an plus tôt. La France consacre 8 000 dollars par étudiant, contre 20 000 dollars aux Etats-Unis. On compte près de 68 000 docteurs scientifiques chinois et indiens outre-Atlantique.
En 2003, Paris a délivré un seul doctorat à un étudiant chinois...
Mais on a mieux, l'indice Big Mac: dans la mesure où le Big Mac a la même recette partout dans le monde, et nécessite un ensemble de produits diversifiés, plus un peu de main d'oeuvre, on peut considérer qu'en première approximation, cela donne une idée assez vraie du niveau de vie d'un pays.
Par exemple, combien de temps faut-il travailler en moyenne pour pourvoir s'acheter un Big Mac?
«Big Mac»: 185 minutes
C'est le temps de travail nécessaire à un Kenian de Nairobi pour acheter un
«Big Mac». A Los Angeles, il faut à peine 10 minutes, 14 à Montréal et à Zurich, 15 à Dublin et à Francfort, 16 à Amsterdam, à Berlin, à Copenhague, à Genève et à Londres. A Paris, il en faut 19.
Etabli par l'UBS, ce classement permet d'évaluer les différences de pouvoir d'achat. Instructif, l'exercice a ses limites. dans certains pays, le «Big Mac» est un luxe. Qu'à cela ne tienne. A Shanghaï, il faut une heure et demi pour obtenir un kilo de pain – un produit rare – et 29 minutes pour un kilo de riz. La banque suisse note malgré tout que la durée de travail pour se procurer cette denrée de base régionale est aussi supérieure à la moyenne mondiale de 20 minutes.
Et enfin, le plus beau pour la fin:
EMPLOI 20,9 millions.
C'est le nombre de Français qui vivent des prestations
publiques au sens large. La France compte environ 12,1 millions de
retraités, 5,2 millions de fonctionnaires, 2,5 millions de chômeurs
indemnisés et 1,1 million de RMIstes. Ce cumul est à comparer au nombre de
salariés du privé. En 2003, l'Insee en dénombrait 16,4 millions auxquels
s'ajoutent près de 2,8 millions de travailleurs non salariés, soit un total
de 19,2 millions d'individus. Dans les prochaines années, l'écart se
creusera plus encore, du fait du baby-boom. Actifs, au travail!
4.8.04
Libre "entreprise"
Un reproche couramment entendu contre les libéraux est d'être des sans-coeur égoïstes attachés uniquement au profit.Une incohérence forte me vient à l'esprit.
Le libéral (le vrai, le dur, le tatoué) souhaite la disparition de l'Etat, donc des impôts. Dans ce cadre, il importe peu à un libéral que tel individu fasse du bénévolat, travaille peu ou beaucoup... Dans n'importe quel cas, un individu fait ce que bon lui semble, dans le respect de la liberté des autres.
Alors que l'Etat impose toute activité humaine. Donc, toute activité humaine se doit d'être rémunératrice.
Quelques exemples : les propriétaires de vignobles ne peuvent plus embaucher des jeunes étudiants, ils doivent embaucher des chômeurs indemnisés, les associations ne peuvent plus salarier de retraités, même le sang d'une transfusion est victime de la TVA (et j'en passe) En fait, les socialistes souhaitent dans leur subconscient que toute activité humaine soit rémunérée pour pouvoir l'imposer.
Les socialistes, dans leur aveuglement doctrinal, font une confusion entre activité humaine et travail, en raison du terme typiquement libéral de "libre entreprise" Alors, je vais leur expliquer : entreprise est à prendre comme activité humaine. Organiser l'anniversaire de sa mère est une entreprise, créer une société est une entreprise, mais créer une association humanitaire est également une entreprise.
Alors, évidemment, le libéral est contant qu'une SA maximise son profit, elle est là pour ça. Mais il est aussi heureux lorsqu'une association humanitaire sauve des individus victimes d'une guerre ou d'une épidémie, parce c'est l'objet de cette entreprise. Et puis, dans un système libre, il est possible de mettre un ordinateur à la disposition d'un groupe de joueurs pour s'éclater gratuitement à Neverwinter.
Dans un système libre, si on veut faire du fric, on peut essayer, mais si on trouve anormal de voir des gens crever de faim, on peut entreprendre de les nourrir. Si l'on veut lutter contre le cancer, on peut soutenir cette entreprise.
Bref, la libre entreprise donne le choix à l'individu de sauver le monde ou de toucher les dividendes financiers de son travail, comme bon lui semble.
Venezuela
Je vous invite vivement à lire cette chronique publiée sur mon blog. L'attitude de l'Union Européenne vis-à-vis du référendum au Vénézuéla est inexcusable. Le silence des média européens dans cette affaire est pour le moins inquiétant. Il semblerait que la presse bien-pensante qui sévit chez nous juge qu'il l'est pas nécessaire de nous informer que l'Union Européenne a officiellement décliné d'envoyer des observateurs pour surveiller le déroulement du référendum au Vénézuéla.Détente
Fantastique !Moi qui ai toujours rêvé d'avoir un Atari chez moi (enfin, quand j'étais petit), voilà qu'est sorti un gadget fantastique : une manette de jeu permettant de jouer à 5 ou 10 grands classiques de la célèbre console sur la télé du salon, comme au bon vieux temps.
Alors, si vous souhaitez rejouer à PacMan, Galaxian, Asteroïd ou Breakout, n'hésitez pas.
3.8.04
Les américains sont vraiment des cons (épisode 3)
Je viens d'apprendre avec stupeur et étonnement qu'il existe un "libertarian candidate" aux élections présidentielles. Un troisième candidat qui ne serait si Bush ni Kerry ? Et d'abord qu'est-ce qu'un libertarien ? Apres maintes recherches sur internet, j'ai decouvert que les libertariens sont des gens qui veulent supprimer le gouvernement et vivre dans un monde sans Etat. En France et en Belgique, phares de la civilisation moderne aux antipodes de ce Far-West ultralibéral qui étend sur un continent entier l'emprise de l'inculture, de la loi du profit et de Kentucky Fried Chicken, nous savons pourtant bien que l'Etat est le garant d'une société solidaire et citoyenne soucieuse de l'avenir de ses petits-enfants. Ils sont vraiment cons, ces américains !Impôts sur les sociétés
J'en ai assez des remarques du type "faut faire payer les entreprises"Je tiens à rappeler les principes de bases concernant les impôts :
1 - seules les personnes physiques (les individus) sont réellement touchées par les impôts, les personnes morale n'ont d'existence que juridique. Donc, on ne fait pas "payer une entreprise" Il s'agit de savoir quels individus payent.
2 - les individus "riches" et puissants ont la capacité à négocier leurs revenus. Ils calculent ce qu'ils veulent être payés net de prélèvements et en déduisent le montant que l'entreprise doit payer.
3 - les entreprises ne sont pas des bienfaiteurs de l'humanité, leur objet est de maximiser les profits. Lorsqu'on impose un coût à l'entreprise (impôts, prélèvement ou réglementation), il est inclus dans le coût de revient du produit. Donc dans le prix proposé au consommateur. Si le surcoût (coût marginal) de ce nouveau prélèvement ou règlement est trop élevé pour le marché, on augmente la productivité en pressurant un peu plus les salariés. Donc, lorsqu'on "fait payer les entreprises", les individus qui trinquent au final sont les salariés et les consommateurs.
On appelle ça faire du social.
Il est bon de faire des piqûres de rappel une fois de temps en temps.
PRI à la française
A grand bruit, la justice fait chuter le système Pasqua. Comme elle a fait chuter la maison Paris et toutes les magouilles des parasites de l'Etat.Tout ceci me fait penser au PRI mexicain. Voilà comment cela se passe dans cette "république démocratique" Un président corrompu (membre du PRI - Parti Révolutionnaire Institutionnel, non, je ne plaisante pas, ils ont associé les deux mots) détourne un max de blé. Mais voilà qu'arrive une nouvelle génération d'hommes politiques incorruptibles cherchant à nettoyer le pays de toute cette vermine corruptrice. Une campagne forte est organisée pour les élections. Le président en place est renversé et s'en va avec le fruit de sa corruption (voire une belle prime de départ, forme politique du "Golden Parachute") Un nouveau président est élu. Très rapidement, le président est corrompu...
Voilà en quoi le système du PRI porte bien son nom : ils ont institutionnalisé la révolution (ou l'art de faire un tour complet sur soi-même)
Et bien, la France a séparé le PRI en deux factions : la faction centre-gauche (appelée ici l'UMP) et la faction socialiste (PS)
Imaginez, en '81, la gauche arrive au pouvoir. C'est la fin des magouilles, de l'argent sale, des avions renifleurs aux diamants perdus. Mais, voilà qu'arrivent les scandales, le carrefour du développement (...)
Alors, on balance, la "droite" prend le relais. Et puis, c'est les nouvelles histoires, le vrai-faux passeport, le système Pasqua (...)
Et puis au tour de la gauche, avec le détournement de fonds destinés aux handicapés.
Et voilà, l'alternative politique ne permet qu'une modification des politiques, pas des moeurs.
Eh bien, tout ça n'est pas un hasard, c'est une conséquence logique de l'étatisme.
Tant que l'Etat interviendra dans l'économie, la corruption règnera en maître. Sur les impôts, argent volé au contribuable.
2.8.04
Le libéralisme, c'est que pour les riches et les puissants (nah !)
A tous les socialistes myopes (qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez) et qui crient haut et fort que "le libéralisme, c'est que pour les riches et les puissants" (d'où le titre du post), je tiens à rappeler que les pays en voie de développement demandent une libéralisation des échanges de produits agricoles.Je ne savais pas que les pays riches et puissants au niveau agricole étaient ces pays du tiers-monde et que les pays développés étaient tellement faibles qu'ils étaient forcés de se protéger par des subventions et des barrières douanières.
Ah, ma bonne dame, si même les pays en voie de développement viennent contredire les préjugés socialistes, où va le monde ?
Chronique parisienne - 5
Je vous ai raconté les pérégrinations kafkaïennes de la réinscription de mes enfants au centre de loisir pour l'année à venir.Et bien voilà la suite. Après avoir réuni l'ensemble des papiers demandés, rempli l'ensemble des demandes, mon épouse a porté les dossiers au service dédié de l'hôtel de ville.
Et là, stupéfaction, l'employé nous sort "mais il manque tel papier (à la con, une copie de notre livret de famille qui avait glissé du dossier)
Résultat, mon épouse retourne chez nous, récupère le papier qui tentait de fuir les administrations locales, et retourne dans ledit service dédié.
Et elle tombe sur un fonctionnaire charmant (eh oui, ça existe) qui regarde le dossier abasourdi. Et ça donne ceci :
Lui : Mais, pourquoi me donnez-vous tout ça ?
Mon épouse : Parce que c'est indiqué sur la demande de renouvellement d'inscription !?!
Lui : Mais, madame, pour renouveler une inscription, nous n'avons besoin que d'un complément d'information, regardez, sur les fiches, vous remplissez tout (NDLR, même les informations déjà en leur possession, cherchez la logique) mais pour les photocopies, nous n'avons besoin que des carnets de vaccination !
Elle : Vous êtes bien gentils, mais où indiquez-vous ça sur vos demandes
Lui : Je sais, c'est très mal expliqué, je le dis tous les ans, mais bon, c'est logique, non, quand vous renouvelez, c'est qu'on a déjà la plupart des informations, non ?
Mais, vous savez, la logique dans l'administration !
Le figaro
Pas de pub, mais quand même, le Figaro propose une interview de Jacques Marseille en page 9, sur le sujet des 35 h. A lire.Actualité culturelle
Deux actualités : allez voir I-Robot film de science fiction basé sur un roman de I. Asimov. Ou comment les robots veulent faire le bonheur des hommes en les privant de liberté (tiens, ça me rappelle quelque chose...)Un réalisateur allemand vient de finir le tournage d'un thriller (un peu type "art et essai") Le film a été tourné entièrement sur fonds privés, afin de garder une liberté de ton. L'équipe est à la recherche de fonds (privés) complémentaires pour diffuser le film en salle. Je complèterai l'information dès que j'en saurai plus.